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11/09/2015

Migrants : le monde est injuste

réfugiés.jpgL’affaire des réfugiés syriens est un révélateur des bons et mauvais travers de nos sociétés, qui sont inextricablement mêlés. Oui, c’est une photo parue dans toute la presse étrangère qui a poussé nos médias à traiter sérieusement le sujet – mais voilà, c’est fait, et plutôt bien ! Oui, la France a réagi avec retard à ce drame – mais voilà, c’est fait, des centaines de mairies, d’associations, de paroisses ont décidé de faire quelque chose ! Oui, l’accueil de ces réfugiés-là peut choquer les chômeurs en fin de droit, les SDF oubliés, les émigrés en instance de reconduction à la frontière – mais voilà, c’est ainsi, même la générosité provoque de l’injustice ! Il n’y a que les binaires simplistes qui pensent que le monde se divise en gentils et en méchants...

03/01/2007

Opposable à qui ?

Ainsi, quelques tentes dressées au bord du canal Saint-Martin à l’aube d’une campagne présidentielle ont suffi, en un tournemain, hop, il suffisait d'y penser, bon sang mais c’est bien sur, à instaurer un "droit au logement opposable" qui va révolutionner la situation des sans-logis en France. Fin du drame des SDF. Affaire suivante !
Opposable à qui ? On verra. C’est l'ennui des périodes électorales : les mots volent, les idées brillent, les décisions pleuvent, faisant oublier la triste réalité, qui est qu’une société comme la nôtre est incroyablement sophistiquée, technicisée, bureaucratisée, au point d’être quasi irréformable.
Un exemple ? Déménager l'ENA était, on le conçoit, beaucoup moins compliqué que d’instaurer un droit au logement opposable. Les dirigeants de l’ENA, champions de la réforme administrative, et pour cause, ont mis dix ans à transporter leurs salles de classes de Paris à Strasbourg. Dix ans.