Le blog de Bernard Lecomte

Ils m’escagassent grave, les politiciens qui spéculent à la télé sur l’avenir de Macron. Faut-il leur rappeler que les vraies difficultés sont devant nous, et que leurs piapias n’ont rigoureusement aucune prise sur le futur ? Rappelez-vous… En 1920, Clemenceau, le "Père la Victoire" de 1914-18, se présente aux présidentielles : il est balayé ! En 1945, Churchill, le "vieux lion" britannique vainqueur des nazis, se présente aux élections : il est battu ! En 1946, le général de Gaulle, sauveur de la France, est désavoué par l’Assemblée nationale et renvoyé à ses chères études ! Alors, parier sur l’avenir de Macron après la crise du coronavirus, franchement…

Les éditions Perrin éditent cette semaine un Winston Churchill raconté par dix historiens interviewés par Pierre Assouline sur France Culture en 2010. L’occasion de relire quelques-unes des boutades géniales de l’homme au cigare, comme sa réponse à Lady Astor qui détestait, justement, l’odeur du havane : "Si j’étais votre femme, je verserais du poison dans votre thé !" Réplique de Churchill : "Et moi, si j’étais votre mari, je le boirais !" "Quel homme d'Etat admirez-vous le plus ?" lui demande un jour son gendre : "Mussolini ! répond Churchill à la stupéfaction générale : parce qu’il n’a pas hésité à fusiller son gendre !" Un régal.