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13/12/2007

Passionnante Michèle Cotta

bfb1859908a887c26cf1cd90ecfd8ab1.jpgMichèle Cotta était hier soir l’invitée du Club des Ecrivains de Bourgogne, à Dijon. Superbe réunion, aussi intéressante que conviviale. Son dernier livre - les Cahiers secrets de la Vè République, parus chez Fayard - est épatant. En relisant ses notes de 1965 à 1977 (de la première élection présidentielle gaulliste à l’Union de la Gauche en passant par la mort de Pompidou, l'élection de Giscard, etc) on mesure à quel point les fondamentaux de la vie politique française sont immuables.
On constate aussi que le journalisme, le vrai, c’est d’abord une passion et une éthique. Merci Michèle.

29/05/2007

Président ou chef de parti ?

Nicolas Sarkozy fera ce soir au Havre ce que Valéry Giscard d’Estaing avait fait en 1978 à Verdun-sur-le-Doubs : il invitera les Français, convoqués aux urnes les 10 et 17 juin, à faire le "bon choix" en envoyant à l'Assemblée nationale une majorité de députés qui appliqueront sa politique. Sarko ne veut pas cohabiter avec un premier ministre nommé François Hollande, c'est humain.
Est-ce le rôle d’un président de la République ? Celui-ci doit-il être plutôt un monarque, un arbitre, un chef de parti ? Quel est son véritable pouvoir, en vertu de la Constitution ? A ces questions, qui furent au cœur du débat sur la VIème République lors des présidentielles, le professeur Claude Patriat, de l'Université de Dijon, répond avec clarté dans un petit livre que je vous conseille : L’Annonce faite à Marianne, publié aux Editions de Bourogne. Bonne lecture !

19/02/2007

Montebourg, le retour !

Arnaud Montebourg est de retour. Le porte-parole de Ségolène Royal, après avoir purgé sa peine d’un mois de suspension, a retrouvé avec bonheur les couloirs de RMC, Canal +, Europe 1, etc. A tous ceux qu’intrigue le sémillant porte-flingue de la madone du chabichou, je signale la parution, ce lundi, d’une très bonne petite bio du député bressan écrite par le journaliste Rodolphe Bretin.
Avocat talentueux, orateur brillant, travailleur acharné, séducteur impénitent, agitateur d’idées à l’humour provocateur, Montebourg collectionne, en Bourgogne, les surnoms pas toujours bienveillants : Savonarole, d’Artagnan, Fouquier-Tinville, Don Quichotte, etc. Le trublion de la Bresse déroute, exaspère, conquiert, déconcerte. On comprend mieux, en découvrant son parcours, pourquoi son destin est à la fois prometteur et incertain. La "montebourde" de janvier justifie la conclusion du livre, intitulée "Au risque des médias". Car c’est bien la télé qui fait les carrières politiques aujourd’hui, surtout celle des porte-parole !

16/11/2006

Sexus politicus

Lu le livre de Deloire et Dubois, Sexus Politicus (Albin Michel), qui fait un malheur en librairie. C’est un vrai document d’investigation, malin et bien écrit. Pas très respectueux, mais c’est la loi du genre. Il manque des noms, visiblement rayés par un avocat, mais il reste suffisamment d’indices pour en découvrir de belles.
Quand on referme l’ouvrage, on se dit qu’il manque, quand même, un chapitre sur les hommes politiques qui ne trompent pas leur femme. Si ! Il y en a !
Mais on pardonne aux auteurs, rien que pour avoir rapporté quelques magnifiques et épouvantables bons mots. Dont cette perle, lâchée naguère dans un cocktail par Edgar Faure, obsédé sexuel notoire, à une jolie dame appuyée contre la cheminée du lieu :
- Si c’est pour moi, pas trop cuit !

20/10/2006

On salit Sartre et Beauvoir !

Dans Le Monde des Livres de ce matin, la très gauchiste Josyane Savigneau explique sur trois grandes colonnes pourquoi il ne faut pas lire l’ouvrage que la Britannique Hazel Rowley vient de publier sur les rapports entre Sartre et Beauvoir (Tête-à-tête, chez Grasset).
Ce n’est pas un article, c’est un massacre. La désopilante Josyane est outrée. Cet "ennuyeux pavé", écrit-elle, n’est que de la "guimauve sentimentale" composant un "brouet indigeste" de "pseudo-révélations" et de "clichés" qui frise la "vulgarité" et touche au "ridicule" ! Que l’auteur ait eu accès aux lettres inédites de Sartre à Lena Zonina, son "accompagnatrice" soviétique du KGB, aucun intérêt ! C’est un livre nul, fastidieux, malveillant et réactionnaire !
Hmmm...! Cela donne envie, non ?

05/08/2006

Candidats... au Goncourt ?

Etonnant, cette manie de tous les candidats à l’Elysée de montrer qu’ils savent écrire avant de se présenter devant les électeurs, et de publier un opus, plus ou moins digeste, dans les mois qui précèdent l’élection ! Or, il y a un hic. C’est le désopilant article L-52 du code électoral, qui fait obligation à tout candidat aux présidentielles d’inscrire dans son compte de campagne toutes les dépenses engagées "à son profit" et "en vue de l’élection" pendant l’année qui précède le scrutin. Sauf à publier un livre de cuisine exotique, un annuaire de paléontologie ou une biographie de Sénèque, tous les candidats devront se plier à cette règle draconienne.
Règle fictive, oui ! Loi bidon, réservée aux petits élus ! Chirac et Jospin avaient-ils inscrit dans leur compte de campagne, en 2002, les livres de leurs épouses, pourtant publiés "à leur profit" et "en vue de l’élection" ? Non. Et alors ? Vous imaginez, six mois après sa victoire, le nouveau chef de l’Etat invalidé par un juge pour avoir vendu trop de livres ?

28/06/2006

Il y a de la rupture dans l'air

L’événement politique, en cette veille de vacances, ce n’est pas l’échange détonnant entre Villepin et Hollande ni la candidature attendue de José Bové aux présidentielles. C’est le succès du dernier livre de François de Closets, intitulé Plus encore ! et bien parti pour être le best-seller de l’été. Que dit l’ancien animateur télé, 73 ans et toutes ses dents, dans son brûlot ? Que la France est à la veille de la cessation de paiement, vu que tous nos gouvernements, depuis un quart de siècle, ont systématiquement dépensé 20 % de plus que ce qu’ils ont gagné. Et l’auteur de dénoncer le creusement irresponsable de la dette, l’augmentation continue du nombre de fonctionnaires, le maintien des "privilégiatures" dans le service public, la confiscation du pouvoir politique par les agents de l’Etat, leur faiblesse face aux dérives du capitalisme sauvage, l’aveuglement devant les réalités du monde, et j’en passe.
Beaucoup de livres, ces dernières années, ont dénoncé les mêmes maux. Que celui-ci, soudain, fasse un tabac montre qu’il y a de la rupture dans l’air…