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17/06/2008

Kahn à Dijon

f4ea58c5c64ad591352f40e2f30223ba.jpgInvité hier soir à Dijon par le Club des Ecrivains de Bourgogne, Jean-François Kahn a tchatché pendant deux heures devant 200 personnes ravies. Le personnage est séduisant, contrasté, excessif, tonitruant et gentil. A 70 balais, il n’a rien à prouver. Mais il a gardé la passion de réfléchir et la rage de convaincre. Son dernier livre Où va-t-on ? Comment on y va ? n’est pas facile, sa théorie de la "continuité évolutive" est parfois laborieuse, mais quel plaisir d’écouter un polémiste libre de toute attache politicienne ou mondaine, qui ferraille sans complexes contre le monde entier, seul contre tous ! A lui tout seul, Kahn, c’est un festival.

04/04/2008

Si Paul Bert m était conté

Après Vladimir Fedorovski, Michelle Cotta et Denis Tillinac, le Club des Ecrivains de Bourgogne recevait hier Jean-Pierre Soisson, plus connu à Dijon pour avoir présidé naguère le Conseil régional de Bourgogne. Ce n’est pas l’ancien ministre de Giscard et de Mitterrand que les Dijonnais sont venus écouter, mais le biographe de Paul Bert et le… conteur exceptionnel, mi-Bellemare, mi-Decaux, qui a époustouflé ses auditeurs en leur racontant Paul Bert, né à Auxerre (comme lui), député de l’Yonne (comme lui), homme de culture et d’ouverture (comme lui), républicain et opportuniste (Soisson rappelle que le mot n’a pas toujours été péjoratif), lui aussi passionné par la République et défenseur acharné de la laïcité : les hommes politiques, quelque part, parlent toujours d’eux-mêmes…

20/03/2008

La Bourgogne chamboulée

Retour en Bourgogne après dix jours d'absence. Les élections ont drôlement chamboulé le paysage. Si quelques maires sortants ont été superbement réélus (Rebsamen à Dijon, Ferez à Auxerre, Suguenot à Beaune, Nesme à Paray-le-Monial, Rebeyrotte à Autun), d’autres ont pris de retentissantes raclées (Auberger à Joigny, Neugnot à Semur, Fort à Sens, Breuillé à Toucy), gauche et droite mêlées. Il faut bien que certains s’en aillent pour que d’autres arrivent. La politique est comme la vie : cruelle, impitoyable, imprévisible. Globalement, en Bourgogne, la grogne anti-Sarko et les micmacs du Modem ont permis au PS de progresser sensiblement. En outre, sur quatre départements, au moins trois vont changer de patron. On verra ce que tout cela va donner, mais au moins, ça bouge !

10/01/2008

Qui donne le tournis ?

29e7337eb0d885cb41ad90ff4ea9136c.jpgFrançois Bayrou reprochant à Sarko de "donner le tournis", c’est la plus belle de ce début d’année. A deux mois des municipales, qui donne le tournis à qui ? L’ami François place, à Marseille, son nouveau camarade "vert" Jean-Luc Bennahmias contre ses anciens amis politiques ; en Aquitaine, il soutient le célèbre révolutionnaire bordelais Alain Juppé, figure emblématique du chiraquisme (tout rapport avec sa propre campagne à Pau serait purement fortuit, bien entendu) ; à Dijon, il pousse ses derniers fidèles à faire équipe avec François Rebsamen, n° 2 du PS et bras droit de Ségolène Royal, allié aux vieux staliniens locaux Pinon et Gervais ; à Paris, il lance la centriste Corinne Lepage contre le centriste Jean-Marie Cavada (honte à ceux qui pensent à un règlement de compte personnel !) ; à Lyon... à Tours... etc...

15/12/2007

Bayrou vote Rebsamen

Les municipales de 2008 vont montrer que la dérive suicidaire de François Bayrou n’est pas terminée. A Dijon, le représentant du Modem, François Deseille, est un vrai centriste, plutôt sympathique, et pas vraiment favorable à l’alliance avec le PC. Il est naturellement proche de la jeune équipe de centre-droit conduite par François-Xavier Dugourd qui part à l’assaut du maire en place, François Rebsamen, n° 2 du PS. Sauf que Bayrou, depuis Paris, fait pression sur Deseille pour qu'il rejoigne la majorité sortante PS-PC-Verts, comme ça, uniquement pour faire la nique à Sarkozy. Tout Dijon retient son souffle : Deseille obéira-t-il aux ordres de Paris ? La politique est un jeu d'enfants : que croyez-vous qu’il adviendra quand Rebsamen, réélu grâce à cet artifice politicien, aura mangé tout cru le Modem dijonnais ?

25/11/2007

La Bourgogne à Colmar

f34dc437a10e424b0f97d3fb7d116093.jpgCe week-end, les principaux éditeurs bourguignons (L’Armançon, Mutine, Nykta, Terre en vues, etc) se sont retrouvés à Colmar. Un beau salon du livre (16.000 m2 d’allées et de stands où même le monde associatif a l’air professionnel) dans une bien belle ville, comme on aimerait en voir plus souvent. L’Alsace, en matière éditoriale, est beaucoup plus dynamique que la Bourgogne, vieille terre de passage qui se contente, le plus souvent, de regarder les trains passer. Dijon, pourtant, est une bien belle ville, elle aussi, mais ses élites – ses élus, ses journaux, ses profs, ses loges, ses clubs – manquent furieusement d’ambition. Est-ce parce que les Alsaciens sont plus exposés aux réalités européennes ?

14/11/2007

"Non à l'autonomie !"

Magnifique contestation étudiante ! A Dijon, hier, une irrépressible minorité d’extrémistes énervés (et très attardés, si l'on en croit l'âge de certains animateurs du mouvement) ont empêché tout vote démocratique des 1.500 présents, et décidé le blocage de cette université de 25.000 étudiants. Slogan superbe, surréaliste : "NON A L'AUTONOMIE !" J’adore ce mot d'ordre qui résume dramatiquement les pulsions de cette jeunesse nantie repliée sur elle-même et qui a si peur de devenir adulte !
De toute façon, ces révolutionnaires de pacotille ne risquent pas d’émouvoir les petits-bourgeois frileux qui composent l’électorat du maire de Dijon, par ailleurs n° 2 du PS : le campus étant loin, très loin du centre ville, tout le monde s’en tamponne !

02/12/2006

Autobus en grève

Les chauffeurs de bus ont cessé le travail, aujourd’hui, à Dijon. Motif : un conducteur s’est fait piquer sa caisse, jeudi, par un type en cagoule armé d’une arme de poing. Le chauffeur n'a pas été blessé, mais il a eu la trouille de sa vie. Aussitôt, les syndicats ont décidé "par solidarité" (sic) que les habitants de Dijon seraient privés de bus toute la journée de samedi !
En conséquence, des milliers de résidents de la périphérie et de la banlieue de Dijon – pas les plus aisés, bien sûr – ont dû renoncer à emmener leurs enfants au Marché de Noël, dans les magasins du centre ville, ou au Salon du Livre de Dijon qui se tenait, ce week-end, dans les salons de l'Hôtel de ville. Tant pis pour les 170 écrivains venus rencontrer leurs lecteurs bourguignons ! Tant pis pour les libraires, les éditeurs locaux et les organisateurs qui se sont crevé la paillasse pour accueillir le maximum d'amateurs de livres dédicacés, de BD ou de débats !
J'espère que tout ce gâchis irresponsable aura remonté le moral du chauffeur de bus.