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26/04/2023

François Léotard, in memoriam

reaction-leotard-1624461.jpgFrançois Léotard était d’abord un garçon très sympathique, avec qui il faisait bon cheminer. Etait-il fait pour la politique ? Ce brillant disciple de Giscard qui incarnait la jeunesse, la culture et la modernité n’aura été finalement ni premier ministre, ni président. A-t-il trouvé le bonheur dans l’écriture, comme il l’espérait ? Personnellement, j’ai gardé un souvenir ému de la très performante "bande à Léo" (Madelin, Douffiagues, Millon, Longuet, etc) – un concept qui ne passerait plus aujourd’hui, tant la politique est devenue bête et brutale. Tempus fugit…

15/11/2010

Un président sans histoire

liberté.jpgDepuis presque deux siècles, disait René Rémond, la droite française est composée de bonapartistes, de légitimistes et d’orléanistes. En évacuant la troisième tendance (les libéraux, les radicaux et les démocrates-chrétiens) sur laquelle reposait sa majorité, notre très pragmatique président rejette cet héritage. On n’est plus au XXè siècle ! La culture SMS et la gouvernance médiatique ne s’embarrassent pas de ces lointaines contingences. Mais peut-on diriger la France au mépris de son histoire, en se contentant d’un soupçon de Napoléon, d’une référence à Jaurès, d'un relent de colonialisme, d’un zeste de Latran, de deux louches de De Gaulle et d'un poil de Guy Môquet ?

 

14/11/2010

RPR, le retour !

Rpr.JPGQue dire, à chaud, de la composition du nouveau gouvernement Fillon ? Que ce remaniement un peu bizarre profite d’abord aux dirigeants UMP issus du RPR (Juppé, Alliot-Marie, Bertrand, Ollier, Morano, Lefèvre, etc). Il fait la part de toutes les tendances néo-gaullistes : les séguinistes, les chiraquiens et les villepinistes. Le problème, c’est que les UMP "non RPR", les ex-UDF, se retrouvent majoritairement dehors (Borloo, Bussereau, Morin, Novelli, Létard, Daubresse, auxquels il faut ajouter Longuet). A dix-huit mois d’une campagne présidentielle qui va se jouer au centre, c’est un peu étrange, non ?

 

01/12/2007

La dernière scission

L’UDF, c’est fini. De profundis. Centriste, libéral et européen, j’en fus – au moins à l’origine. Mais ayant choisi cette année-là le journalisme, j’ai fait sécession aussitôt. J’étais un précurseur. M’ont suivi dans la dissidence les libéraux d’Alain Madelin et Jean-Piere Raffarin en 1998, les amis de Gérard Longuet et les radicaux en 2002, les copains de Gilles de Robien en 2004, André Santini et la bande du Nouveau Centre en 2007, puis Jean-Marie Cavada la semaine dernière. De scission en scission, la formation giscardienne (qui comptait 113 députés il y a dix ans) s’est réduite à François Bayrou entouré de deux ou trois clampins sympathiques et un peu las.
Et, je ne sais pas, je trouve que, depuis quelques jours, François Bayrou regarde bizarrement Marielle de Sarnez…

22/02/2007

Une coalition PS-UDF-Verts ?

Gardez-moi de mes amis… Daniel Cohn-Bendit apprécie beaucoup François Bayrou, avec lequel il a nombre de points communs. Mais la proposition qu’il lui a faite (dans Libération de ce matin) de constituer une coalition PS-UDF-Verts est un cadeau empoisonné, une grenade dégoupillée, une bombe à fragmentation ! D’abord parce que c’est cohérent : toutes les déclarations de Bayrou sur la nécessité de briser le clivage droite-gauche appellent exactement ce genre d’initiative nouvelle, qu’il peut difficilement écarter d’un revers de main sans se contredire. Or, une telle stratégie pulvériserait ce qui reste de l’UDF : y a-t-il un seul député UDF qui oserait se représenter aux législatives, en juin, sous le drapeau PS-UDF-Verts ? Absolument aucun. Pour une raison simple : leur électorat, massivement de droite, ne les suivrait pas, et ils seraient tous battus. Tous. Sacré Dany.

01/09/2006

UMP-UDF : j'ai fait un rêve...

Qu’est-ce qui oppose, sur le fond, des gens comme Bayrou, Raffarin, Borloo, Barnier, Fillon, Perruchot, Copé, Breton, de Sarnez, Perben, Bussereau, de Robien, Pécresse, Baroin ? Rien. Les principaux dirigeants de l’UMP et de l’UDF viennent des mêmes milieux, ils sont issus de la même histoire, ils partagent, à quelques nuances près, les mêmes convictions sociales et libérales.
J’ai fait un rêve. A l’approche des élections de 2007-2008, Nicolas Sarkozy et François Bayrou passaient un accord global : à chacun son positionnement politique, sa sensibilité, ses vedettes, son financement, son temps de parole ; au second tour de chaque scrutin, désistement réciproque automatique des candidats UMP et UDF ; puis partage des tâches et des postes en fonction des scores du premier tour.
Les deux partis largement victorieux composeraient une alliance en béton et se partageraient la responsabilité de gouverner la France, pour longtemps et au mieux de l’intérêt général. Un rêve, vous dis-je…

18/06/2006

Histoire de fou à l'UDF

Raymond Devos aurait adoré l’histoire du CSA auquel François Bayrou reproche d’avoir classé dans l’opposition à la majorité gouvernementale les élus de l’UDF qui s’opposent à la majorité gouvernementale. Ce ne sont pas vraiment des opposants, proteste Bayrou, puisqu’ils s’opposent, à l’intérieur de l’UDF, aux élus qui ne s’opposent pas à la majorité gouvernementale. Il faut donc les classer dans la même catégorie que cette majorité, à laquelle, en tant que minorité, ils s’opposent. Vous suivez ?
Devos aurait adoré l’histoire de ce petit parti issu de plusieurs scissions de la majorité, lui-même profondément divisé entre ceux qui sont pour ceux qui sont contre, et réciproquement. Ou plus exactement : entre ceux qui auront besoin des voix de l’UMP pour garder leur écharpe de député en 2007, et ceux qui n’en ont rien à battre !