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03/04/2020

De quoi parlions-nous, déjà ?

polanski.jpgQu’est-ce qui mesure l’intensité et la gravité d’une crise ? C’est la vitesse à laquelle on oublie ce qui faisait l’actualité avant son déclenchement. Ainsi, qui se dispute encore, aujourd’hui, pour savoir s’il faut boycotter le J’accuse de Polanski ? Cela saturait pourtant les chaînes d’info et les réseaux sociaux ! C’est fou comme ont disparu des écrans de télé l’affaire Matzneff, le scandale Griveaux, le feuilleton Pavlenski, la réforme des retraites, les grèves à la Sncf, le Brexit, le bien-être animal, le mariage des prêtres, la fermeture de Fessenheim, le procès Fillon et même les gilets jaunes : est-ce à dire que tout cela était, finalement, dérisoire ? Attention : bien réfléchir avant de répondre…

02/03/2020

Après 40 ans d'un étrange silence...

polanski-matzneff.jpgJe n’aime ni Polanski ni Matzneff. J’abhorre les violeurs d’enfant. Mais je déteste la curée hystérique bruyamment lancée par une certaine élite médiatique contre deux vieux messieurs dont les crimes avérés datent d’au moins 40 ans. Combien de cinéastes, éditeurs, acteurs et journalistes se sont rendu coupables, pendant ces 40 ans, de "non dénonciation d’abus sexuel sur mineur" avant de hurler aujourd’hui avec les loups ? C’est à la justice de juger les hommes, en respectant deux principes fondamentaux de notre civilisation : la présomption d’innocence et la prescription. N’en déplaise aux porte-voix déchaînés – et longtemps silencieux – du nouvel ordre moral.

06/02/2020

Après Barbarin, Gailhaguet ?

didier-gailhaguet_6248006.jpgAvez-vous remarqué l’incroyable silence qui a suivi, le 30 janvier, la relaxe du cardinal Barbarin par la justice de la République ? Plus un article, plus un débat, plus rien ! C’est que le Grand Tribunal Médiatique, surexcité par les dossiers Matzneff et Polanski, s'est jeté sur un nouveau sujet : la pédocriminalité dans le sport, avec Didier Gailhaguet dans le rôle de Barbarin et l’entraîneur Gilles Beyer dans celui du père Preynat. Mêmes accusations assassines, même décalage de dates, même instrumentalisation des victimes, même défense embarrassée, mêmes indignations furibardes et, surtout, même mépris pour le droit ! Mais où sont les juges ?

29/01/2020

Les journalistes ne savaient pas !

L'Equipe.JPGAprès les affaires Matzneff et Polanski, voilà le livre de la patineuse Sarah Abitbol : les journalistes tombent de leur chaise ! On aurait donc occulté la pédophilie à la télé, dans l’édition, au cinéma, mais aussi dans le sport ? Quelle surprise ! Comme si tout cela n’était pas connu, allons ! Mais citez-moi un seul organe de presse qui ait repris la terrifiante enquête réalisée par L’Equipe sur la pédophilie dans les clubs sportifs le 9 juin 2011 (photo), qui révélait que 3 % de nos jeunes (!) subissent des abus sexuels dans leurs clubs ? Chut ! Pas un mot ! L'Eglise, c’est sans risque ; la culture, c'est compliqué ; le cinéma, c‘est un peu sulfureux ;  mais le sport, vous n’y pensez pas !

21/11/2019

C'est compliqué, la justice...

pédophilie,droit,Polanski,Cohn-Bendit,LibéSur le sujet de la pédophilie, relancé par l’affaire Polanski, l’émotion et l’indignation sont légitimes, naturellement, mais elles occultent souvent le droit. Notamment l’article 11 de la Déclaration universelle des droits de 1948 : "Nul ne sera condamné pour des actes qui, au moment où ils ont été commis, ne constituaient pas un acte délictueux". Or, dans l’Eglise, à l'école, dans le sport ou le cinéma, 90 % des abus dont on parle ont été commis à l’époque où la pédophilie était librement prônée par nombre d’intellectuels, de Daniel Cohn-Bendit à Gabriel Matzneff, sans parler du journal Libération qui avait ouvert ses colonnes au FLIP (Front de libération des Pédophiles). C'est compliqué, la justice...

17/11/2019

Et la présomption d'innocence ?

censure,Polanski,droit,démocratieJ’irai évidemment voir le "J’accuse" de Roman Polanski. D’abord parce que c’est une œuvre, signée par un grand artiste. Ensuite parce la nouvelle affaire Polanski me met mal à l’aise, tant elle piétine un des principes fondamentaux de notre droit, la présomption d’innocence : "Tout homme est présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable" (art. 9 de la Déclaration des droits de 1789). Polanski est accusé ? Il est forcément coupable ! Je suis surpris qu’aucune chaîne de télé n’ait eu le courage, depuis l'affaire MeToo, de rediffuser le magnifique film de Cayatte, Les risques du métier (1967), avec Jacques Brel dans le rôle de l’instituteur accusé d’avoir violé une de ses élèves. Un oubli, sûrement.

05/05/2010

Deux poids, deux mesures

Je suis frappé de l’injustice sauvage avec laquelle certains médias lynchent ou absolvent. Un journal comme Libé peut-il consacrer toute sa Une à la défense de Polanski, accusé d’avoir naguère violé une fillette de 13 ans, après avoir exigé la démission du pape à cause de prêtres soupçonnés, également aux Etats-Unis, et à la même époque, d’avoir abusé de mineurs ? C’est le même journal qui, il y a deux ans, saluait le "courage" (sic) de Günter Grass avouant, après 60 ans de mensonge, s’être engagé volontairement dans la Waffen SS, et qui laisse planer la suspicion sur Joseph Ratzinger, lui aussi ex-membre des Jeunesses hitlériennes, comme tous les Allemands de son âge, mais qui a refusé, lui, de rallier les SS. Selon que vous serez people ou homme d’Eglise…