25/03/2015
Défendre le livre ou l'écrit ?
Je peux me tromper, mais je trouve suspect le combat des pseudo défenseurs du livre qui protestent contre le taux de TVA normal attribué par la réglementation européenne aux œuvres numériques. Ce n’est pas la tablette, l’i-phone ou l’e-book qu’il faut absolument aider, mais le livre physique, objet spécifique écrit par un auteur, fabriqué par un éditeur et vendu par un libraire. Est-ce parce que les pouvoirs publics sont impuissants à défendre ces métiers-là qu’ils se donnent bonne conscience en défendant le numérique ? Désolé, messieurs dames, mais pour ma part, je fais des livres, pas des textes !
00:04 Publié dans Blog | Tags : livre, écrit, numérique, e-book | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
Commentaires
Je ne suis pas d'accord avec vous. J'aime la littérature mais peu m'importe le support. Le plaisir de lire ne vient pas de l'objet que l'on tient entre les mains mais du contenu.
Je conçois que l'on soit attaché aux livres papier (personnellement, je me fais ma petite collection de la Pléiade, seuls livres papier qu'il me reste) mais vraiment si c'est la littérature qui importe, le texte compte plus que l'objet livre. Le plaisir de lire Proust est le même sur liseuse que sur papier.
Je ne vous parle même pas de tous les côtés pratiques de la liseuse (dictionnaire intégré, partir en voyage avec 50 bouquins dans un objet de 1 cm d'épaisseur, gain de place...et un peu d'argent...juste un peu car l'écart est encore trop faible quand on sait tous les coûts que ne supportent pas les e-books (frais d'imprimerie, de transport, de distribution etc)). Et puis, quand on vit en campagne, que la librairie la plus proche est à une demi-heure dans un quartier où c'est la croix et la bannière pour se garer...
Je comprends que certains veuillent défendre le papier mais le combat me semble perdu d'avance : dans une ou deux générations, le livre numérique sera la règle et certains nostalgiques posséderont encore des livres papier comme certains possèdent aujourd'hui des disques vinyl.
Écrit par : Loïc | 25/03/2015
Cher Monsieur, que faites vous de l'odeur, du toucher du livre et de la sensualité qui s'attache à la forme imprimée sur un support papier?
Écrit par : Michelle BOIRON | 26/03/2015
Si vous avez une bibliothèque et un jardin, vous
avez tout ce qu'il vous faut (Cicéron?)
Si vous avez une tablette et un jardin, vous avez
tout ....
ça ne "sonne" pas pareil, non?
Et le plaisir de converser avec son libraire, d'aller
s'asseoir pour feuilleter quelques pages (même
sur un canapé avachi et plein de poils de chat comme à La passerelle à Dole), de découvrir une "pépite" , et que dire du plaisir de posséder une bibliothèque, il y aurait de quoi en faire un livre...
Écrit par : Nelly Rizzetto | 26/03/2015
'Cher Monsieur, que faites vous de l'odeur, du toucher du livre et de la sensualité qui s'attache à la forme imprimée sur un support papier?'
Et que faîtes-vous de l'odeur du crottin de cheval tirant sur les charrettes, de l'odeur émanant des becs de gaz et du plaisir de jardiner avec des vieux sabots ?
Sérieusement, si le seul argument des défenseurs du livre, c'est son odeur et sa sensualité, c'est bien peu...mais je vous rassure, j'y suis aussi très sensible. Par exemple, il se dégage de mes Pléiade un odeur de missel enivrante.
Il ne faut pas opposer les livres papier et les ebooks. Chacun a sa place et chacun voit midi à sa porte.
Écrit par : Loïc | 26/03/2015
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