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12/01/2016

Liberté, égalité, célébrité

bowie.jpgDelpech, Galabru, David Bowie… Chaque fois qu’un people décède, les médias sortent de leur quotidien tristounet pour rendre un vibrant "hommage" au disparu, à coup de rétrospectives et de "spéciales" empreintes d’une nostalgie rassurante. Je me demande si je ne devrais pas disparaître, à mon tour, pour que France 2 revienne longuement sur mes Secrets du Vatican, pour que BFM-TV célèbre avec fracas ma bio de Gorbatchev, pour que La Croix consacre un numéro spécial à mon Jean-Paul II… J'hésite : quand je vois que Boulez, Courrèges et Turcat ont eu droit à deux lignes rikiki dans un bas de page, coincés entre Chez Laurette, le Gendarme de St-Tropez et Let’s Dance

03/01/2016

Michel Delpech, ou la réalité française ?

Delpech.jpgPourquoi cette vague d’émotion à la nouvelle de la mort de Michel Delpech ? Parce que sa famille habite dans le Loir-et-Cher. Parce que sa femme se fait jeter dans l’Indre par tout son fan club. Parce qu’il regardait, par-dessus l’étang, passer les oies sauvages... Delpech incarnait une certaine réalité française, fragile et profonde, loin des plateaux télé qui le trouvaient ringard – n’avait-il pas redécouvert la religion sur le tard ? Une voix, une élégance, une humilité en décalage avec les modes médiatiques – mais en connivence avec ces millions de vrais gens qui passent, eux aussi, parfois douloureusement, de la déprime à l’espérance, à qui ça a fait mal de divorcer, et dont la famille habite le Loir-et-Cher.