Le blog de Bernard Lecomte

Comme chaque année, la très étrange secte des chasseurs de crèche, resurgie du XIXè siècle, a multiplié les procès destinés à interdire toute représentation de la crèche de Noël sur le domaine public. On reste fasciné par ces militants d’une autre époque – très minoritaires, mais très actifs – désireux d’effacer rageusement, en France, toute tradition populaire d’inspiration chrétienne : calendriers de l’Avent, santons de Provence, sapins de Noël, etc. Vous entendez les islamistes du monde entier qui rigolent ?

Terrible Noël au cœur de l’Europe. Vladimir Poutine s’obstine, menace, bombarde, détruit. En attendant que Donald Trump se saisisse sérieusement du dossier – il a juré de résoudre l’affaire en 24 heures – le dictateur russe poursuit, plus que jamais, ses deux obsessions : faire mal aux Ukrainiens et faire peur aux Européens. Que va-t-il se passer en janvier quand Trump se rendra compte que Poutine n’a aucunement l’ intention de négocier et continuera, quoi qu’il en coûte, Trump ou pas Trump, à vouloir récupérer l’Ukraine par la force ?

Suis allé voir le film Conclave, d’Edward Berger, deux jours après le 88ème anniversaire du pape François. Sans aucun a priori. Hélas, je n’ai pas trouvé ce film à la hauteur : les magouilles entre cardinaux, pas toujours très crédibles, se font dans un décor tristounet et très décevant – pas une seule vue de la chapelle Sixtine, pas une de la place Saint-Pierre ! Quant à la fin du film, elle est simplement ridicule. Je me demande si je ne vais pas me repasser fissa Habemus papam de Nanni Moretti…

Le cyclone qui a rasé les bidonvilles de Mayotte a modifié la donne politique française. L’urgence, aujourd’hui, évidemment, c’est Mayotte ! Or on voit bien que les médias s’intéressent surtout aux bourdes de François Bayrou, aux exigences de Bruno Retailleau, aux exclusives des socialistes, aux dénis de LFI, aux hésitations de LR et aux petits calculs électoraux de Marine Le Pen. Un critère : il y a ceux qui parlent du problème de l’immigration comorienne à Mayotte, et ceux qui occultent le sujet. Tout cela est mal parti.

A la réflexion, qu’est-ce qui distingue François Bayrou de Michel Barnier ? Une seule chose : Barnier a déjà vu son budget censuré par le RN – il a, dit-il, "essuyé les plâtres" – or une deuxième censure privant la France de son budget abimerait sérieusement l’image de Marine Le Pen dans l’électorat de droite qu'elle guigne en 2027. Donc Bayrou ne sera pas censuré. Voilà. Tout le reste, notamment les petites manœuvres politiciennes internes à la gauche, est littérature.