28/04/2017
On n'est pas en 2002
Et si, au lieu d’éructer et d’injurier la terre entière, on essayait de comprendre ? Je suis le premier effrayé d’entendre autant de personnes refuser de se prononcer entre Macron et Le Pen. Mais on n’est pas en 2002. Du côté de Mélenchon et de Fillon (soit près de 40 % des électeurs, amèrement privés de second tour), on n’a plus le choix qu’entre deux candidats profondément détestés. Et on voit bien que Marine Le Pen, à tort ou à raison, ne fait pas aussi peur que son père – notamment chez les ouvriers, les pauvres, les ruraux. Entendu ce matin à la radio : comment condamner la neutralité d’un curé de campagne dont le tiers des paroissiens a voté Le Pen, et un autre tiers, ex-partisan de Fillon, s'apprête à voter blanc ? Dure époque.
10:54 Publié dans Blog | Tags : le pen, mélenchon, vote blanc, fillon | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
Commentaires
Eh oui, soit on renverse la table avec MLP, soit on se soumet à ce qu'il faut bien appeler l'oligarchie nocive, avec EM. Tout être qui souffre est confronté à ce choix: se battre ou se soumettre.
De toutes façon, si les français n'imposent pas le "stop, ça suffit" cette fois-ci, ils l'imposeront dans les années à venir, avec violence, car le mal-être social et sociétal sera devenu plus grand encore. 36 ans de mépris, de gabegie, de refus populaires et politiques de s'adapter aux évolutions du monde, de manipulations et de mensonges, le cancer mitterrandien est en stade terminal.
Écrit par : Baobab | 28/04/2017
Reste l'abstention, inch'allah...
C'est triste, mais tout s'explique, et toute conséquence à une cause.
Écrit par : Baobab | 28/04/2017
Les deux programmes sont dangereux pour des raisons diverses. Ils ne sont pas compatibles avec ce que la France a besoin.
Donc n'oblige de voter au second tour mais lutter en élisant sur sa circonscription le député choisi ayant le sens du bien commun pour tenter une cohabitation menée par la droite.
Écrit par : Alain De Vos | 28/04/2017
L'etat de ce pays m'effraie. Voir autant de gens mettre sur le meme pied le social liberalisme de macron avec le fiel de Marine le pen, franchement, c'est desesperant. Et cette haine qui suinte.... Triste, vraiment.
Écrit par : Cdelavennat | 28/04/2017
Oui Mr A. De Vos, vous avez raison, l'enjeu ne serait-il pas de ne donner à la présidente ou au président élu(e) qu'une légitimité faible par un score le plus serré possible, avec vote blanc et abstention records, puis de mettre en place une cohabitation avec une majorité qui n'en serait que plus forte, qu'on espère efficace et bénéfique pour la France ? Pari risqué j'en conviens, mais qui a le mérite d'être cohérent face au caractère lamentable de la situation électorale et générale ...
Ceci dit, l'élection de MLP, dont le fiel est en grande partie fantasmé et l' image instrumentalisée, - et pour laquelle personnellement je n'éprouve aucune sympathie ni attirance-, serait une bonne leçon de démocratie donnée par un peuple par trop méprisé, depuis trente ans, et purgerait bien des rancœurs et frustrations suscitées par les amis (au sens large) d'EM... N''est-ce pas un mal nécessaire, la moins mauvaise des solutions ? Une sorte d'assainissement, une expérience qui irait dans le sens de "remettre tout le monde d'accord", un passage obligé ?
Écrit par : Baobab | 29/04/2017
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