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18/10/2013

Y a un bug dans le Pater !

 tentation.jpgLe Notre Père, sujet de polémique, on aura tout vu ! Comme tous les chrétiens de mon âge, je récitais naguère "Ne nous laissez pas succomber à la tentation" ou, en latin, "Et ne nos inducas in tentationem". Comme beaucoup, je n’avais jamais douté que la traduction post-conciliaire "Ne nous soumets pas à la tentation" fût erronée : dans l’Evangile, c’est Satan qui tente, ce n’est pas Jésus ! Ce n’est pas de la haute théologie, mais du bon sens. Allons, entre l’araméen, l’hébreu, le grec, le latin et le français, il arrive à l’Eglise de bugger. Et aussi de se repentir, la preuve ! Pour sa pénitence, elle récitera une dizaine de Pater

10:30 Publié dans Blog | Tags : notre père, eglise, jésus, satan | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Commentaires

Moi qui fus catho, j'ai toujours pensé comme toi. Que "Ne nous laissez pas succomber à la tentation" était plus logique que "Ne nous soumets pas à la tentation". Comme si c'était Lui qui agençait les étalages de pâtisseries pour tenter les gourmandes.
Comme si c'était Lui qui poussait les maris dans les bras de leurs maîtresses. Ça vaut plus que dix Pater : une autoflagellation publique de tout le Saint Siège. Tentant, non ?

Écrit par : Jean-Marc Paty | 18/10/2013

C’est une tempête dans un verre d’eau. On n’a pas attendu 2013 pour se poser la question de l’interprétation de cette phrase dite… par Jésus ! De nombreux livres ont été écrits sur le sujet... et bien avant la traduction couramment utilisée aujourd'hui !

Il est évident que Dieu ne peut "s’amuser" avec l’homme en le tentant pour voir ce que ce dernier va faire. Ce serait là un Dieu pervers qui nous mettrait dans la situation du chat avec la souris. Dieu n’intervient EN RIEN lorsque nous sommes tentés : tous les théologiens sont d’accord là-dessus.

Au passage, je remarque qu'on ne se posait pas tant de questions lorsque le texte était dit en latin « Et ne nos inducas in tentationem » … qui dit exactement ce que l’on critique aujourd’hui : « Et ne nous induit pas (ne nous conduit pas) en tentation » ! (en disant cela, fusse en latin, Dieu aurait donc une part dans nos tentations).

Nous connaissons tous la formule : "traduction = trahison".
Il faut arriver à dire ce qui est le plus juste théologiquement : nous serons de toute façon tentés, et nous demandons à Dieu de nous aider à ne pas y succomber.

► Quand les traducteurs ont pris le mot SOUMETTRE, ils n’ont commis aucune « erreur ». Ils ont voulu utiliser ce mot dans son sens le plus original (originel ?) : quand nous serons tentés, fais que nous n’ayons pas le dessous ; lorsque nous serons affrontés à la tentation, aide-nous à ne pas être SOUMIS à elle (MIS SOUS elle).
Telle était la volonté (théologiquement juste) des traducteurs. Encore faut-il l'expliquer aux fidèles !

Mais je ne suis pas sûr que la nouvelle traduction ("Ne nous laisse pas entrer en tentation") qui sera proposée dans 2 ou 3 ans soit rigoureusement juste théologiquement. En Matthieu chapitre 4 verset 1, il est dit que "Jésus fut conduit par l'Esprit au désert, pour être tenté ... par le diable". Il ne s'agit donc pas de demander à Dieu que la tentation nous soit épargnée (il paraît que cela a commencé très tôt... au jardin d'Eden, avec un certain Adam et une certaine Eve !) mais que nous n'y succombions pas ou - comme je préfèrerais le dire positivement - "donne-nous de triompher de la tentation".

Mais quelle que soit la traduction ou la formule adoptée, on n'évitera pas d'expliquer "à temps et à contretemps" la "juste" foi ... et de méditer sans cesse et ensemble la Parole de Dieu.

Écrit par : Dubasque | 19/10/2013

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