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09/09/2010

Le droit d'être français

nationalité f.jpgJe n’aime pas cette idée d’ôter la nationalité française à un malfrat ou à un criminel. D’abord, parce que la France doit assumer tous ses enfants, même les pas gentils et les mal élevés. Ensuite, la mesure ne pourra s’appliquer qu’à quelqu’un ayant une autre nationalité : elle ne vaut pas pour ceux qui ne sont "que" français, c’est bien la peine ! Enfin, cette déchéance doit rester exceptionnelle : elle s‘est appliquée dans l’histoire aux esclavagistes (en 1848), puis aux agents du Reich (en 1917), puis aux insoumis (en 1927), puis aux ennemis de Vichy (en 1940), puis aux collabos (en 1945), puis aux terroristes (en 1995). L’appliquer à un polygame, ou même à un type qui agresse la femme d’un pompier, est-ce bien raisonnable ?

 

Commentaires

Et si un type agresse -par exemple- la femme ou la fille d'un journaliste, ex-chef du service étranger à La Croix, peut-être allez-vous modifier votre billet de mauvaise humeur de ce matin ?
On a bien vu que des farouches adversaires de la peine de mort changent totalement d'opinion lorsqu'un membre de leur famille est assassiné !
Bien sûr cette déchéance doit rester très exceptionnelle comme le meurtre "prémédité" d'un policier, d'un gendarme...

Écrit par : alika | 09/09/2010

Cette possibilité, que l'on soit pour ou contre, et si elle était réellement et quelques fois utilisée, serait pourtant l'un des tout meilleurs moyens de prévention qui soit, la justice et le régime carcéral des pays d'origine étant, contrairement au nôtre, craint au plus haut point par ceux qui pourraient avoir affaire à eux. J'ajoute qu'une sanction comme la déchéance de nationalité respecte tout de même et tout à fait l'esprit des Droits de L'Homme, et si elle pouvait permettre d'abord de sauver des vies et aussi de freiner l'évolution malsaine des délinquants, d'origine étrangère ou non, à laquelle on assiste actuellement, vers "le plaisir à casser du flic", et bien ce serait une mesure justifiée et véritablement utile et salutaire pour le pays et la République.

Écrit par : Baobab | 10/09/2010

Le débat n'existe pas. Penser qu'un jour, quelque soit la raison, l'on puisse ôter la nationalité française à un criminel, qu'il tue un policier, un pompier, un retraité, un enfant, un cuisinier... laisse à penser que l'on est détenteur de notre nationalité.
La nationalité française est de naissance, s'obtient dans certaines circonstances, dans certains cas, de certaines manières, mais une fois obtenue, elle donne autant de droits que de devoirs et met toutes et tous sur un même pied d'égalité. Il n'y a pas ceux de toujours, ceux d'une génération, ceux d'à moitié et ceux d'un quart. La nationalité est un tout qui est partagé, d'une manière universelle lorsqu'elle est française, car elle fait autant rêver qu'elle donne à haïr lorsqu'elle fait une faute dans son entité. Personne, dès lors, ne peut enlever ce qui est un constituant de la personne humaine. La France a ses enfants, les bons et les cancres, les blonds et les bruns et si l’on se pose la question du changement d’opinion si l’un des sien est la victime, l’on doit se poser la question si l’un des sien est le coupable. Nul ne peut prédire l’avenir, l’erreur d’un individu dans des circonstances qui sont, toujours, exceptionnelles. Quelle est la différence pour la famille entre un meurtre délibéré et un accident, entre une conduite en état d’ivresse ou un grand excès de vitesse et un jet de pierre du haut d’une tour de banlieue qui frappe un pompier. Je ne sais mais peut-être que mon fils, qui ne boit pas, fera une fête et, éméché, tuera une personne. Peut-être qu’un jeune, sous l’emprise du défi d’un groupe, lancera une pierre. Qui sait quel sera cet enfant, cet adulte, cette femme, cet homme, ce pompier pyromane ou ce malade qui agresse ? Pourquoi, si cette personne est d’origine d’un autre pays, lui retirer la nationalité française ? Pourquoi ne pas rendre apatride un français qui n’a pas d’origine étrangère ? Et jusqu'à ou remonter ? Une branche de ma famille paternelle venait de Savoie, doit-on me renvoyer en Savoie si une faute s’abattait sur moi ? Rien ne sert, à mes yeux, de discréditer la République en choisissant les méritants et les autres qui en seront exclus. C’est un choix qui nous tire tous vers le bas.

Écrit par : Morgnieux | 10/03/2011

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