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27/01/2023

Poutine, Hitler et la "solution finale"

image.jpgLà où Vladimir Poutine montre qu’il n’est pas très intelligent, c’est quand il répète jour et nuit que les Européens, en particulier les Allemands, sont d’authentiques "nazis" qui veulent "exterminer" les Russes en leur appliquant la "solution finale". En développant à l'envi cette paranoïa déconcertante, Il donne lui-même à la guerre qu'il mène en Ukraine la dimension qui lui manquait pour s’inscrire dans la folle histoire du nazisme – et pour que les historiens, demain, puissent raisonnablement comparer Poutine à Hitler.

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06/10/2018

A mort les omnivores !

antispecistes.jpgBoucheries caillassées, abattoirs incendiés, agriculteurs menacés de mort : on se croirait dans un film d’horreur, où des cinglés encagoulés auraient déclaré la guerre, en vrai, à ceux qui mangent du veau, gobent des œufs ou tuent les araignées. Or, ce n’est pas du ciné ! Il existe réellement des groupuscules de malades appelés "antispécistes" qui exigent des Etats qu’ils s’interposent entre les chats et les souris, les lions et les gazelles, les lézards et les moucherons. Bon, que ces gens-là comparent l’abattage des moutons à la Shoah et les poulaillers à des "camps de la mort" laisse penser, assez clairement, qu'il leur manque quelques neurones…

12/07/2018

Mort d'un compagnon de route

lanzmann.jpgAutant j’aimais beaucoup Jacques Lanzmann, que j’ai un temps fréquenté au comité de lecture des éditions JC Lattès, autant je n’ai jamais eu la moindre sympathie pour son frère Claude, éternel compagnon de route du communisme à l’égo démesuré. Je l’avais rencontré à Moscou sous Gorbatchev, et j’avais été sidéré de l’entendre défendre bec et ongles, en 1987, la version stalinienne du massacre des officiers polonais à Katyn en 1941 (un crime odieusement imputé par les nazis à la glorieuse URSS !). Un tel sectarisme jette un doute sur toute son œuvre. Qu’il repose en paix. Mais sans moi.

10:38 Publié dans Blog | Tags : lanzmann, communisme, katyn, shoah | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

11/03/2010

La Rafle : des lâches et des justes

J’irai voir La Rafle, bien sûr. Chez moi, dans l’Yonne, quelques jours avant la rafle du Vel d’Hiv, la police française en a effectuée une, les 12 et 13 juillet 1942 : 42 malheureux furent brutalement arrêtés et envoyés à Drancy, dont 19 enfants. Il y en aura deux autres. La préfecture, début 1942, avait soigneusement répertorié 276 juifs dans le département : 140 seront déportés. Horreurs, drames, lâchetés. Mais pas seulement. Quand un sinistre matin les gendarmes de Sergines ont frappé à la porte du docteur Avram, à Courlon, ils ont trouvé porte close : celui-ci s’était enfui dans la nuit avec sa femme et son fils, alerté par le maire du village, lui-même discrètement prévenu la veille… par le commandant de la brigade de gendarmerie de Sergines.

31/01/2010

Le choc Lanzmann-Haenel

Passionnante, la polémique entre Claude Lanzmann (Marianne) et Yannick Haenel (Le Monde) sur le résistant catholique polonais Jan Karski – tronqué dans le film du premier, enjolivé dans le livre du second. Haenel a-t-il un peu trop "imaginé" la dernière partie de la vie de Karski ? C’est possible. Mais on sent que Lanzmann ne supporte pas qu’on valorise un personnage qui, à lui seul, infirme la thèse de Shoah sur l’antisémitisme polonais et montre que les Alliés sont les principaux responsables du lâchage des juifs en 1942-43. Furibard, il nous promet des révélations sur la rencontre historique, cruciale, déterminante entre Karski et Roosevelt. Ah bon ? Lanzmann savait des choses là-dessus et les gardait pour lui ?

19/11/2009

Jan Karski, ce héros

Cover Karski.jpgBizarre, l'attribution du prix Interallié à Jan Karski de Yannick Haenel : ce prix récompense un roman écrit par un journaliste, or Haenel n’est pas journaliste, et Jan Karski n’est pas un roman ! Passons. Le livre est une variation, au sens musical, sur l’exceptionnel destin - bien réel - de ce courrier de la Résistance polonaise qui réussit, au péril de sa vie, à révéler l’extermination des Juifs aux Alliés (Eden à Londres en décembre 1942, Roosevelt à Washington en juillet 1943, etc) sans que ceux-ci réagissent. L’histoire de Karski est archi connue, mais elle choque toujours : qu’il semble encore difficile, 60 ans après, d’admettre que les vainqueurs de la guerre n’ont pas levé le petit doigt pour aider les Juifs !

19/12/2007

Un sujet de polémique

Benoît XVI a choisi la sagesse : il ne béatifiera pas Pie XII, le pape le plus contesté de l’histoire moderne. Souvent de façon excessive, du reste : Pie XII n’était ni facho, ni antisémite, il a d’ailleurs sauvé beaucoup de juifs en les abritant dans les couvents de Rome pendant la guerre. Mais voilà, ce pape a joué, face aux nazis, la carte de la prudence, il a été davantage "diplomate" que "prophète", notamment à l'égard de l'Holocauste, et ce choix lui vaut, aujourd'hui, d’être devenu d’abord un sujet de polémique. Etait-il bien raisonnable de béatifier un sujet de polémique ?
Benoît XVI est allemand, il connaît bien le dossier, il a choisi de laisser le temps aux historiens - juifs, catholiques ou autres - de retrouver un peu de sérénité. Pour l'Eglise, le temps n'est pas un problème : elle a l'éternité devant elle !

28/11/2007

Droit d'inventaire

Excellent "Droit d’inventaire" sur France 3, ce soir. La télé peut aussi être passionnante. Mais qu’il est difficile d'évoquer les pires moments de notre Histoire ! Ainsi sur la Shoah : bien sûr que les Alliés savaient ! A partir de l’été 1942, les informations sur l’extermination des juifs, pour incroyable qu’elle fussent, étaient avérées. Max Gallo et BHL ont bien tenté d’expliquer que Churchill et Roosevelt, jusqu'en 1945, ont considéré la question juive comme secondaire. Mais pourquoi ni Gallo ni BHL n’ont évoqué la conférence internationale des Bermudes, en avril 1943, où Américains et Britanniques ont fait admettre collectivement, sciemment, cyniquement, qu’il ne fallait pas porter secours aux juifs ? Soixante-cinq ans après, on n’ose pas encore regarder la réalité diplomatique en face ?