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14/04/2008

"Le Monde" à son tour...

Le Monde en grève, ce n’est pas banal. C’est la première fois que le journal qui a le plus abondamment relayé les grèves des autres depuis la guerre, subit lui-même la colère de ses propres troupes. Il y a de quoi. Un plan de 130 licenciements, dont 2/3 dans la rédac, cela fait, in fine, 25 % de journalistes en moins. De deux choses l’une : ou bien un quart des journalistes du Monde se les roulait tranquillement à l'ombre des rotatives, ou bien la qualité du journal va sérieusement s’en ressentir. Le Monde découvre brutalement ce que la quasi-totalité des journaux ont déjà vécu : le rêve, chez les actionnaires, les financiers, les contrôleurs de gestion, d’un journal sans journalistes. C’est vrai que les journalistes, c’est cher, c’est chiant, ça ne rapporte que des ennuis et même, parfois, ça se met en grève !

Commentaires

Ca sonne mal en tout cas et ça ne rime pas avec mai 68 qu’évoquaient des banderoles ou pancartes montrées par les lycéens ces jours derniers et qui avait vu le tirage du quotidien de la rue des Italiens (à l’époque) grimper à 800.000 exemplaires,soit un doublement en quelques semaines.
Mais ,à bien réfléchir,ce qui arrive aujourd’hui ne serait pas un peu l’aboutissement avec un décalage dénotant un manque de réactivité spontanée de son lectorat à ce que dénonçait un peu ,il y a trente-deux ans,Michel Legris dans « Le Monde  tel qu’il est » ( Plon 1976) ?
Pour ma part,j’avais pris mes distances avec ce « sérieux » journal,comme on le présentait, dès fin 1975,après avoir parcouru le "vrai"  monde,pas celui de ce journal, sur tous ses continents,soit en distance et en avion,cinq fois le tour de la planète. En février 1975, « Le Monde » était le seul journal français trouvable en Chine!
Tout finit donc toujours par arriver.

Écrit par : dab | 14/04/2008

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