31/05/2016
Verdun : on a zappé les chefs d’œuvre !
Moi aussi, je pense qu'on ne doit pas courir dans un cimetière, mais bon. Le plus grave, dans la commémoration de Verdun, c’est que l’on ait zappé la plus belle collection de chefs d’œuvre littéraires de l’histoire, née, justement, dans les tranchées. Croit-on que les jeunes n’auraient pas été sensibles à quelques passages de Dorgelès, Bernanos, Jünger, Loti, Remarque, Genevoix, Barbusse ou Céline ? Ou bien, en musique, au morceau génial que Maurice Ravel, engagé lui-même à Verdun, composa pour son ex-ennemi, un pianiste autrichien amputé d’un bras dans le conflit, le Concerto pour la main gauche ? Cela aurait eu plus de sens que cet incohérent lâcher d’ados au milieu des croix !
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03/05/2016
Le Boléro en héritage (suite)
Suite de mon blog d’hier : le dossier est fabuleux ! Voilà qu’on apprend, toujours dans le Figaro, que les lointains descendants du décorateur russe qui avait collaboré avec Ravel dans la première exécution de son Boléro, en 1928, entendent faire valoir leurs droits sur cette œuvre commune (des dizaines de millions d’euros). Or, leur aïeul décorateur étant mort, lui, en 1960, ils exigent que soit reculée de vingt ans la date où l’œuvre tombera dans le domaine public… ce qui arrangerait bigrement les autres héritiers et leurs sociétés-écrans ! Question : y a-t-il un seul de tous ces protagonistes qui sache lire une portée, jouer d'un instrument ou pousser la chansonnette ?
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02/05/2016
Le Boléro en héritage
Cette injustice-là donne parfois le tournis : pourquoi les lointains héritiers d’un artiste génial peuvent-ils vivre tranquillement des droits générés par son œuvre ? Dans le cas de Ravel, dont le Boléro entre dans le domaine public, c’est insensé : suite à quelques testaments surprenants et autres mariages suspects, nous raconte le Figaro, la principale détentrice des droits – des millions et des millions d’euros chaque année – est, tenez-vous bien, la fille unique de la seconde épouse du mari de la masseuse de la femme du frère du compositeur. Je n’ai rien contre cette richissime sexagénaire qui vit quelque part en Suisse, évidemment, mais il n’y a pas quelque chose d’absurde, là ?
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