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01/01/2008

La bataille de Vienne

Deux images au contenu universel. L’une a bouclé 2007 : à Islamabad, les yeux injectés du sang de Benazir Bhutto, des barbus se battant les flancs en hurlant la haine, vociférant des hallalis médiévaux, cassant leur voix sur des slogans imbéciles, assénant à la caméra des promesses de mort. L’autre a inauguré 2008 : à Vienne, dans la splendide salle du Muzikferien, un vieux chef d’orchestre en smoking, porté par la musique de Strauss, dirigeant en souriant, d’un seul mouvement de doigts, deux cents mélomanes en train d’applaudir la Marche de Radezky. Les deux images ont été vues par la terre entière. Qu’est-ce qu’elle va préférer, la terre ? 2007 ou 2008 ? Islamabad ou Vienne ? C’est la seule bataille qui compte aujourd’hui !