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09/10/2009

Mitterrand : qui accuse qui ?

   "Allez-vous démissionner, Benoît Hamon ?" La question de Jean-Michel Aphatie, ce matin, sur RTL, m’a fait bondir. Le monde médiatique est inouï. Voilà que les accusés, dans l’affaire Mitterrand, sont désormais ceux qui se sont ému qu’un ministre de la République puisse pratiquer le tourisme sexuel ! Les voilà traités de "populistes" par le maire de Paris, voire complices du Front National ! Ho ! Pourquoi pas homophobes ou antisémites ? Benoît Hamon, que je défends rarement, a exprimé une inquiétude républicaine, que le ministre de la Culture avait lui-même entretenue en défendant aveuglément Polanski : cette ambiguité-là était bien réelle ! Ce sont certaines solidarités germanopratines qui sont suspectes : et si Hamon exprimait, lui, l’opinion de la majorité des citoyens ? 

 

08/10/2009

Un cadeau pour le FN

F Mitt.jpgNicolas Sarkozy a été élu en 2007 en attirant à lui beaucoup de voix du Front National. Il risque de les perdre. L’affaire Mitterrand redonne au FN le souffle qui lui manquait. Le ministre se défend en dénonçant une opération politicienne de Marine Le Pen ? Les médias marchent, mais pas le citoyen lambda qui, lui, veut seulement savoir si Mitterrand s’est rendu coupable, oui ou non, de tourisme sexuel. Or ce n’est pas clair. Que l’entourage de Sarkozy défende aveuglément le ministre incriminé, que le maire de Paris hurle au "populisme", que France 2 censure sur TV5-Europe la diatribe anti-Mitterrand de la fille Le Pen, voilà ce qui choque beaucoup de gens. Attention, nourrir le leitmotiv du "tous pourris" est le plus beau cadeau qu’on puisse faire à l’extrême droite !   

 

07/10/2009

La femme de César...

Décidément, Sarkozy n’a pas de chance avec les ministres d’ouverture. Après l’affaire Kouchner, convaincu de magouilles pas nettes avec feu le dictateur Bongo, voilà l’affaire Mitterrand dont le grand public découvre l’irrépressible attirance pour les jeunes garçons tariffés et le tourisme sexuel. Le dossier Kouchner ayant été étouffé tant bien que mal, le ministre des Affaires étrangères est toujours en place. Mais il sera difficile d’éviter la démission du neveu de Tonton : le scandale Polanski vient de montrer le fossé qui sépare le peuple de France de certaines de ses élites – incarnées, pas de bol, par deux virulents défenseurs du cinéaste nommés Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand. Lesquels vivent leur vie à titre personnel, certes, mais qui sont, quand mêmes, d’étranges ministres de la République. Ceux-ci, en effet, doivent être comme la femme de César…


06/10/2009

Comment le Mur est tombé

Cover Mur.jpgLa chute du Mur de Berlin est l'événement le plus important de la fin du XXè siècle. Or personne, ou presque, n'est capable d'expliquer comment les dirigeants est-allemands, ce fameux 9 novembre 1989, ont laissé le Mur s'entrouvrir, provoquant en quelques minutes, de facto, la réunification de l'Allemagne. C'est pourquoi il faut lire La chute du Mur, d'Olivier Guez et Jean-Marc Gonin, paru chez Fayard : les auteurs racontent, heure par heure, comment la décision du Kremlin de ne plus soutenir le dictateur Honecker a fragilisé la RDA, création artificielle de l'empire communiste, au point qu'elle s'est effondrée toute seule... 

03/10/2009

Un cumulard hors normes

C’est donc Henri Proglio qui va devenir pdg d’EDF, 160 000 salariés, n° 2 mondial sur le créneau de l’énergie derrière le russe Gazprom. Le nouveau promu y met une petite condition, un détail, un caprice : rester président du conseil de surveillance de la multinationale Veolia, ex-CGE, ex-Vivendi, leader mondial sur son créneau, qui occupe 330.000 salariés. Proglio étant, à l’évidence, un surhomme, je me permets respectueusement de conseiller à Sarkozy de lui confier, en même temps, les rênes de la SNCF, les commandes de la RATP, la présidence de la BNP, la tutelle de Renault et de Peugeot, la direction de France Télévision et le redressement d’Air France. Je lui aurais bien délégué, pour ma part, la direction des Editions de Bourgogne, mais c’est un vrai boulot : aura-t-il le temps d’y consacrer toute son énergie ?

02/10/2009

Martine Aubry est "populiste" !

Il fallait s’y attendre. En voulant "rénover" le PS, Martine Aubry s’est aussitôt heurtée au syndicat des élus, pas du tout pressés de remettre en cause leurs statuts, leurs avantages et leurs mandats. François Rebsamen, ex-numéro 2 du parti, furieux à l’idée de devoir choisir entre le Sénat et la mairie de Dijon, a même traité la proposition de la Première secrétaire, dans une interview au journal Dijonscope, de "démagogique et populiste", ce qui traduit comme un léger énervement. A gauche comme à droite, les élus nationaux et locaux, attachés à leurs privilèges comme des moules à un rocher, constituent décidément le principal lobby corporatiste de la République. La République ! Res publica ! Et si on "rénovait" un peu les valeurs républicaines ? 

 

01/10/2009

Blanc dans une colère noire

Christian Blanc, on l’avait oublié, est ministre. Il est, exactement, secrétaire d’Etat au Développement de la Région capitale. Il a rendu au Premier ministre ses orientations sur le futur "Grand Paris". François Fillon a sensiblement modifié son projet. Bon. Dans une démocratie adulte, un conflit aussi banal se traduit par la démission dudit secrétaire d'Etat. Eh bien non, pas en France ! Voilà que le sous-ministre, furibard, prend la presse à témoin dans une lettre ouverte, et annonce qu’il reste, malgré tout, au gouvernement ! En ces temps d’ouverture, il faut peut-être rappeler à Christian Blanc le précepte fameux de Jean-Pierre Chevènement : "Un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule !" Le bon sens, non ?