03/04/2010
Le pape dans le collimateur
Ce n'est pas la première fois que je me retrouve, dans les médias, dans la position d'un défenseur du pape. Ce n'est pas mon but mais quand il s'agit de rétablir la vérité, tant pis, j'assume - je l'ai fait chez Paul Amar, chez Yves Calvi, chez Dominique Souchier et ce n'est pas fini ! Il faut bien que quelqu'un souligne qu'en un an, Benoît XVI s'est fait violemment traiter de négationniste (l'affaire Williamson), d'obscurantiste (l'affaire de Recife), d'assassin (la petite phrase sur le préservatif), d'antisémite (l'annonce de la béatification de Pie XII) et maintenant de pédophile, et que cette accumulation finit par être suspecte. Quel responsable religieux (juif, musulman, bouddhiste) se retrouve si souvent, et avec tant de violence, dans le collimateur médiatique ?
13:08 | Tags : relion, pape, médias | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
Commentaires
Bravo pour votre courage, votre engagement et votre disponibilité. Vos analyses sont pertinentes, objectives et votre présence dans les medias a quelque chose de rassurant, en étant à contre-courant de la pensée uniqe !
Merci de tout coeur.
Écrit par : Ledoux | 03/04/2010
Je pourrais réécrire mot pour mot le commentaire précédent y adhérant totalement, je vais donc juste ajouter qu'une fois de plus je vous remercie mille fois pour vos interventions dans les medias qui permettent de mettre à mal et bien souvent de contredire par votre argumentation éclairée, juste, vraie et précise, leurs thèses et analyses approximatives, tellement teintées de mauvaise foi (le jeu de mots s'est présenté tout seul!), sur fond non avoué mais tellement perceptible d'anticléricalisme, comme toujours à la recherche du scoop et de présentations bling-bling (puisque le terme est à la mode) et croustillantes qui augmentent l'audimat ou les ventes, au total mépris de l'éthique du journalisme que l'on ne trouve désormais quasiment plus nul part et, plus grave encore, au total mépris finalement, des téléspectateurs, des auditeurs, ou des lecteurs.
Écrit par : Baobab | 03/04/2010
Merci pour ces analyses fort intéressantes dont nous avons bien besoin en ce moment, je viens de les écouter avec beaucoup d'intérêt : bravo et merci pour tout !
Un jour cette semaine, L'Alsace, notre quotidien régional, a publié en 2e page l'avis d'Ali Agça sur Benoît XVI, allez savoir pourquoi ! - et le tout souligné de la photo de ce malade en plus. Comme si son avis pouvait avoir une certaine importance.
Comme si cet homme pouvait être une référence sur ce qu'on peut penser ou pas des problèmes actuels de notre Eglise.
Pourquoi publier cet avis ?
Difficile de s'empêcher de ne pas ressentir un certain malaise à sa lecture...
Aussi j'ai vite consulté votre livre "les Secrets du Vatican" pour y relire, (chap. "La filière bulgare"), l'enquête fort bien documentée sur Ali Agça
"un cinglé fanatique"
qui a voulu tuer Jean-Paul II, et qui agissait seul.
Quelle importance pourrait bien avoir son avis et qui cela peut-il intéresser ?
- Les medias font souvent preuve de mauvaise foi en transmettant n'importe quoi n'importe comment et c'est regrettable.
Écrit par : Gehan MM | 03/04/2010
La raison pour laquelle les media en veulent terriblement au Pape ? Je pense que Jean Daniel, a bien répondu à cette question en 1996 : "la raison profonde pour laquelle les media en veulent au Pape et à l'Eglise catholique est la faculté qu'a eu le Saint Père de mettre en évidence l'échec de la double utopie des années 1968". En effet, Jean Paul II a su montrer au monde, et à sa jeunesse que les 2 idéaux que furent le communisme et la liberté sexuelle se sont soldés par des échecs cuisants. Ce Pape qui dès son 1ère apparition à son balcon à Saint Pierre de Rome, soulève l'enthousiasme (enthousiasme = Théo); ce Pape qui prononce un discours fantastique à l'Unesco en 1980 ("Je vous annonce que le communisme est mort" s'est alors écrié Mgr Lustiger, en sortant); ce Pape qui réunit des foules innombrables et suscite la ferveur de toute une jeunesse qui montre ostensiblement sa joie ... Les media alors n'avaient qu'à ronger leur frein : Jean-Paul II était trop difficilement attaquable (même si parfois il a subit des attaques très violentes; mais son sourire, sa parole, emportaient tout). Les media se vengent aujourd'hui de tout cela à l'égard de son successeur Benoît XVI. Pourtant quel Pape formidable, dans un style bien différent. Il n'est qu'à se souvenir de sa venue à Paris, et de son discours aux Bernardins, pour ne citer qu'un seul exemple de la puissance de sa pensée et de sa Foi. Merci à vous Bernard Lecomte, de prendre sa défense. Merci aussi à BHL, qui comme Jean Daniel, nous a surpris en prenant publiquement la défense de notre Pape (article dans Le Point le 21 janvier 2010).
Écrit par : Marc RICHARD | 04/04/2010
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