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29/11/2010

Guaino était en retard

Guaino.jpgIncident révélateur, hier, aux "Semaines sociales", où le très estimable Henri Guaino s'est fait huer – fait rarissime dans ce cadre. Le conseiller de Sarko, vedette d'une table ronde sur l’immigration, est arrivé avec 15 mn de retard, faisant attendre 4 000 responsables cathos ayant planché sur le sujet pendant deux jours, impatients de l’entendre sur le discours de Grenoble, les roms, la burqa, etc. Propulsé au micro, Guaino n'a pas "senti" son auditoire auquel il a lu un discours à la Victor Hugo, excellent mais complètement à côté de la plaque. La salle grogne, l’orateur se drape dans sa "sincérité", et c’est le clash. Guaino a raté une belle occasion de rabibocher 4.000 militants catholiques avec son patron… 

Commentaires

Je regrette tout de même deux points concernant les organisateurs des SSF, qui m'apparaissent comme deux fautes :
1) pourquoi avoir ajouté Henri Guaino à cette table ronde, alors qu'il n'était pas prévu au départ ? Les risques ont-ils été bien mesurés ? S'il s'agissait de l'entendre s'exprimer sur la politique migratoire du gouvernement actuel, il aurait du être cadré par les organisateurs et être dissuadé de nous délivrer un discours moralisateur sur la conscience républicaine.
2) je n'arrive pas à comprendre pourquoi l'animateur des débats, François Ernenwein, a envoyé au "casse-pipe" Henri Guaino en premier orateur, sans lui laisser le temps de s'acclimater à la salle et pourquoi il n'est pas intervenu pour calmer les deux parties.
Dommage, après la très belle célébration œcuménique, ce fut un temps de tempête heureusement bien court, le beau temps est vite revenu !

Écrit par : Yves Morel | 29/11/2010

Un grand merci Bernard Lecomte pour votre admirable synthèse de la première journée de débats SSF, et pour la concision de ce petit billet sur l'incident Guaino, désormais dans les mémoires des semainiers.
Un retard n'est jamais facile à faire oublier, surtout pour un responsable de cette trempe. Cela partait mal, donc. Mais comme vous le dîtes, la véritable erreur vient dans l'extrême maladresse du discours, maladresse d'autant plus ennuyeuse que nous étions mine de rien face à la plume du premier homme de l'Etat. Autre inquiétude : ce discours a été rédigé sans visiblement aucune connaissance de ce que sont les semaines sociales, à savoir un rassemblement constructif et concret de personnes amenées par leur(s) foi(s) à réfléchir ensemble sur leur façon de peser, d'être et de réagir dans la société du quotidien. Face à cela, H. Guaino nous sert du Victor Hugo moyen qui vire au mauvais Malraux, comme s'il ne s'agissait que de s'attirer les bonnes grâces d'un clergé mystico-gazeux en quête de belles phrases. Antigone et Créon ont bon dos! Très dommageable comme attitude, uniquement sur la forme... Quant au fond c'est une autre histoire !
Merci encore

Écrit par : Guillaume Lebailly | 29/11/2010

peut-être que les cathos vont finir par ouvrir les yeux sur la réalité de ceux qui les gouvernent...

oui je sais, je suis d'un optimisme délirant...

Écrit par : alainx | 29/11/2010

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