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12/12/2011

Gardez-moi de mes amis

Villepin.jpgC’est rigolo, la politique. A quelques rarissimes exceptions près, les coups qu’on y reçoit viennent toujours de votre camp ! Nicolas Hulot en sait quelque chose, qui s’est fait exploser grave par Noël Mamère et les Verts. François Hollande aussi, qui s’est fait hacher menu par Fabius, Mélenchon et Aubry, laquelle passe son temps à riposter aux attaques de son "camarade" Montebourg. Au centre, le plus vif détracteur de François Bayrou est Hervé Morin, dont la candidature est réduite en charpie par François Sauvadet et les ministres du Nouveau centre ! Qui s’étonnera, dans ce contexte, que Dominique de Villepin soit candidat contre Sarkozy en 2012 ? 

08/11/2010

C'est la faute à qui ?

Villep.jpgJe me demandais aussi pourquoi, soudain, ce temps pourri et cette froide pluie d’hiver... Depuis dimanche matin, j’ai la réponse : c’est la faute à Sarkozy. Dominique de Villepin est formel, je l’ai bien entendu : les accidents de la route, la hausse du prix des clopes, le chômage des jeunes et le cancer du sein, c’est la faute à Sarkozy. Il est intelligent, Villepin, il faut donc le croire : l’alcoolisme en Bretagne, les explosions à Bagdad, la perte du sens civique dans les banlieues et l’illettrisme à la sortie du lycée, c’est aussi la faute à Sarkozy ! Et le fait que Villepin pète ainsi les plombs, c’est la faute à qui ?

13/09/2010

Villepin, Hollande, même ronron

villepin.jpghollande.jpgSuivi d’un œil, ce dimanche, les prestations de Villepin (sur Canal +) et Hollande (sur France 5). Intelligents, tous les deux. Pourtant Anne-Sophie Lapix, enjôleuse et finaude, et Nicolas Demorand, punchy et coriace, n’ont pu m’éviter un profond ennui à l’écoute de propos convenus, formatés, moulinés, répétés, éculés ! Pas une idée originale, pas une proposition nouvelle ! Le ronron démago et sectaire de deux super-technos issus de la même promo de l’ENA, deux talentueux hâbleurs professionnels qui ne doutent de rien : ils prétendent tous les deux gouverner la France, alors que le premier n’a jamais été élu, et que le second n’a jamais été ministre !

05/02/2010

Seznec, Villepin et le bénéfice du doute

Seznec.jpgCroisé Dominique de Villepin à la première de Seznec, le spectacle monté et mis en scène par Robert Hossein au Théâtre de Paris. L'affaire Seznec est aussi complexe que le dossier Clearstream. La justice y est tout autant critiquée pour ses faiblesses humaines et sa frustrante opacité. Les auteurs de la pièce - Olga Vincent et Eric Rognard - montrent bien qu'on peut être victime de l'acharnement d'un homme et emporter l'adhésion du public au nom de la présomption d'innocence, tout en étant, peut-être, coupable. Dans une démocratie, il est heureux que le doute profite à l'accusé. Il ne reste alors qu'une victime : la vérité.

 

30/01/2010

Amour, gloire et beauté (2)

Carla-Bruni-Sarkozy.jpgL'appel interjeté dans l'affaire Claerstream relance la saga Villepin-Sarkozy. La suite est facile à prévoir : relance du procès, haines ostentatoires, menaces électorales, provocations politiques, peut-être une rencontre secrète, peut-être le suicide d’un comparse en prison… Mais au-delà ? Je verrais bien le deuxième fils Sarko, le musicien, tomber amoureux de la fille Villepin, dont le succès en mannequinât rendrait Carla jalouse au point de la défigurer un soir, au Fouquet’s, avec du vitriol. Le couple présidentiel se déchirant dans l’ombre sur l’opportunité d’un second mandat, on pourrait assister au retour de Cecilia, avant d’apprendre qu’elle est manipulée par la femme de Villepin…  

29/01/2010

Amour, gloire et beauté

villepin.jpgL'affaire Clearstream, c'est une mini castagne sordide entre deux politiciens sans scrupules. Mais la saga Villepin-Sarkozy, c’est Amour, gloire et beauté. Des personnages forts, avides de pouvoir et d'argent, mariés à de ravissantes créatures, un fils époux d'une riche héritière, une fille mannequin, etc, etc, se croisent et se décroisent dans l’affrontement infini de deux clans qui se savent même plus pourquoi ils se haïssent. La politique, la vraie, étant quelque chose de très complexe, donc de très ennuyeux, les journaux télévisés passent et repassent en boucle les épisodes rebattus de ce feuilleton à l'américaine. L’objectif de cet engouement médiatique étant, ne l’oublions jamais, de distraire le bon peuple. Qui adore cela et qui attend la suite.

 

17/09/2007

Gardez-moi de mes amis...

Reste-t-il encore quelques naïfs qui pensent qu’en politique, la lutte se joue entre la droite et la gauche ? Les temps ont changé : désormais, quand on s’engage en politique, c’est exclusivement pour se bagarrer contre quelqu’un de son camp.
A gauche, voyez les "jeunes lions" du PS dont le seul objectif quotidien, méticuleux, est de tuer les "éléphants" de leur propre parti. Voyez Lionel Jospin qui, dans le livre qui a occupé tout son temps depuis six mois, assassine sauvagement et définitivement Ségolène Royal.
A droite, voyez Bernard Debré, dont l’activité obsessionnelle consiste à empêcher Françoise de Panafieu de devenir maire de Paris. Voyez Dominique de Villepin, qui n’a rien d’autre à faire de ses journées que dézinguer systématiquement Nicolas Sarkozy.
Toujours pour le bien du peuple français, bien sûr.

