29/12/2015
Nationalité : un débat pas très net
Quand François Hollande annonça le 17 novembre sa volonté de déchoir de la nationalité française les auteurs d’attentats terroristes, j’étais plutôt contre, à l’instinct, estimant qu’un cinglé français restait malgré tout français, et que c’était ainsi. Mais depuis quelques jours, je n’ai plus d’opinion. Trop compliqué, trop retors, trop flou ! Je comprends surtout que cette polémique juridique ultra-complexe vise essentiellement à gérer tactiquement les divisions internes de la gauche tout en ménageant un rapprochement politicien avec le centre-droit en prévision de 2017... ce qui n’a plus rien à voir, franchement, avec la lutte contre le terrorisme !
00:00 Publié dans Blog | Tags : terrorisme, nationalité, hollande, gauche | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
01/12/2011
Droit de vote et nationalité
Sur le droit de vote des étrangers, je suis partagé. Débat artificiel ? Posture électoraliste ? Passons sur l'idée de lier le droit de vote au paiement de l'impot, qui est inepte : rétablir le suffrage censitaire serait une farce ! Plus sérieusement : la démocratie, depuis 1789, n'a jamais eu de réalité que dans le cadre de la nation. Inventer une citoyenneté hors du lien national a-t-il du sens ? Voyez, après 50 ans d'efforts, la difficulté d'imposer une démocratie proprement "européenne" ! N'est-il pas plus simple d'inviter celui qui habite en France et qui veut voter à devenir français ?
08:20 | Tags : démocratie, vote, nation, nationalité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
09/09/2010
Le droit d'être français
Je n’aime pas cette idée d’ôter la nationalité française à un malfrat ou à un criminel. D’abord, parce que la France doit assumer tous ses enfants, même les pas gentils et les mal élevés. Ensuite, la mesure ne pourra s’appliquer qu’à quelqu’un ayant une autre nationalité : elle ne vaut pas pour ceux qui ne sont "que" français, c’est bien la peine ! Enfin, cette déchéance doit rester exceptionnelle : elle s‘est appliquée dans l’histoire aux esclavagistes (en 1848), puis aux agents du Reich (en 1917), puis aux insoumis (en 1927), puis aux ennemis de Vichy (en 1940), puis aux collabos (en 1945), puis aux terroristes (en 1995). L’appliquer à un polygame, ou même à un type qui agresse la femme d’un pompier, est-ce bien raisonnable ?
07:27 | Tags : politique, nationalité, sécurité | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |