13/05/2007
Le temps des croc-en-jambes
La campagne présidentielle a été ponctuées de quelques trahisons aussi lamentables que retentissantes, genre Besson ou Séguéla, mais elle a été globalement assez digne. La préparation des législatives, en revanche, s'annonce corsée : sur le terrain, ce ne sont que petites combinazione honteuses, ralliements intéressés, promesses non tenues, lâchetés personnelles, reniements éhontés, croc-en-jambes inattendus, mensonges de circonstances, trahisons misérables, manquements à la parole donnée, dénigrements dans les couloirs, lâchages à la tribune, retournements de veste spectaculaires, etc. Un festival ! Au nom, bien sûr, de la défense des convictions, de la fidélité aux valeurs, etc.
Rien de tout cela n’apparaît dans les médias nationaux, strictement cantonnés au VIIIè arrondissement de Paris. C’est pourtant là que la presse devrait fourrer son nez. Rien que pour le fun.
18:25 | Tags : politique, législatives, démocratie | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
Commentaires
Présidentielles et législatives, Votez Flaubert !
“Le Candidat” de Gustave Flaubert, comdédie en quatre actes représentée sur le théatre du Vaudeville les 11,12,13 et 14 mars 1874, re-édition présentée par Yvan Leclerc avec préface d’Eric Deup.
Extrait de la préface :
“
…/…
Le Candidat, ouvrage précurseur d’une moderne contemporanéité toute actuelle. J’en veux pour preuve une seule réplique, “mes principes sont les votres”, phrase de candidat dont le lecteur saura apprécier toute la force de sa stupéfiante contemporanéité. Car, quoi que l’ on pense devoir déduire du titre de cette pièce, dont aucuns pourraient le trouver obscur, c’est bien d’un candat dont il s’agit dans Le Candidat. Plus encore, à travers Monsieur Rousselin, c’est la quintescence du candidat qui est mise en scène, bref Le Candidat. Candidat et candidats, candidatures à la candidature, intrigues, alliances et complots, Flaubert nous livre une vision de la politique faite de traîtrises, de lâcheté, de cynisme et d’absurde. Une description quelque peu désabusée dont on doit non seulement dire qu’elle est terriblement contemporaine, mais quelle risque de garder fort longtemps cette contemporanéité. Pour conclure, laissons naturellement la parole à Flaubert qui, dans la correspondance assez ambigüe qu’il entretenait avec Sand, s’exclama à plusieurs reprises, avec cette ironie cruelle dont il est capable : “Je m’en bats l’oeil ! “
Collection “Les inattendus”
Le Castor Astral, 2007
ISBN 978-2-85920-700-7
Écrit par : Le bouffon | 13/05/2007
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