14/02/2011
Heureux qui communique
J’aime la candeur avec laquelle nombre d’observateurs semblent découvrir le lien entre les événements d’Egypte et de Tunisie et l’explosion des nouvelles technologies de communication, Facebook, Twitter, tout ça. C’est vrai, bien sûr ! Mais on disait la même chose lors de la chute du Mur de Berlin avec les radios et les télés qu’on captait derrière le rideau de fer. On disait la même chose lors du printemps des peuples, en 1848, avec la généralisation de la presse d’opinion en Europe. On disait la même chose, au moment de Luther et de Calvin, avec l’invention de l’imprimerie. Relier les hommes entre eux, c’est le sens du mot religion : comment croyez-vous que le christianisme, naguère, a renversé les idoles ?
08:44 | Tags : communication, médias, tunisie, religion | Lien permanent | Commentaires (1) | 
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Commentaires
Quel gâchis !
L'Église naissante s'est répandue par sa capacité d'intéresser les gens à l'Évangile.
Une fois faite la "chrétienté", , elle a cru la situation acquise une fois pour toutes, ... et s'est endormie sur ses lauriers.
Du coup, elle a continué à parler latin, quand monsieur (et madame) tout le monde parlait des langues résultant de l'amalgame entre les différents peuples.
Au fur et à mesure, elle s'est mise à considérer avec méfiance ce monde qui n'attendait ni n'entendait plus ses oracles, pour en finir à lutter bec et ongle contre la société et les connaissances nouvelles (cf.Syllabus, par exemple).
Enfin, avec Jean XXIII, elle s'est mise à considérer ce monde comme celui qui lui était donné et l'espoir était permis.
Or voilà que, alors que l'on se dit prêt à une nouvelle évangélisation, au lieu d'appliquer les façons de faire de Paul à Corinthe, on se met à nouveau à présenter la figure raidie et crispée de celui qui trouve le plat dégoutant... drôle de façon de faire de ces petits monsignorini : voir sur le blog de Sandro Magister les commentaires architecturaux et artistiques de ces derniers :
http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1346722?fr=y
On replonge pour un siècle de divorce avec ce monde à évangéliser au lieu de l'aimer de l'amour de Dieu, amour lucide, mais pas divorce, seule façon de faire pour pouvoir l'évangéliser...
Écrit par : Lecteur et acolyte | 14/02/2011
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