08/10/2009
Un cadeau pour le FN
Nicolas Sarkozy a été élu en 2007 en attirant à lui beaucoup de voix du Front National. Il risque de les perdre. L’affaire Mitterrand redonne au FN le souffle qui lui manquait. Le ministre se défend en dénonçant une opération politicienne de Marine Le Pen ? Les médias marchent, mais pas le citoyen lambda qui, lui, veut seulement savoir si Mitterrand s’est rendu coupable, oui ou non, de tourisme sexuel. Or ce n’est pas clair. Que l’entourage de Sarkozy défende aveuglément le ministre incriminé, que le maire de Paris hurle au "populisme", que France 2 censure sur TV5-Europe la diatribe anti-Mitterrand de la fille Le Pen, voilà ce qui choque beaucoup de gens. Attention, nourrir le leitmotiv du "tous pourris" est le plus beau cadeau qu’on puisse faire à l’extrême droite !
22:52 | Tags : politique, fn, mitterrand | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
09/09/2009
Petite cuisine politique
L’une des faiblesses de l’institution régionale, en France, c’est que l’élection du président et la constitution des groupes politiques se font pour six ans, alors qu’il peut s’en passer, des trucs, en six ans ! Prenez le conseil régional de Bourgogne. Passe encore que les Verts aient quitté la majorité PS-PC avant de la réintégrer sans que personne n’y comprenne que pouic. Passe encore que, par un coup de baguette magique, les deux groupes UMP n'en fassent plus qu'un. Mais qui peut comprendre que sur les 6 élus du FN, 3 aient démissionné du groupe, l’an dernier, pour se démarquer de leur chef et l’exclure du parti, qu'ils se retrouvent donc "non apparentés" alors qu’ils sont toujours FN, alors que leur ex-chef préside toujours le groupe FN alors qu’il n’en fait plus partie ! Comment voulez-vous que les malheureux électeurs s'y retrouvent ?
05:46 | Tags : politique, région, fn | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
13/06/2007
Le PS pleure le PC et le FN
Les deux principaux résultats des élections de 2007 – la défaite du PS et la déroute des extrêmes – sont, en réalité, étroitement liés. Sans l'extrême-gauche et l'extrême-droite, le PS est fichu. Et pour longtemps.
Sans les communistes, c'est clair, Mitterrand ne serait jamais devenu président de la République en 1981 (c'est d'ailleurs pour sauver le PC affaibli, en 1988, que le PS a abaissé à 20 le nombre requis pour constituer un groupe à l’Assemblée). Mais sans le FN, qu’il a fait massivement entrer à l’Assemblée en 1986 pour plomber durablement la droite modérée, Mitterrand n’aurait pas régné pendant 14 ans sur la France ! Et sans le FN, qui a fait basculer à gauche la quasi-totalité des triangulaires aux législatives de 1997, Jospin ne serait jamais devenu premier ministre !
Moralité : sans les fachos et les cocos, les socialos, c’est zéro.
10:40 | Tags : politique, PS, PC, FN, Mitterrand, Jospin | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
08/01/2007
Le FN au centre-droit ?
Au "centre droit", le FN ? La bonne blague ! Il est simplement l'héritier de la droite ultra (le légitimisme, le boulangisme, les Ligues, l’Action française, Pétain, le poujadisme, l’Algérie française) qui, depuis deux siècles, n’a eu de cesse de combattre, justement, le centre droit !
Avec, parfois, l'aide de la gauche. Rappelons aux plus jeunes qu’en 1974 (élection de Giscard), l’ex-député poujadiste Jean-Marie Le Pen, après vingt ans de vie politique, n’obtenait que 0,74 % des voix. C’est à partir de 1981 (victoire de la gauche) que le FN a commencé sa progression. Pour plomber durablement la droite, Mitterrand rétablit la proportionnelle avant les législatives de 1986, ce qui permit à Le Pen, avec 10 % des voix, d’obtenir 35 sièges de députés à l’Assemblée et de devenir respectable. Pour longtemps.
Dommage pour Mitterrand : il est mort avant d’assister au triomphe de sa créature, un certain 21 avril…
20:55 | Tags : politique, FN, Le Pen, présidentielles, droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
05/11/2006
Le Pen, le retour
A la une du Point et de VSD, Le Pen fait à nouveau le bonheur malsain des éditorialistes, électrisés par la possibilité qu’il se retrouve, comme en 2002, au second tour des présidentielles. Il faudrait qu’ils lisent la grande enquête de l’IFOP sur l'électorat du FN, dont Le Monde rend compte ce week-end, et qui correspond assez bien à l’enquête minutieuse que j’ai faite dans ma commune de l'Yonne sur les trois raisons majeures qui poussent les petites gens à voter Le Pen :
1. Cela ne peut plus durer.
2. Il faut faire quelque chose.
3. Enfin, vous ne voyez pas, tout ça, à la télé ?
Tous les intellos, socialos, gauchos et autres cocos qui hurlent au fascisme, à l’antisémitisme, au racisme ou à l’homophobie n’ont rien compris à leur époque.
18:50 | Tags : Le Pen, FN, politique, présidentielles, médias | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |