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03/01/2007

Opposable à qui ?

Ainsi, quelques tentes dressées au bord du canal Saint-Martin à l’aube d’une campagne présidentielle ont suffi, en un tournemain, hop, il suffisait d'y penser, bon sang mais c’est bien sur, à instaurer un "droit au logement opposable" qui va révolutionner la situation des sans-logis en France. Fin du drame des SDF. Affaire suivante !
Opposable à qui ? On verra. C’est l'ennui des périodes électorales : les mots volent, les idées brillent, les décisions pleuvent, faisant oublier la triste réalité, qui est qu’une société comme la nôtre est incroyablement sophistiquée, technicisée, bureaucratisée, au point d’être quasi irréformable.
Un exemple ? Déménager l'ENA était, on le conçoit, beaucoup moins compliqué que d’instaurer un droit au logement opposable. Les dirigeants de l’ENA, champions de la réforme administrative, et pour cause, ont mis dix ans à transporter leurs salles de classes de Paris à Strasbourg. Dix ans.

Commentaires

Opposable. Terrible adjectif, tellement français. S'opposer, c'est ainsi que l'on se situe chez nous.
Le problème des SDF n'est pas réglé par ces gesticulations, ni par celles des politiciens, ni par celles des groupuscules krypto-gauchistes qui ont planté leurs tentes dans nos journaux télévisés. Un vraie question mal posée reçoit forcément une réponse biaisée.
Je suis perplexe. Et une peu énervé, en tant que citoyen.
La question n'est pas nouvelle. Elle n'est pas insurmontable. Pourquoi a-t-on autant attendu ? Fallait-il Don Quichotte pour nous rêveiller ? Pauvres de nous.

Écrit par : Jérôme Godefroy | 03/01/2007

Bonjour,

J'ai lu votre message et il est tellement en résonnance avec ce que j'ai publié et ressenti, que je me suis trouvé terriblement en phase avec vous, sans se concerter..

Il n'y a pas à être énervé, les mal-logés ont le droit d'être énervés, les associations humanitaires qui oeuvrent sans relache pour aides les mal-logés ont le droit d'être énervé par ce "droit de faire 10 ans de procès, 8 ans d'appel" pour les SDF..
Comme si le problème d'un SDF, d'une femme battue, la solution à ses problèmes était de chercher un avocat, de faire un procès.. (Combien d'années de procédures?)

Je n'en veux pas à ceux des asso humanitaires qui défendent "le droit au logement opposables", j'en veux aux politiques qui s'en emparent et en font "le gri gri qui resoudra tous les problèmes "parce qu'eux savent...

Le bon sens dit que la justice n'est pas faite pour gérer l'urgence..

Écrit par : christianc | 04/01/2007

Ne pourrait-on pas inventer un "droit à être gouverné de façon responsable, réfléchie et efficace" opposable ???
Le problème serait que les tribunaux administratifs se mettraient immédiatement en grève pour "manque de moyens" face à cet afflux de plaintes !
Et pourquoi pas un "droit de grève" opposable…

Écrit par : Jean-Marie B. | 04/01/2007

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