08/07/2018
Hop, il n'y a plus de races !
La très ancienne proposition communiste de rayer le mot "race" de la Constitution va enfin aboutir. Magnifique. Sauf qu’en supprimant ce principe constitutionnel, la République se prive d’un sacré argument pour lutter contre le racisme – Badinter, en son temps, s’y était vivement opposé. Au moment où nombre d’associations autoproclamées "antiracistes" poussent à "racialiser" la société, ce déni de réalité est-il bien opportun ? Ah, j'oubliais : dans l’expression constitutionnelle "sans distinction d’origine, de race ou de religion", on va remplacer le mot "race" par le mot "sexe". Le bon docteur Freud en aurait tiré de riches conclusions.
10:53 Publié dans Blog | Tags : race, sexe, constitution, racisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
Commentaires
Quel est le but poursuivi dans l'annulation de ce mot qui me semble riche de différences mais aussi de similitudes.
Croyez-vous qu'en rayant un mot, on supprime la peur de l'autre?
Accepter l'autre, dans sa différence et sa similitude, se fait par l'acceptation, la rencontre, l'échange.
S'arrêter à la couleur d'un homme ne rend pas compte avec ce qu'il est. Sa pensée, son action en indique sa richesse.
Écrit par : De Vos Alain | 08/07/2018
Un prof d'histoire-géographie au Lycée Buffon (en 1955) nous avait dit que les races n'existaient pas. Il parlait de "type humains", il voulait ainsi signifier que l'on avait discriminé les hommes en utilisant le concept de race, en hiérarchisant des catégories d'êtres humains. Merci monsieur Letonturier pour avoir tenté d'attirer notre attention sur une façon de considérer la différence comme élément de cohésion. Semblables, nous sommes différents à l'infini. 1955 c'est à dire dix ans après la catastrophe et au début de la difficile décolonisation, merci monsieur !
Écrit par : Vernhes | 08/07/2018
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