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19/04/2021

Sécurité : ce qu'on dit, ce qu'on fait...

12317-100246963.jpgEntre ce qui se dit dans les médias et la réalité de la vie des gens, le fossé se creuse dangereusement. Dans le Figaro, pages 2 et 3, Macron explique longuement qu’il faut "lutter contre toute forme d’impunité". En page 4 : la cour d’assise des mineurs de Paris a libéré 8 des 13 voyous encagoulés et armés qui ont tenté de tuer deux policiers à Viry-Châtillon en octobre 2016. Ajoutez, il y a trois jours, la confirmation en cassation de l’incroyable décision des juges de déclarer "irresponsable" le type qui, en avril 2017, a assassiné Sarah Halimi parce qu’elle était juive, et vous constatez qu’entre les mots et les choses, en effet, le fossé est devenu précipice…

29/07/2018

Benalla : fin de la séquence

1142307-alexandre-benalla-et-emmanuel-macron.jpgBon, on résume. Emmanuel Macron, qui n’avait aucun réseau dans la police quand il a été élu, a laissé le jeune et sémillant Benalla prendre des libertés croissantes face aux responsables du ministère de l’Intérieur. Lesquels, agacés, ont dégagé l’importun par une vidéo surgie de nulle part, pas trop méchante, mais efficace. Les partis hostiles à Macron, toutes tendances réunies, ont voulu aussitôt en faire une affaire d’Etat – réveillant au passage un Parlement jusqu’alors apathique. Pas de quoi ébranler la République. La séquence médiatique se termine. On réglera quelques comptes à la rentrée. Fin du coup. Bonne vacances à tous.

11/10/2016

La fin de l'insouciance ?

Le Mans.JPGRetour d’une série de salons du livre qui m’ont laissé, sur un point précis, un goût amer. Faut-il s’habituer désormais à voir des écrivains vaquer ainsi à la rencontre de leurs lecteurs… escortés par des policiers spécialisés qui veillent deux par deux, 24 heures sur 24, sur leur sécurité ? Je préfère taire leurs noms, même si leurs cas sont notoires. Ce philosophe et ce journaliste connus sont tous les deux menacés de représailles pour avoir écrit ou enquêté sur l’islam. Leurs gardes du corps ont beau ne ressembler en rien aux gorilles d’antan, leur seule présence, du matin au soir, dans un milieu littéraire qui incarne la fantaisie de créer et la liberté de penser, donne la chair de poule.

23/03/2016

Sidération, émotion, compassion...

terroristes.jpgA chaque fois, il y a d’abord une période de sidération. La terre s’arrête de tourner, les médias enclenchent la "spéciale", on ne sait rien, on appelle les experts à la rescousse. Puis il y a la période de compassion. Les communiqués tombent. Chacun commence par une "pensée pour les victimes". On pleure beaucoup. On applaudit les forces de l’ordre. Des dessins circulent sur Facebook, des monuments s’illuminent. On appelle à l'unité. On déclare que "c’est une guerre". Ou pas. Et puis, à chaque fois, longtemps après, presque en s’excusant, une question émerge, quasiment provocatrice : comment se fait-il que les polices européennes aient arrêté si peu de ces criminels, depuis le temps qu’on les traque ?

28/10/2015

L'Etat compassionnel

 Etat.jpgDrôle de paradoxe : jamais l’Etat n’aura été aussi impuissant que sous la présidence d’un socialiste ! Impuissant face au chômage, à l’Europe, aux Américains, à Daech, aux clandestins déboutés de leur demande d’asile, aux gens du voyage qui incendient des voitures, à la grande criminalité marseillaise, aux dérives communautaristes, que sais-je ! D’où cette tendance à compenser en bidouillant dans l’institutionnel (les nouvelles régions), le sociétal (le mariage gay) et le compassionnel (l’accident de Puisseguin). On fait illusion, on déplore, on ruse, on piapiate, on réprouve, on dénonce, on compatit. Pas sûr que cela réponde aux attentes des citoyens ! 

23/01/2015

La gauche bleu-blanc-rouge

mai 68,sécurité,gauche,arméeParfois, on doit se pincer pour y croire. Quand on entend les plus éminents représentants de la gauche française chanter et rechanter la Marseillaise, sacraliser le drapeau tricolore, porter l’armée aux nues, réclamer le rétablissement du service militaire, sanctuariser le budget de la police, exiger davantage d’écoutes et de caméras de surveillance, fustiger l’islamisme radical et dénoncer l’apartheid dans nos banlieues, ajouter l’indignité nationale à notre arsenal répressif et faire de la sécurité une grande cause nationale, on se dit que certains ont fait du chemin depuis mai 68 !

10:10 Publié dans Blog | Tags : mai 68, sécurité, gauche, armée | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

25/09/2013

Roms : la réalité des campagnes

roms,campagne,cambriolages,sécurité,fn A entendre Manuel Valls et Anne Hidalgo, il semble qu’on commence, à gauche, à prendre en compte la réalité. Dans mon village, une bande de roms très organisés (mais "on n'a pas le droit de dire que ce sont des roms", se désespère le gendarme du chef-lieu) a effectué une dizaine de cambriolages express dans des hameaux isolés qui n’avaient jamais connu un tel viol : reconnaissance en moto, déprédations, menaces physiques, vol, fuite, revente du butin dans une autre région. La police est impuissante, d’autant que ce sont des mineurs qu’on arrête et, bien sûr, qu’on relâche aussitôt. Voilà les faits. Rendez-vous aux prochaines municipales, chez moi, pour voir le score du FN…

