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08/04/2008

Le courage de Dominique

Pauvre Dominique Voynet. Elle aurait bien voulu renoncer à son mandat de sénatrice, la mairesse de Montreuil, mais que voulez-vous, c’est impossible. "Ce serait déraisonnable actuellement", dit-elle. "Je préférerais ne pas avoir à le faire". Ben oui, on la comprend, Dominique. Cumuler désormais la gestion d’une ville de plus de 100.000 habitants et un fauteuil au Sénat, quand on a traité de tous les noms les politiciens qui faisaient la même chose, c’est psychologiquement insoutenable. Qu’elle demande à Arnaud Montebourg, qui s'y connaît : maintenant qu'il détient un siège de député et la présidence du conseil général de la Saône-et-Loire, comment va-t-il pouvoir invectiver les cumulards ? Dur, dur, la politique ! Ecoutons Dominique Voynet ajouter, sans sourciller : "J’assume cet inconfort par rapport à mes convictions". Quel courage.

07/04/2008

Des nouvelles d'Etchegaray

Déjeuné ce lundi, à Rome, avec le cardinal Etchegaray. Il revient de loin, le vice-doyen du Sacré collège ! Une chute dans un ascenseur en novembre lui a valu une vertèbre fêlée et trois mois de lit. A 85 ans, pour un globe-trotter comme lui, ne plus être autonome est terrible à supporter. Mais le voilà de nouveau debout, souriant, chaleureux, fier d’avoir assisté, le 2 avril, à Saint-Pierre, avec le pape, à la cérémonie du troisième anniversaire de la mort de Jean-Paul II. Et la tête pleine de projets : répondre aux milliers de gens qui lui ont témoigné leur sympathie en ces moments difficiles, et aller signer ses mémoires - J’ai senti battre le cœur du monde, édités chez Fayard - à Bayonne, dans son pays basque natal, dès que possible. En attendant d’autres aventures ?

06/04/2008

Monte flamme légère...

38137d4d19244a0ac9ca50776bec067b.jpgComment faire pour qu’une flamme ne mette pas le feu ? C’est le défi que tenteront de relever des centaines d’agents, CRS, motards, flics en rollers, policiers joggers, sapeurs pompiers (un comble) qui encadreront la flamme olympique, ce lundi, lors de sa traversée de Paris. Les Chinois communistes brûlent de faire triompher leur système – la grande lueur qui s’est levée naguère à l’est – mais ils attisent la contestation et jouent avec les allumettes : sur les 137.000 km que doit parcourir la flamme, il suffira d’une étincelle pour contribuer à ce que les chefs d’Etats européens, cet été, restent dans leurs… foyers. En allumant leur télé : l’essentiel est de participer, disait feu Pierre de Coubertin.

05/04/2008

Parachutes républicains

Parmi les mille et une infos plus ou moins innocentes qui circulent sur le net, suis tombé sur le rappel (la loi date d’un an) de l’augmentation de l’indemnité chômage des députés. Pas gentil, mais instructif : un député battu aux élections, désormais, touche son indemnité de parlementaire (soit 6.952 euros brut par mois pour un député de base) pendant 60 mois, puis 20 % de cette somme (soir 1.390 € par mois) pour le restant de ses jours. Aucun élu, de droite ou de gauche, ne s’est opposé à cette réforme originale, qui consiste à compenser par une coquette somme d’argent le désaveu des électeurs. On comprend que les parlementaires, tous partis confondus, ne se bousculent pas pour dénoncer les golden parachutes des pdg en disgrâce…

04/04/2008

Si Paul Bert m était conté

Après Vladimir Fedorovski, Michelle Cotta et Denis Tillinac, le Club des Ecrivains de Bourgogne recevait hier Jean-Pierre Soisson, plus connu à Dijon pour avoir présidé naguère le Conseil régional de Bourgogne. Ce n’est pas l’ancien ministre de Giscard et de Mitterrand que les Dijonnais sont venus écouter, mais le biographe de Paul Bert et le… conteur exceptionnel, mi-Bellemare, mi-Decaux, qui a époustouflé ses auditeurs en leur racontant Paul Bert, né à Auxerre (comme lui), député de l’Yonne (comme lui), homme de culture et d’ouverture (comme lui), républicain et opportuniste (Soisson rappelle que le mot n’a pas toujours été péjoratif), lui aussi passionné par la République et défenseur acharné de la laïcité : les hommes politiques, quelque part, parlent toujours d’eux-mêmes…

03/04/2008

L'économie du livre

Ce matin, réunion du Centre Régional du Livre (CRL) de Bourgogne. Deux Frances se rencontrent : celle des fonctionnaires, au sens large, qui s'interrogent sur les subventions qu'ils auront à gérer en 2009 ; et celle des professionnels du livre, libraires et éditeurs, qui se demandent s'ils existeront encore en 2009. Un mur les sépare : les collectivités publiques, c'est connu, n'ont pas le droit de subventionner des entreprises privées. Le dialogue, sympathique au demeurant, est inégal : les uns attribuent 15.000 euros à tel salon, 20.000 euros à telle association ; les autres peinent à envoyer à leurs auteurs des chèques de 50 ou 100 euros correspondant à leurs gains. Il y a en Bourgogne une vingtaine d'éditeurs locaux : aucun ne gagne de quoi dégager un demi-salaire de sa production. Il y aurait bien une solution : que tous les fonctionnaires, soudain, achètent des livres...

02/04/2008

Lisez l'Osservatore Romano !

J’ai publié un article dans l’Osservatore Romano du 1er avril. Non, ce n'est pas un poisson ! C’est la première fois que j’ai cet honneur… apostolique. Le nouveau directeur du journal, Giovanni-Maria Vian, m’a demandé un papier sur le thème : que reste-t-il, trois ans après sa mort, du Jean-Paul II politique, du pape polonais faisant reculer le communisme ? Aujourd’hui, les historiens sont tous d’accord : si le pape élu en 1978 avait été italien, français ou brésilien, l’Histoire aurait été bien différente, et le Mur de Berlin, peut-être, serait encore debout. Plus personne ne conteste cette thèse. Un jour, c’était il y a une quinzaine d’années, j’avais croisé dans un studio de RTL une ministre socialiste très anticléricale qui, en entendant ce propos, avait éclaté de rire ! Elle n’avait jamais mis les pieds en Pologne…

01/04/2008

Buffet forever

c0cd8223f92273bbfe861762d0f1acf2.jpgAlors que l’UMP et le PS connaissent de sanglantes batailles internes qui laissent planer de réelles incertitudes pour l’avenir de ces deux partis, le PCF rassure les observateurs : Marie-George Buffet, forte de son récent triomphe électoral (1,93 % des voix aux présidentielles) n’envisage pas de quitter son poste de secrétaire national. Pas encore. C'est trop tôt. Selon son entourage "elle passera la main lorsque les bonnes conditions seront réunies, lorsque notre organisation sera sur de bons rails, avec un parti rassemblé et une feuille de route claire". Autant dire : jamais.
Ils sont comme ça, les communistes : ils ont toujours foi en l’avenir radieux.