18/03/2007

Villepin châtelain ?

medium_2003-0.jpg Discrètement, Dominique de Villepin prépare sa reconversion. Il a recasé à peu près tous ses collaborateurs. Il a refusé la circonscription de l’Eure qu’on lui offrait sur un plateau. Professionnellement, il s’oriente vers un poste de haute responsabilité dans la "gestion de crise" du côté des Nations-Unies. Personnellement, il envisage de se retirer à la campagne et d’acheter le château de Prunoy (photo ci-jointe), à quelques kilomètres de la maison de campagne que sa famille possède déjà à Parly, dans l’Yonne. Un ancien château des seigneurs de Courtenay reconstruit en 1720, qui fut la propriété d’un certain duc de Montesquiou-Fezensac, ex-général de brigade de Napoléon ayant rallié les Bourbons en 1814, et devenu ambassadeur à Madrid – un destin à la Villepin…

23/02/2007

Se faire élire ? Pouah !

Les éléphants sont rentrés au bercail, en maugréant. Y compris Jospin. Le jour même où le dernier des chiraquiens entrait au Conseil constitutionnel. L’élection présidentielle n’aura donc fait pour l’instant qu'une victime : Dominique de Villepin. Exclu, marginalisé, battu, isolé, le premier ministre !
Il a lui-même donné la clef de son échec, sur RTL mardi, en qualifiant de "sottises" les rumeurs sur son parachutage aux législatives : "On ne peut pas passer six ans de sa vie aux USA, trois ans en Inde, etc, et briguer le suffrage. (…) On peut ne pas avoir l’ambition de tout le monde…"
Se faire élire, mener campagne, comme tout le monde ? Pouah ! "Etre obligé de serrer des mains sales !" disait naguère Theodor Herzl, un jour où il était peu inspiré. Il y a des hommes intelligents qui ne sont pas faits pour la République.

28/10/2006

Que les Bastilles tombent !

"Il faut que les Bastilles tombent !" Dans la bouche de Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, cet appel à la subversion est surréaliste. Et son idée de télédiffuser en direct le Conseil des ministres n’a rien à envier, en matière de populisme, à l’instauration de "jurys populaires" concurrents du suffrage universel ! Pourquoi ne pas réunir le gouvernement chaque semaine sur le plateau de Bern ou de Ruquier et diffuser en direct les délibérations de nos ministres sur la fusion GDF-Suez, la stratégie à adopter face à l’immigration clandestine, ou la meilleure riposte à l’essai nucléaire nord-coréen ? Les citoyens pourraient influer sur le débat à coup de SMS !
Le concours de démagogie est ouvert. Moi, je propose : de remplacer les sénateurs par des jeunes de banlieue ; de faire accompagner Chirac en Chine par des chômeurs en fin de droits ; et de faire voter les candidats de la Star Ac sur le maintien de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU. Qui dit mieux ?

26/07/2006

Une méchante odeur de gaz...

Le projet de fusion GDF-Suez me fait frémir. Il contient tous les ingrédients pour nourrir, cet automne, une belle et bonne crise sociale comme nous en avons le secret, bien explosive, avec manifs et blocage des trains, qui risque fort de plomber sérieusement le début de la campagne présidentielle.
Faites l'inventaire : mâle assurance d’un gouvernement sûr de faire le bien du peuple, violation de promesses faites par le gouvernement précédent, graves divergences stratégiques au sein de la droite, thème ultra-mobilisateur pour l’ensemble de la gauche, forte implication de syndicats prets à se mobiliser, réticences prévisibles de l’opinion face à la "privatisation" d’un service public emblématique…
Le regroupement GDF-Suez est-il indispensable ? Je l'ignore. Mais si c'est le cas, dites-moi, pourquoi ne pas attendre les présidentielles ? Si Sarkozy passe, il lui sera beaucoup plus facile de réaliser l’opération sans trop de casse ; et si Ségolène passe, la gauche la réalisera aussi, sans tambours ni trompettes, comme d’hab !

21/06/2006

La bourde de Villepin

Villepin accusant Hollande de "lâcheté" dans le feu d’un débat parlementaire, c’est peanuts. Surtout à propos d’une boîte qui fabrique des missiles. On en a échangé, des exocets, dans l’hémicycle ! On en a entendu, des noms d’oiseaux ! Le premier ministre en colère aura tout juste permis au premier secrétaire du PS de compenser, le temps d’une polémique, l’omniprésence de sa femme dans les médias. Pas de quoi hurler à la fin de la démocratie.
Cela dit, c’est quand même une belle bourde. Car cet éclat médiatique a occulté l’inauguration solennelle du grandiose musée des Arts premiers, quai Branly, lequel représente la seule chance, pour Jacques Chirac, de ne pas sombrer dans les poubelles de l’histoire après 2007. Cette inauguration, c’était un événement, un vrai, un que les journaux auraient dû mettre en "une". Par son emportement, Dominique de Villepin a provoqué sa relégation en page "culture". Sa dissolution, en quelque sorte.