Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/02/2020

Après Barbarin, Gailhaguet ?

didier-gailhaguet_6248006.jpgAvez-vous remarqué l’incroyable silence qui a suivi, le 30 janvier, la relaxe du cardinal Barbarin par la justice de la République ? Plus un article, plus un débat, plus rien ! C’est que le Grand Tribunal Médiatique, surexcité par les dossiers Matzneff et Polanski, s'est jeté sur un nouveau sujet : la pédocriminalité dans le sport, avec Didier Gailhaguet dans le rôle de Barbarin et l’entraîneur Gilles Beyer dans celui du père Preynat. Mêmes accusations assassines, même décalage de dates, même instrumentalisation des victimes, même défense embarrassée, mêmes indignations furibardes et, surtout, même mépris pour le droit ! Mais où sont les juges ?

16/01/2020

Matzneff : y a un malaise...

Matzneff A2.jpgY a un malaise. Hier soir, l’émission "La Grande Librairie" consacrée au livre de Vanessa Springora et à l’affaire Matzneff n’a pas évoqué, même d’un mot, l’affaire Preynat, qui remonte à la même époque et qui est jugée ces jours-ci à Lyon ! Pourquoi occulter soudain la pédophilie dans l’Eglise, qui défraie la chronique depuis des années ? Est-ce parce que la justice, le 30 janvier, risque de confirmer la condamnation du cardinal Barbarin à 6 mois de prison avec sursis pour "non dénonciation de crime pédophile", ce qui créerait une jurisprudence fâcheuse pour un certain nombre de personnalités connues qui n’ont pas dénoncé, depuis trente ans, les crimes de Matzneff ?

10/01/2020

Pédophilie : attention à la collision !

balance.jpgAttention, avis de collision imminente sur les plateaux télé ! 1) Le 13 janvier s’ouvre le procès civil de l'ex-père Preynat, accusé d’"abus sexuels sur mineurs" datant de la même époque que ceux dont on accable Gabriel Matzneff : y aura-t-il, dans les médias, égalité de traitement entre ces deux criminels ? 2) Le 30 janvier, la Cour d’appel de Lyon rendra son jugement dans l'affaire Barbarin : on saura si un homme coupable de "non dénonciation de crime pédophile" mérite ou non six mois de prison avec sursis : dans le cas Matzneff, cela risque de mettre beaucoup de gens connus en situation fort désagréable…

23/03/2019

Barbarin : un précédent australien

11087045.jpgAvec tout le respect que je dois aux victimes du père Preynat, traiter le pape de "traitre" et de "judas" parce qu’il a refusé la démission du cardinal Barbarin n’est pas très malin. Mieux vaut se renseigner avant. Notamment sur le cas, très semblable, de l’archevêque d’Adélaïde, Mgr Wilson, condamné l’an dernier pour le même motif que Barbarin et, sous la pression de l'opinion, poussé à la démission par ses proches. Celle-ci, en juillet, a été acceptée par le pape… avant que la justice australienne, en appel, annule la condamnation du prélat et le proclame innocent ! Il n'est pas interdit de se mettre, rien qu’une minute, à la place du chef de l'Eglise...

17/03/2019

Un sacré dilemme papal !

pape Barb.jpgPas simple, la décision du pape ! S’il accepte la démission de Barbarin, on lui reprochera de faire fi de la procédure judiciaire civile et de l’appel interjeté par l'archevêque de Lyon et par le parquet (appel justifié par le risque de laisser s'installer une jurisprudence dangereuse pour tous les responsables, dans l'Eglise ou ailleurs, qui seront un jour accusés de négligence en la matière). Et s’il la refuse, on lui reprochera, à raison, d’être en désastreuse et flagrante contradiction avec sa propre insistance, lors du sommet des 21-24 février à Rome, à exiger "du concret" de la part de ses évêques ! Je n'ose pas imaginer les réactions de l'opinion dans ce second cas...

08/03/2019

Mais où sont les clercs ?

