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15/04/2007

Disproportionnelle

Ségolène Royal souhaite l’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives, et tout le monde trouve cela très bien : plus de justice, plus de démocratie, davantage d'opinions représentées, etc. François Bayrou aussi, et depuis longtemps. Dominique Voynet également, sans ambiguité. Marie-George Buffet, Olivier Besancenot, José Bové (et j’en oublie) exigent que la proportionnelle soit introduite, au moins en partie, aux prochaines législatives.
Mais qu’un proche de Sarkozy, avec prudence, à titre personnel, estime que, oui, peut-être, la proportionnelle, il n’est pas interdit d’y penser, etc, et tous les journaux s’enflamment : ce facho de Sarko sert scandaleusement la soupe à Le Pen !
Ben, les autres, y font quoi ?

Commentaires

Pourtant, tous avaient pourtant parfaitement révisé la lecture comparée du “Discours sur la première décade” de Tite -Live et de “Il Principe” de Machiavel !

Ils savaient parfaitement :

-que s’il est une vérité en matière de politique, c’est qu’il n’y a pas de pouvoir sans dissimulation;
-que tout le pouvoir consiste en sa représentation;
-qu’un décalage irrréductible sépare la conduite effective d’un prince et la figure selon laquelle il lui faut nécessaiement apparaître;
-que le pouvoir ne peut s’exercer que sur le mode de la division de l’être et du paraître;
-qu’un prince doit apparaître bon, juste et généreux, etc., alors qu’il lui faut agir cruellement;
-qu’un prince qui veut conserver le pouvoir doit apparaîte vertueux et connaître l’art de paraître;
-que les principes qui guident un prince ne s’adressent jamais à sa sagesse, mais exclusivement à ses intérêts;
-que la simulation et la dissimulation sont les conditions nécessaires de l’exercice du pouvoir;
-qu’en matière politique, il n’y a pas de bien ou de mal en soi : l’un et l’autre ne prennent de sens que dans des situations particulières, qu’en fonction du temps où s’inscrit l’action;
-que le bien et le mal s’apprécient selon la réalité, la vérité effective de la chose;
-qu’il convient de mettre la vérité au-dessus de la morale, ce qui conduit à souligner dans certaines circonstances le bon usage de la cruauté;
-que pour l’homme politique, entrer dans le mal lorsqu’il y a nécessité est un exercice de courage (bravitude?);
-que les différents usages du mal, qui vont de l’exercice d’une violence ponctuelle à la sévrité dans l’application des lois, en passant par le recours à la crainte des dieux, sont féconds dans la constitution du lien social;
- que la politique est un jeu de passions et d’intérêts animant des forces opposées, celle du peuple qui ne veut être ni commandé ni opprimé par les grands et celle des grands qui désirent commander et opprimer le peuple;
-que c’est de cette dynamique perpétuelle que peut naître la liberté;
-que la liberté politique n’est jamais donnée et qu’elle n’est pas la jouissance paisible de la sécurité;
-que la liberté est fondée sur le conflit;
-qu’il convient de renoncer à l’illusion d’une société réconciliée et unifiée.

Écrit par : Le bouffon | 16/04/2007

La différence, c'est que les autres sont constants dans leurs idées sur la proportionnelle, alors que l'UMP par la voix d'un des lieutenants de son leader en change de manière radicale pour peloter le FN de manière circonstancielle.

Écrit par : Benjamin | 17/04/2007

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