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22/04/2008

Le vieux pont de bois

Un éléphant et un petit singe, dans la jungle, traversent un ruisseau en empruntant un vieux pont de bois. Parvenus sur l’autre rive, le petit singe monte promptement sur le dos de l’éléphant, s’approche de son énorme oreille et lui crie, joyeux : "Tu as vu comme on l’a fait trembler, le pont ?" L’attitude contradictoire et brouillonne des Français dans l’affaire des JO de Pékin me rappelle cette histoire : Poncelet et Raffarin à Pékin, le Dalaï Lama à l’Hôtel de Ville, Drut et Douillet défendant le CIO, RSF en remettant une couche… Improvisation, prétention, irresponsabilité : n’aurait-on pas pu éviter ce pataquès en traitant l’affaire quand elle s’est déclenchée, en 2001, et non à la dernière minute, quand la seule issue probable est… le ridicule ?

24/03/2008

Boycotter les JO de Pékin ?

Faut-il boycotter les JO de Pékin ? Non. Faut-il laisser tomber le Tibet ? Non. Retenons les leçons du désolant cafouillage auquel avait donné lieu le vrai-faux boycott des JO de Moscou en 1980, six mois après l’invasion de l’Afghanistan par l’Armée Rouge (lire le récit complet de cette triste affaire dans Le Bunker, JC Lattès, 1994). Il n'est pas question de sacrifier le Tibet à la Realpolitik, ce serait indigne. Pas question non plus de se défausser sur les sportifs, ce serait une lâcheté. A la répression du Tibet par le PC chinois, la réponse "appropriée", comme disent les diplomates, c’est la menace collective d’un boycott de la cérémonie d’ouverture – humiliation terrible – par l’ensemble des officiels de l’Union européenne. La question est de savoir si ceux-ci auront, au moins, la sagesse d’adopter une position commune...