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15/04/2009

Les formules de Druon

Maurice Druon, ce n’était pas ma tasse de thé. Ses petites vacheries assassines contre Giscard et Bayrou n’ont pas grandi ce vieux gaulliste revanchard. Mais quel plume, quel ciseleur de formules ! Le chant des Partisans, bien sûr – un chef d’oeuvre. En mai 68, il fustigeait les artistes et les intellos venant au ministère de la culture, qu’il dirigeait, "une sébile dans une main, le cocktail Molotov dans l’autre". Tout était dit. Plus récemment, il brocarda la "bravitude" de Ségolène Royal en la taxant de "nullitude". J’ai encore en tête le discours qu’il fit, à Notre-Dame, aux obsèques de Jean-Marie Lustiger, "le cardinal juif – une manière de miracle", qu’il appela génialement, de sa voix rocailleuse, "notre frère supérieur". Saisissant.

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