23/05/2008
Un journaliste en "promo"
Le livre de Bertrand Delanoë interviewé par Laurent Joffrin est un nouveau coup porté à la crédibilité de la presse. Que le maire de Paris mise sur le nom du directeur de Libération – excellent journaliste au demeurant – pour mieux vendre son livre aux électeurs de gauche, c’est de bonne stratégie. Mais quid de la crédibilité de Joffrin lui-même quand il fait la "promo" du bouquin ? Qui peut négliger, sans offenser quiconque, qu’un livre comme celui-ci, s’il se vend, par hypothèse, à 100.000 exemplaires, rapporte, à vue d’oeil, quelque 120.000 euros à chacun des deux auteurs ? Quid de l'objectivité du co-auteur, dans les années à venir, lorsqu’il commentera la rivalité Delanoë-Royal qui risque de dominer la vie politique jusqu'en 2012 ?
10:00 | Tags : politique, livres, Libération, Delanoë | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
Commentaires
M'enfin comme disait Gaston Lagaffe,
la crédibilité de Laurent Joffrin ? Quelle question ! Vous en avez de bonnes parfois.
Mais tout le monde sait qu'elle est nulle ou presque. Vous dites "excellent journaliste au demeurant", ah bon, tant qu'il est question pour lui de se vendre et de défendre son ego, ah ça oui il est bon, mais quand il s'agit de faire du journalisme, du vrai, du bon, désolé, il n'y a plus personne en la maison Joffrin.
De toute façon, le 4e pouvoir traditionnel perd des parts de marché chaque année, à force de manger avec le pouvoir, de le scruter version pipolisation et de ne point dénoncer les errements de la France d'en-haut dont tellement des journalistes ou plutôt journaleux font partie, toute crédibilité - si tant est qu'elle est vraiment existé dans les 20 dernières années - est ruinée.
Mais la société française notamment du fait de la médiocrité de son journalisme est si verrouillée et hostile à la réforme voire à la révolution de la classe moyenne, que rien ne changera fondamentalement. Reste le net, qui apporte une petite bouffée d'oxygène.
Une petite liberté d'expression et de ton, de l'impertinence voire du politiquement incorrect qui fait tant défaut par ailleurs sur les ondes hertziennes ou sur les fréquences radio.
D'ailleurs sont considérés incorrectes politiquement des points de vue, des analyses qui ailleurs en Europe sont largement admises de nos jours mais qui il y a encore 30 ans en France, avant les lois Gayssot & co, étaient parfaitement admises ou tout du moins soumises au débat, à la confrontation des idées et permettaient à chacun de se forger son esprit critique.
Vous imaginez Joffrin ? croyez-vous qu'il puisse intervenir en quelque sens que ce soit dans la formation d'un esprit critique ? lui-même n'en a pas, son honnêteté intellectuelle supposée durant la campagne présidentielle de 2007 a volé en éclats très rapidement quand il s'est agi pour lui de se placer dans les sphères d'influence médiatiques du PS.
Écrit par : okmonkey75 | 01/06/2008
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