14/06/2013

Cambriolages : la cote d'alerte

 cambriole.jpgIl ne faut pas être un grand politologue pour annoncer une forte progression du FN aux prochaines élections. A cause de l’affaire Cahuzac, de Marine Le Pen, de l’Europe, tout ça ? Pas du tout ! A cause de l’incroyable vague de cambriolages qui frappe depuis quelques mois nos campagnes. Cette nuit, trois bars-tabacs dévalisés dans la banlieue d’Auxerre ; le petit Weldom de mon chef-lieu, visité 9 fois (!) ; il y a 3 jours, dans mon propre village, tout un hameau ratissé. Des repérages à la moto, des boulettes pour les chiens de garde, des vols rapides et souvent minables. Les gendarmes sont totalement débordés. Cela intéresse peu les médias parisiens, mais croyez-moi, c’est grave…    

09/09/2010

Le droit d'être français

nationalité f.jpgJe n’aime pas cette idée d’ôter la nationalité française à un malfrat ou à un criminel. D’abord, parce que la France doit assumer tous ses enfants, même les pas gentils et les mal élevés. Ensuite, la mesure ne pourra s’appliquer qu’à quelqu’un ayant une autre nationalité : elle ne vaut pas pour ceux qui ne sont "que" français, c’est bien la peine ! Enfin, cette déchéance doit rester exceptionnelle : elle s‘est appliquée dans l’histoire aux esclavagistes (en 1848), puis aux agents du Reich (en 1917), puis aux insoumis (en 1927), puis aux ennemis de Vichy (en 1940), puis aux collabos (en 1945), puis aux terroristes (en 1995). L’appliquer à un polygame, ou même à un type qui agresse la femme d’un pompier, est-ce bien raisonnable ?

 

01/02/2010

La terre ne ment pas

Fin de la période des vœux. Au hit-parade de la meilleure carte 2010, celle du camarade Alain Suguenot, député-maire de Beaune, tellement "fier d’être bourguignon" qu’il envoya à ses correspondants un peu de terre de Bourgogne dans un petit sachet collé à sa carte. Sympa. Sauf que son envoi a déclenché les sirènes et les chiens de la police antiterroriste en arrivant chez son ami le ministre Michel Mercier ! Alerte rouge ! De la quoi ? De la terre ? A Paris, ils n’en avaient jamais vu ! Même le Samu fut convoqué, les fonctionnaires dudit ministère s’étant plaints de démangeaisons suspectes. Et la PJ de convoquer dare-dare l’assistant du député irresponsable pour explications sévères : de la terre, non mais ça va pas ? Ah, j’oubliais : Mercier est ministre de l’Espace rural.

05/04/2009

La faute aux flics !

Il faudrait quand même que les médias maîtrisent leur discours, et cessent de virevolter d’un argument à l’autre en fonction d’images soudain contradictoires. Après avoir pesamment expliqué, pendant deux jours, qu’il y avait trop de forces de l’ordre dans Strasbourg, voici qu’à l’unisson, après les émeutes de samedi soir, les journalistes expliquent qu’il n’y en avait pas assez ! Et de suivre la pente de la facilité : passer en boucle des images de violences au lieu d’enquêter sérieusement sur les casseurs. Le résultat, c’est le monde à l’envers : on oublie ces types encagoulés qui veulent incendier des immeubles et tuer des flics, et on se retourne contre l’Etat : quels salauds, quels criminels, ces policiers et ces pompiers qui n’ont pas su endiguer les excès de tous ces pacifistes malheureusement débordés !

17/05/2007

Les racailles sont des criminels !

Petite devinette. Qui a exigé que la "question de la sécurité de biens et des personnes soit déclarée grande cause nationale" ? Qui a dit : "Nous sommes un des rares pays d'Europe à banaliser des tels faits : 50 000 véhicules sont brûlés chaque année, ce n'est pas possible de laisser de telles choses s'installer ! (…) Ces délinquants sont des criminels, faut-il le rappeler ? (…) De tels actes doivent cesser, ils doivent être sanctionnés et leurs auteurs condamnés. Il en va de la cohésion nationale de la France et de la République !" Qui propose "sur un tel sujet de dépasser les clivages partisans pour mettre en œuvre une politique ferme de prévention et de sanction qui fasse que notre pays cesse d'avoir une particularité au niveau européen, celle d'être en tête des incendies volontaires de biens !"
Réponse : c’est François Rebsamen, directeur de campagne de Ségolène Royal, dans le Bien Public de ce matin. Qui donc parlait, il n’y a pas si longtemps, de "lepénisation des esprits" ?

24/09/2006

Le gentil juge de Bobigny

S’il est vrai que les juges du tribunal de grande instance de Bobigny n’ont placé en détention provisoire qu’un seul des 186 mineurs interpellés durant les émeutes de novembre dernier en Seine-Saint-Denis, il ne faut pas s’étonner que l’opinion publique exige plus de rigueur envers les jeunes des banlieues (77 % selon le dernier sondage Ifop/Figaro).
Ce n’est pas si simple, clame le très médiatique Jean-Pierre Rosenczveig, vice-président de ce tribunal. Sur son site internet, le gentil juge explique qu’ "on ne peut demander aux jeunes de respecter les policiers si ceux-ci les tutoient" (!), qu’ "on ne peut attendre des jeunes qu’ils respectent la loi si les institutions elles-mêmes sont défaillantes, par exemple si leurs cages d’escalier dégradées ne sont pas nettoyées" (!), et que "les jeunes qui ont objectivement commis des délits ne sont pas des délinquants" (?).
Comme disent les ados relâchés pour la dixième ou quinzième fois, dûment admonestés par le gentil juge pour avoir incendié des voitures et agressé des policiers : "Mort de rire !"