Eveques-jpg.jpgL’affaire Barbarin est révélatrice : il y a quelque chose qui ne va pas dans l’Eglise de France. Face au tsunami d’informations catastrophiques, parfois épouvantables, qui la submerge, je ne croise jamais, sur les plateaux de télévision, le moindre évêque, le moindre prêtre qui vienne réagir au nom de l’institution, de sa hiérarchie, de ses clercs ! Y aurait-il une parabole, dans l’Evangile, qui interdise la communication de crise ? Les responsables de l’Eglise ne sentent-ils pas à quel point les simples croyants, dans une telle épreuve, ont besoin d’entendre, dans les médias, justement, une parole de réconfort et d’espérance ?

19/02/2019

Il faut voir "Grâce à Dieu"

Grace a Dieu aff.jpgBon, je résume. Grâce à Dieu est un bon film, bien mené, bien joué. Ce n’est pas une charge contre le cardinal Barbarin. Mais le réalisateur ayant fait le choix de raconter l’histoire de l’association La Parole libérée, le film a évidemment un côté manichéen : les gentils, les victimes ; les méchants, l’Eglise. Ce qui compte : le récit, les faits, les mots prononcés (dont le terrible "Grâce Dieu, les faits sont prescrits" de Barbarin) sont incontestables. Sans doute les dirigeants de l’Eglise se seraient-ils bien passé d’un tel film. Mais ils peuvent utilement l’intégrer à une salutaire réflexion sur leurs silences d'hier, sur le cléricalisme d'aujourd'hui et sur leur rapport au monde de demain…

21:09 Publié dans Blog | Tags : barbarin, pédophilie, ozon | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

18/03/2016

Pédophilie : retour de manivelle

Libé.jpgOn appelle cela un retour de manivelle. Des médias comme Rue89 commencent à s’interroger sur le manque de repentance de Libération, très sévère envers l'Eglise, en matière de pédophilie. Oui, Libé a prôné clairement la pédophilie dans les années 1970, en ouvrant notamment ses colonnes à un Front de libération des pédophiles ! Tous les journalistes le savent, mais aucun n’ose rappeler cette période sulfureuse où Daniel Cohn-Bendit regrettait, sur le plateau d’Apostrophes, que la très pudibonde Eglise catholique condamnât les caresses que lui prodiguait une fillette de 5 ans ! Oui, c’était un autre temps, mais il ne serait pas mal venu, comme dit Daniel Schneidermann dans L’Obs, que Libé se livre enfin à une "introspection" sur le sujet, fût-elle "vertigineuse" !

14/03/2016

Et la présomption d'innocence ?

cardinal_barbarin.jpgImpressionnant, tous ces gens qui s’assoient sur la présomption d’innocence, de Laurent Ruquier à Roselyne Bachelot en passant par Canal + et le journal Le Monde, piétinant avec volupté, parce qu’il est cardinal, la personne de Philippe Barbarin ! Celui-ci a-t-il failli au principe de précaution quand il a hérité, vingt-cinq ans après les faits, du cas Bernard Preynat ? Si le juge dit oui, bien sûr, il faudra qu’il démissionne. Mais si le tribunal l’exonère de tout crime, croyez-vous une seule seconde que Ruquier, Bachelot, Canal + et Le Monde s’excuseront publiquement d’avoir ainsi violé un des principes les plus fondamentaux de la République ?

10/03/2016

Pédophilie : oui, la mentalité a changé

barbarin.jpgCela fait trois fois que j’entends, en marge de l’affaire Barbarin, des journalistes traiter par l’ironie l’idée que la société ne jetait pas le même regard sur la pédophilie dans les années 1980, époque à laquelle remontent 95 % des crimes pédophiles dont on parle aujourd’hui. Mes confrères ont-ils donc oublié les écrits sulfureux des Matzneff, Schérer, Peyrefitte et autres Hocquengheim, les "sexualités périphériques" prônées par Foucault, la rubrique "Front de libération des pédophiles" ouverte dans Libération, ou Cohn-Bendit vantant sur le plateau d’Apostrophes les caresses des fillettes de 5 ans ? Comment y voir clair dans ces dossiers terribles si on occulte délibérément leur contexte ?