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13/12/2015

La Bourgogne-Franche-Comté sur un fil

Dufay.jpgRésumons le résultat des régionales en Bourgogne-Franche-Comté. 1) Le FN n’a pas gagné, de justesse. On a eu très peur. 2) La liste LR-UDI, dont toute la presse annonçait le triomphe il y a encore six semaines, a été battue d’un cheveu. 3) Quant au PS, semi-comateux depuis deux ans, il a bénéficié de l’énorme progression enregistrée par le FN depuis les événements du 13 novembre, et après avoir joué le sort de la région à la roulette russe, a battu la droite à un poil près. Ayant obtenu la confiance d'un tiers des votants, soit 1/5 des électeurs inscrits dans la région, le PS aura donc, à lui tout seul, 51 % des sièges au conseil régional, soit la majorité absolue. Cherchez l’erreur.

12/12/2015

Merci à André Comte-Sponville

CS-dedic-1.jpgFaire une pause en compagnie d’un philosophe, en pleine période électorale : cela fait un bien fou. Avec André Comte-Sponville, les 160 invités du Club des Ecrivains de Bourgogne ont passé hier soir, à Dijon, une soirée délicieuse – à manier des concepts, à ordonner sa pensée, à visiter les Anciens, à s’interroger sur le sens et la finalité de tout cela ! Cela nous a changés des insultes minables, des arguments de bas étage et des haines irraisonnées qui polluent, plus que jamais, le débat démocratique. Un peu de recul ne nuit pas, surtout avec un maître de cette catégorie ! Merci, cher André, pour ce petit moment de bonheur arraché à un univers de brutes…

10/12/2015

Une terrible responsabilité

Montel.jpgLes socialistes de Bourgogne-Franche-Comté ont donc pris une terrible responsabilité en refusant de se désister alors qu’ils sont bel et bien arrivés, dimanche, en troisième position. Bien sûr, on connaît la chanson, on l’entend déjà : si le FN emporte la région, ce sera la faute à Sarkozy, à Sauvadet, au Medef, à la droite, aux autres, comme d’hab ! Mais l’écume politicienne retombée, l’histoire retiendra que le PS local, tétanisé à l’idée de ne pas retrouver ses petits fauteuils régionaux, a joué à quitte ou double l’avenir d’une magnifique région qui ne méritait pas cela et qui, d’un coup, risque de perdre une grande part de son attractivité. A moins qu’un miracle, d’ici dimanche, nous épargne un tel gâchis ?

09/12/2015

Réforme territoriale : un franc succès !

valls-hollande.jpgLe score du FN, dimanche soir, tient aussi, en partie, à l’incroyable salmigondis institutionnel où nous ont conduits les initiatives brouillonnes de François Hollande et Manuel Valls : abandon du conseiller territorial, suppression du département, division par deux et mixité des cantons, chamboulement des intercommunalités, rétablissement du département avec changement de nom, passage en force de 22 à 13 régions, le tout sans jamais consulter la population ! Résultat : une confusion inédite dans l'histoire de la République. Le citoyen lambda s’est vite désintéressé de tous ces tripatouillages obscurs et souvent coûteux. Il a pensé qu’on se fichait de lui. A juste titre.

08/12/2015

Le FN à Dijon, et alors ?

Bourgogne-Franche-Comte-Le-FN.jpgEn Bourgogne-Franche-Comté, Sophie Montel (FN) a donc toutes les chances de diriger la région dimanche prochain. Et visiblement, tout le monde s’en fout ! Les socialistes, arrivés en 3ème position comme dans le Grand Est, rasent les murs et se maintiennent, prenant tous les risques pour sauver leurs petits privilèges locaux. Les Républicains et l'UDI, paralysés par la stratégie du "ni-ni" de Sarko, n’y trouvent apparemment rien à redire. Les journaux locaux, ou ce qu'il en reste, sont atones. Les médias nationaux s’en tamponnent : la Bourgogne-Franche-Comté, combien de divisions ? Aucun hourvari. Aucune inquiétude. Aucun débat. Tout va bien. Je me demande vraiment pourquoi je m’énerve.

09:37 Publié dans Blog | Tags : fn, bourgogne, régionales, ps | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

07/12/2015

Identité française : l'erreur de 2010

TourEiffel.jpgParmi les causes du succès du Front National, il ne faut pas oublier l’énorme erreur commise par la gauche en février 2010, lors du grand débat lancé par le gouvernement Fillon sur l’identité nationale. Rappelez-vous : cette idée fut rejetée comme étant xénophobe, islamophobe, voire fascisante ! Or, on le voit bien aujourd’hui : il était fou d’abandonner aux extrémistes les inquiétudes identitaires, la Marseillaise, le drapeau bleu-blanc-rouge, le beaujolais nouveau et les chansons de Sardou. La réaction "tricolore" aux attentats du 13 novembre a bien montré que l’identité française n’était, en aucun cas, la propriété de la famille Le Pen. Cette erreur gravissime va être difficile à rattraper…