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01/10/2017

Le "président des riches"

Mélenchon.jpgLa formule est assassine : Macron serait le "président des riches". Autant dire un salaud, un profiteur, un exploiteur, un valet du grand capital, un monstre d’égoïsme. Par cette condamnation morale, le PCF, Mélenchon et le FN bloquent toute discussion politique ou économique - comme Georges Marchais, naguère, prétendait tout résoudre en "faisant payer les riches". Mais au fait, qu’est-ce qu’un riche ? Dans notre pays égalitariste et jaloux, oubliez les salaires à cinq chiffres, les chevaux fiscaux, les piscines, les comptes off shore ! Pour le Français lambda, c'est simple : un riche, c’est quelqu’un qui gagne plus que lui. Tout le reste est littérature.

30/09/2017

La vérité, une valeur en baisse

pape presse.jpgOui, je sais, ce que dit le pape, en France, les journalistes s’en tamponnent le coquillard. J’invite pourtant mes excellents confrères à lire la déclaration que rendra publique le pape François, début janvier, sur les "fake news". Que le chef d’une Eglise de 1,2 milliards de fidèles s’inquiète solennellement du déclin de l’exigence de vérité dans le débat public, voilà qui devrait faire réfléchir, surtout dans les médias. De la communication des grandes entreprises à la désinformation sur les réseaux sociaux, c’est le principe même de vérité, clef de la compréhension entre les hommes, qui est en recul. Et c'est gravissime. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre…

29/09/2017

Un bon point pour Edouard Philippe

E Philippe.jpgVu "l'Emission politique" hier soir, sur France 2, Edouard Philippe s’en est bien tiré. La simplicité, la précision et l’humour passent bien à la télévision. La sincérité aussi : quand le premier ministre explique qu’il s'efforce de "réparer" la France, comme il dit, on n’a aucune raison de mettre en doute sa parole ou sa compétence. Même Jean-Luc Mélenchon, l'ogre de service, en a été déstabilisé ! Seul flou regrettable : la PMA. Mais l'émission fut intéressante - à l’exception notable de son prolongement, le "débat" qui a suivi : invités mal choisis, sujets non traités, échanges médiocres, connivence et amateurisme, on a rarement vu une table ronde aussi nulle !

28/09/2017

"La vérité, c'est le mensonge !"

Meluche-Garrido.jpgCe pourrait n’être qu’une anecdote, mais elle est révélatrice d’une dangereuse dérive. Invitée par Thierry Ardisson dans une émission enregistrée un jeudi, Raquel Garrido, porte-parole de la France Insoumise s’est vivement réjouie, à l’avance, du succès de la manif… du surlendemain ! Pour les amis de Mélenchon, la vérité historique s’écrit avant les faits. Rappelez-vous 1984 d'Orwell : "La vérité, c'est le mensonge !" Voilà un héritage du communisme pur et dur, qui faisait truquer les chiffres, réécrire les événements ou effacer des personnages de l’histoire officielle. En URSS, les dissidents disaient : "Notre passé est imprévisible !" Apparemment, ce sera bientôt notre tour…

26/09/2017

Ou bien l'Europe, ou bien les nationalismes

Macron Europe.jpgSavez-vous pourquoi j’applaudis le discours de Macron sur l’Europe ? Parce que j’ai effectué mes premiers pas de citoyen à une époque où ce discours aurait été applaudi, à quelques nuances près, par les deux derniers dirigeants français à avoir fait la guerre : Valéry Giscard d’Estaing (à droite) et François Mitterrand (à gauche). Que l’union des peuples européens soit la seule antidote aux nationalismes et aux populismes était pour eux une évidence. Aujourd’hui, les nationalismes et les populismes gagnent du terrain, le monde redevient dangereux, et je frissonne en entendant les Le Pen et les Mélenchon s’escrimer, à coup d’arguments simplistes, à faire bégayer l’Histoire.

25/09/2017

La rue n'est pas une bonne référence

mélenchon,révolution,nazisLes médias sont encore pleins de réactions indignées après la sortie de Mélenchon sur "la rue" qui aurait "abattu les nazis", ce qui est une contre-vérité notoire. C’est beaucoup de bruit pour une simple boutade, sans doute, mais ce tohu-bohu révèle au moins trois choses. 1) Si Mélenchon se pose en opposant numéro Un, cela l’oblige à un peu plus de rigueur intellectuelle dans ses envolées lyriques. 2) Tordre l’histoire, c’est toujours risqué dans un pays comme la France, si attentif à son passé national. 3) "La rue", c’est beau, c’est épique, c’est mythique, mais "les gens" ne sont pas idiots : au cours de l’histoire, "la rue" a plus souvent provoqué des drames, entraîné la misère et engendré des tyrannies que résolu les crises !