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28/10/2013

Tadeusz Mazowiecki, in memoriam

 Mazowiecki,Pologne,SolidarnoscTadeusz Mazowiecki nous a quittés. Cet intellectuel merveilleux, tout de bienveillance et de sincérité, fut le premier chef de gouvernement, dans le bloc communiste, à n’être pas… communiste. Bien au contraire, il était depuis deux décennies un des chefs de file de la contestation en Pologne. Quand après 9 ans de lutte, le syndicat Solidarnosc a gagné les élections "semi-démocratiques" de juin 1989, c’est lui qui fut envoyé au gouvernement, tâche absolument surhumaine. Catholique fervent, ami personnel de Jean-Paul II, Tadeusz Mazowiecki a réussi l’impossible : assurer pacifiquement la transition entre la dictature et la démocratie. Chapeau bas.

17/10/2012

Claude Cheysson in memoriam

Claude-Cheysson.jpgClaude Cheysson, qui vient de disparaître, a laissé une "petite phrase" peu glorieuse dans les livres d’histoire. Il était ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand lorsque le général Jaruzelski, le 13 décembre 1981, instaura brutalement en Pologne l’ "état de guerre" pour décapiter le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa. Rentrant ce dimanche-là d’une réunion de l’OTAN tenue à Bruxelles, Cheysson fut cueilli à l’aéroport par le journaliste Jean-Marie Lefebvre, alors à Europe 1 : "Monsieur le Ministre, que va faire la France ?" Et Cheysson de répondre : "Evidemment rien !" Il avait tout dit. Terrible souvenir.

 

13/12/2011

Il y a 30 ans, en Pologne...

pologne,jaruzelski,solidarnoscIl y a tout juste trente ans, le 13 décembre 1981, le général polonais Wojciech Jaruzelski, sous la pression de ses "camarades" soviétiques qui avaient bien dit qu’ils n’interviendraient pas eux-mêmes, interrompait manu militari le processus démocratique engagé par le syndicat Solidarnosc, et décrétait l’ "état de guerre". La Pologne de Lech Walesa était brusquement coupée du monde, et quelques milliers de responsables de Solidarnosc jetés en prison. Le soir, interrogé sur Europe 1 sur ce qu’allait faire la France, le ministre des Affaires étrangères Claude Cheysson répondait : "Evidemment, rien !"

10/05/2011

Le 10 mai vu de Pologne

marchais.jpgQue faisiez-vous le 10 mai 1981 ? C'est la question du jour. Moi, je me rappelle très bien que j'’étais en reportage en Pologne, où Lech Walesa et le syndicat Solidarnosc se battaient, pot de terre contre pot de fer, contre le pouvoir communiste et ce qu’on appelait le "socialisme réel". La situation était tendue, les chars soviétiques grondaient derrière la frontière. On ne rigolait pas avec la politique. En apprenant que les électeurs français, ce jour-là, avaient élu un président qui allait faire entrer des ministres communistes au gouvernement de la France, les Polonais, effarés, réagissaient tous de la même façon : les Français sont tombés sur la tête !

24/07/2008

Hommage à Geremek

8e26e1beea4bbab1d4635a94a38c46dc.jpgEmouvant hommage à Bronislaw Geremek, hier soir, à la Bibliothèque polonaise, sur l’île Saint-Louis. J’ai rappelé, comme journaliste, le rapport très spécial qui s’est tissé entre cet homme exceptionnel et les journalistes français qui, dès l’automne 1980, ont fait de lui leur principale source d’information sur les événements de Pologne. Mais lui, le stratège hors pair, nous avait inclus dans son dispositif : pour être informé, d’abord ; pour faire passer des messages hors de Pologne, ensuite. Cet échange indicible et constant fut un des éléments de la réussite de l’aventure de Solidarnosc. Qu’il se soit parfois mué en amitié est une autre histoire.

13/12/2006

Il y a 25 ans, Jaruzelski...

Dîner, ce soir, chez l'ambassadeur de Pologne avec Paul Thibaud, Michel Wiewiorka, André Bergeron, Alexander Smolar et quelques autres témoins de l'époque. Il y a 25 ans était brutalement instauré l' "état de guerre" en Pologne. Aux ordres du Kremlin, le général Jaruzelski déclarait la guerre à son propre pays, coupable de rebellion générale contre le régime communiste. Walesa, Geremek, Michnik et 4.000 autres responsables de Solidarnosc avaient été arrêtés dans la nuit. La Pologne était coupée du monde extérieur. Le monde entier - l'Europe, en tout cas - retenait son souffle. Interrogé sur Europe 1 sur ce que la France allait faire, le ministre français des Affaires étrangères, Claude Cheysson, répondait au micro de Jean-Marie Lefebvre : "Evidemment, rien !"
Encore un anniversaire que la presse n'a pas beaucoup célébré. Dommage.