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13/07/2006

Le pardon des offenses

Le pardon des offenses, qu’on le veuille ou non, fait partie de la culture européenne. Si le petit Zinédine était allé au catéchisme, à la Castellane, il n’aurait peut-être pas répondu à la violence par la violence. "Le coupable, c’est celui qui provoque", a-t-il dit hier soir. Ben non, Zizou. Sauf à donner à penser à des millions de gamins que pour de vagues raisons d’honneur familial, on peut se faire des paquets de thunes en balançant des coups de boule impunis devant la terre entière...
Il est vrai qu’hier, Zidane pouvait opérer le plus beau retourné de sa carrière. Il lui suffisait de révéler que Materazzi l’avait traité de "sale arabe". Ou d’ "enculé de musulman". Toute la planète aurait changé de pied. L’Italien aurait nié, mais on ne l’aurait pas cru. Médias et sponsors en auraient rajouté dans l’opprobre. Zizou, nouveau Dreyfus, serait redevenu un héros. Pour l’éternité.
Il ne l’a pas fait. Rien que pour cela, il lui sera beaucoup pardonné.

10/07/2006

Zizou : impardonnable !

Que dire de cette fête gâchée que fut, hier, la finale de la Coupe du monde de football ? Que Zidane a été vraiment génial pendant les derniers temps de la compétition, en particulier depuis le match contre le Brésil : cet homme est, à lui seul, un festival de talent, de lumière, de grâce, de folie… Et que son geste, son coup de tête historique, était vraiment impardonnable : quand on est une icône à ce point adulée, devant un public aussi large, un jour pareil, à quelques minutes de la fin de sa carrière, et au risque de faire perdre l’équipe de France, on ne pète pas les plombs !
Tant mieux si cela nous évite de voir un footballeur, fût-il exceptionnel, transformé en un dieu vivant. Mais quel dommage de voir exploser ainsi, juste en fin de parcours, un exemple pour des centaines de millions de jeunes !

29/06/2006

Dieu, Mammon, Jamel et Zizou

En "une", aujourd'hui, Le Monde annonce une interview du cardinal archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, qui dénonce notamment "les rémunérations des grands dirigeants". En page 10, sur toute la largeur de la page, un titre confirme que le prélat "condamne les dérives de certains grands patrons". Le primat des Gaules serait-il devenu gauchiste ?
Pas exactement. Il suffit de lire le texte de l’interview pour constater que Barbarin s’indigne plus largement des "rémunérations incroyables de certains chefs d’entreprise, de sportifs ou d’artistes". Nuance ! Pourquoi les sportifs et les artistes ont-ils disparu de la titraille ?
Parce que taper sur les patrons, cela ne mange pas de pain, mais sur Gérard Depardieu et Jamel Debbouze, c’est beaucoup trop risqué ! De quoi je me mêle, l’archevêque ? Et s’en prendre à Zinédine Zidane ou Thierry Henry à trois jours de France-Brésil, non mais, il est fou ? Il faut le faire taire, ce cardinal !