Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/02/2007

Dehors les journalistes !

C'est à une formidable "nuit du 4 août" que l'on assite dans les médias où les journalistes, valeureux aristocrates de la planète médiatique, ont décidé de s’effacer définitivement derrière leur propre public. L’émission "J’ai une question à vous poser", qui a brillamment réussi sa première hier soir, a fait la preuve que les "vraies gens" posent de "vraies questions" aux candidats, pas comme tous ces journaleux qui leur servent la soupe (vous verrez qu’un "vrai téléspectateur" finira par demander à Ségolène si elle vit, oui ou non, avec Hollande) ou à ces pseudo-experts qui pérorent dans l’erreur (malheureux Alain Duhamel qui a fait le plus beau loupé de sa carrière, cet automne, en omettant Ségolène dans son livre sur les futurs candidats aux présidentielles !).
Rendez la parole au peuple ! Les éditorialistes à la lanterne ! Pour faire de la bonne information, allez, dehors, les journalistes !
Suis-je le seul à penser que cette dérive est, à terme, catastrophique ?

05/02/2007

La foire aux livres

Pathétique, Alain Minc ! Pathétique, Roland Dumas ! Poussés par leurs éditeurs respectifs, les auteurs de livres "sérieux" (le premier sur l’économiste Keynes, le second sur la diplomatie française des années 80) vont de plateau en plateau se faire insulter, humilier, ridiculiser par des bateleurs et des people qui ne liront jamais leurs ouvrages. Et pourtant, la quasi-disparition d’émissions littéraires à la télévision ne laisse plus que ce moyen de faire savoir qu’un livre est paru : entre animateurs incompétents et invités inconsistants, sourire bêtement des vannes les plus vulgaires et tenter de placer sa marchandise, en une ou deux minutes grossièrement interrompues, au risque de simplifier un peu le fond du propos : "Je vous jure que Keynes était homo !" ou "Mitterrand et moi, on a sauvé l'Europe !"
Pivot, reviens, ils sont devenus fous !

04/02/2007

Ruquier a dévissé

Joute lamentable, tension insupportable, ambiance plombée : l’émission du sympathique Laurent Ruquier a tourné vinaigre, hier soir. Parce que le critique Michel Polac a injurié l’ex-ministre Roland Dumas ? Parce que l’ex-rappeur Doc Gynéco a insulté le comique Mustafa ("T’es un clown !") et Polac lui-même ("T’es en phase terminale !") ? Non. Ce tohu-bohu sans foi ni loi, où l’impolitesse le dispute à la vulgarité, est la règle du genre. L’émission a dérapé quand Laurent Ruquier en personne, agressé par Doc Gyneco, s’est cru obligé de justifier, sérieusement, ses opinions de gauche ! Erreur fatale. Le talent de Jean-Luc Lemoine et d'Eric Zemmour, pompiers volants improvisés et méritoires, n’a pas suffi à empêcher le désastre.
Dès qu’on sort de l’autodérision, du superficiel et du mercantile, le système médiatique vacille. Si l’animateur lui-même l’oublie, il s'effondre.

03/02/2007

Les futurs ministres...

Qui sera ministre en mai 2007 ?
Si Sarko passe : Fillon, Bertrand, Hortefeux, Estrosi, Morano, Coppé, Frèches (José, bien sûr), Devedjian, Longuet, Barnier, Karoutchi, Boutin, Baroin, Rachida Dati, sont bien placés (Alliot-Marie étant candidate au perchoir). Et, après négociation : Bayrou, Morin, Leroy, de Sarnez (UDF), ainsi que Borloo (Rad).
Si Ségo passe, c’est plus compliqué puisqu'elle a annoncé, dans l’Express, qu’elle ne prendrait pas d’anciens ministres. Eliminés, donc : Lang (candidat au perchoir), Fabius, Strauss-Kahn, Bianco, Emmanuelli, Moscovici, Védrine ! Restent en piste : Ayrault, Dray, Montebourg, Rebelle, Peillon, Hammadi, Mignard et… Hollande. Alliés obligés : Taubira (MRG), Buffet (PCF), Voynet (Verts).
Faites vos jeux, les paris sont ouverts !

02/02/2007

La démocratie "participative"

Ségolène Royal joue son élection sur le concept de "démocratie participative". A quitte ou double. Gonflée, la Charentaise. Mi-démago, mi-suicidaire. Alors que les Français veulent savoir où le prochain président veut les conduire, elle répond : c’est vous qui allez me le dire, rendez-vous à la mi-février pour la synthèse !
Demander leur avis aux électeurs, c’est bel et bon, mais cela fait-il avancer le schmilblic ? Les gens sont-ils pour ou contre la dette ? Ils sont contre. Sont-ils d’accord pour faire des sacrifices ? Non. Pour gagner moins en travaillant plus ? Pas d’accord. En revanche, ils aimeraient bien que l’essence soit gratuite, que la paix règne dans le monde et que l’hiver soit moins long.
Hélas, la gestion des sociétés modernes, ce n’est pas Oui-oui au pays des jouets. C’est pour cela, justement, qu’on élit un président.

01/02/2007

Le regret de Barre

medium_Barre_R.JPG Raymond Barre, c’est le Mozart de la vie politique. Sa petite musique est plaisante et originale. Il ne se fond pas dans la mode, il invente, il se fiche du tiers comme du quart, il dit exactement ce qu’il pense, et il en jubile. Invité chez Elkabbach pour la sortie de ses Mémoires (parues chez Fayard), il dit tranquillement son grand regret pour la France : que Giscard n’ait pas pu faire son second septennat ! Il explique qu’en 1974, Mitterrand (battu à 0,5 % des voix) et Chirac (qui lui fournit ces 0,5 %) considéraient tous les deux que VGE, au fond, était un usurpateur, et que le pouvoir devait leur revenir, à eux, à tout prix. C’est exactement ce qui s’est passé : le couple infernal Mitterrand-Chirac a régné de 1981 à nos jours. Vingt-six ans !
Etonnez-vous, dit Barre, que les Français veuillent un renouvellement !