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Ce qui frappe, chez Trump, c’est la pauvreté du vocabulaire. Cet homme-là utilise environ 200 mots courants, ce qui le rend compréhensible à tout public, certes, mais trahit aussi une inquiétante pauvreté intellectuelle. En France, une étude du Cepremag révèle que les députés de LFI sont coutumiers des interventions en 150 mots, dont nombre d’insultes, interjections, outrances et hurlements divers – pour être lisibles sur Tik-tok, paraît-il. Trump, LFI, même pauvreté sémantique ! Faut-il rappeler que le langage, dans sa richesse, a pour première fonction d’éviter de se taper dessus ?

Allez, on se détend, on parle d’autre chose ? Une civilisation se juge par le nom qu’elle donne à ses créations les plus emblématiques. Naguère, les automobiles avaient pour petits noms Vedette, Versailles, Méhari, Mustang ou Espace . Puis les chiffres ont pris le pouvoir  : Simca 1000, R4, DS 19 ou 404. Aujourd’hui, regardez la télé, nos voitures s’appellent Captur, Xsara, Kadjar,...

Certains mots sont des armes. Ils servent à éliminer l’adversaire. On en invente régulièrement de nouveaux. C’est le cas du néologisme "islamophobie". Or, un islamophobe , cela n’existe...

Pourquoi sommes-nous si nombreux à pleurer Jean-Loup Dabadie comme on pleure un ami ? Parce que cet homme-là, pendant un demi-siècle, nous a élevés, émus, nourris, ravis avec des mots, des...

A l’ère de la com’, le choix des mots est essentiel. Voyez pour l’euthanasie : le "droit de mourir dans la dignité" rallie nombre de suffrages, mais une grande majorité de Français...