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28/06/2022

A la traine des USA ?

nouvelle-deputes-LREM-Aurore-Berge-recuse-effet-daubaine-insiste-changement-contexte-historique_0.jpgJe ne vais pas me faire que des amis, mais je suis perplexe devant la proposition de constitutionnaliser en urgence la loi Veil sur l’avortement, laquelle date de 1975 et ne pose aucun problème. D’abord, faut-il vraiment réagir à une décision des juges américains qui n’a rien à voir, sur le plan institutionnel, avec le système législatif français ? Ensuite, est-il opportun d’utiliser un tel sujet, passionnel et anachronique, pour élargir artificiellement une majorité parlementaire relative à l’Assemblée nationale ? Comme on disait jadis dans nos campagnes : on n'est pas des Américains, quand même !

17:18 Publié dans Blog | Tags : avortement, usa, assemblée, lrem | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

Commentaires

200 000 morts.
200 000 remords
Une grande part d'actes commis "à contre coeur" par manque de soutien, par lâcheté ou chantage masculin, par manque d'argent, par manque de temps, par pression sociale.
Effectivement, aucun problème.

Et on peut aussi lire LD sur ce sujet.

Car l’avortement peut être interprété comme une ruse de l’homme, comme le prix à payer du plaisir qu’il tire du corps de la femme perpétuellement disponible. Et si l’IVG était le stade suprême de la domination masculine ? La femme ne s’aperçoit pas que le patriarcat lui fait payer la facture de la jouissance sans limite. En reportant sur elle toute la charge mentale et physique de la gestion du sexe : la femme n’a plus aucune raison de se refuser à l’homme puisque les conséquences de l’acte sont résolues médicalement, soit avant (contraception), soit après (avortement). L’homme peut donc être regardé comme un grand pervers : puisqu’un droit est forcément un bien, de quoi te plains-tu ? Avorte et tais-toi. Un discours féministe pertinent serait de reconnaître que l’avortement déresponsabilise l’homme, le libère de tout devoir envers la femme dont il profite et lui permet même d’exercer un chantage sur elle. Faire comme si l’IVG ne concernait que la femme revient à perpétuer le pouvoir que l’homme s’arroge sur tout son être, ce qui la confine dans une forme d’aliénation.

En se déresponsabilisant, l’homme oblige la femme à décider seule. Il s’ensuit une situation cruelle : bien qu’elle cède le plus souvent à l’injonction masculine, la femme ne pourra jamais s’en prendre qu’à elle-même si elle avorte. In fine, c’est toujours elle qui arbitrera : gardera ou gardera pas le fœtus ? Le droit à l’IVG fait l’impasse sur cette pression sociale. Il la nie.

Écrit par : Philippe Edmond | 30/06/2022

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