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31/01/2007

Un scooter un peu trop bruyant

Les polémiques subalternes et les péripéties artificielles commencent à me gonfler. Je n’entends parler que du scooter du fils de Sarko, des bagarres internes au sein des RG, de la "bravitude" de Ségo et du mauvais canular de Gérald Dahan !
Je constate, en revanche : qu’aucun des principaux prétendants à l’Elysée n’était présent au sommet de Davos ; que l’Europe de demain se construit à Madrid sans la France ; qu’aucun candidat ne m’a encore expliqué comment il entendait résorber la dette.
Si Sarkozy progresse, c’est probablement qu’il est le seul à avancer des propositions pour remettre la France au travail, supprimer les droits de succession ou assouplir la législation sociale. Mais c’est encore bien peu…

Une loi chasse l'autre

Nul n’est censé ignorer la loi. Tout particulièrement Ségolène Royal quand elle annonce que sa première loi sera pour réprimer les violences au sein du couple, alors qu’il existe depuis avril 2006, dans le même esprit et dans les mêmes termes, une loi "renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple".
La seule excuse de Ségo, c’est l’incroyable maquis de la législation française, constamment amendée, révisée, complétée, etc. Le recueil annuel de l‘Assemblée Nationale, qui fait le point chaque année, contient désormais 2.500 pages de nouveaux textes, soit le double d’il y a quinze ans !
Cela dit, si la nouvelle grande prêtresse des femmes battues avait participé au débat sur le sujet, en avril, elle aurait évité cette désolante boulette...

30/01/2007

Marie-Ségolène ou Zinédine ?

Lu dans le Bien Public le hit-parade des prénoms donnés aux bébés dijonnais en 2006. En tête de liste pour les filles : Clara, Emma, Manon, Lilou, Chloé, Camille. Pour les garçons : Lucas, Hugo, Mathis, Tom, Enzo. A l’évidence, les prénoms religieux ont cédé la place à ceux qui viennent de la mode ou de la télévision. Qui, de nos jours, appellerait sa fille Marie-Ségolène ?
Encore faut-il préciser que Clara, c’est sainte Claire (la compagne de saint François) ; Lucas, c’est saint Luc (l’évangéliste) ; Mathis vient de saint Mathieu (autre évangéliste) ; Hugo, c’est saint Hugues (évêque grenoblois au XIè siècle) ; Tom, c’est saint Thomas (l’apôtre) ; Enzo c’est saint Laurent (en italien) ; etc.
Le seul bébé au prénom vraiment nouveau est un petit "Zinédine". Question du journal : les parents l’ont-ils appelé ainsi de façon réfléchie ou sur un coup de tête ?

29/01/2007

Et si elle s'effondrait ?

Et si Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et Lionel Jospin avaient raison ? Et si Ségolène Royal était nulle ? Au moins, pas au niveau ? Les cafouillages, les bourdes, les erreurs et les approximations de la candidate socialiste commencent à s’accumuler. Les sondages vacillent un peu. Les médias font très attention de ne pas en rajouter. Les faux pas de Ségolène ont déjà remisé ses tailleurs blancs et son sourire immuable au rayon des accessoires de campagne. Ses adversaires, qui hurlent à l’incompétence et à l’imprévisibilité, le sentent bien, et sont tels des chiens de chasse avant la curée. Un rêve passe : et si Royal terminait à moins de 40 % ? Un cauchemar aussi : et si Le Pen la battait au premier tour ?
Attention, les gars. C’est bien de se disputer autour de Jaurès et de Camus, de se référer à Tocqueville et à Georges Mandel, de citer de Gaulle et Mitterrand. Mais n’oubliez pas de relire aussi La Fontaine !

28/01/2007

Non au "système clanique" !

"L’Etat ne doit pas être un système clanique. Les institutions doivent fonctionner sur des principes extrêmement rigoureux, notamment en période électorale". Cette mâle assertion de Ségolène Royal, en voyage aux Antilles, ne faisait pas allusion, contrairement aux apparences, à la décision prise "à l’unanimité" par le PS d’exclure "définitivement" Georges Frêche de ses rangs.
Pourtant, stimulé par un aussi solennel rappel des principes républicains, nul doute que le PS va exiger, à juste titre, que la présidence du conseil régional Languedoc-Roussillon soit assurée, comme l’ont voulu les électeurs, par un membre du PS !
Cependant, à entendre le dénommé Frêche assurer qu’il va "évidemment" rester en place, Ségolène a du souci à se faire : le "système clanique" a encore de beaux jours devant lui...

27/01/2007

Mort d'un journaliste

Un journaliste nous a quittés. Un vrai. Un modèle. Un qui savait écrire, qui savait regarder, qui savait écouter. Un qui allait voir sur place, qui prenait son temps, qui osait dire qu’il ne savait pas…
Il s’appelait Ryszard Kapuscinski. Il était polonais. Je l’ai connu après son Imperium, un livre-reportage sur l’URSS. Mi-Custine, mi-Albert Londres, il préparait tous ses reportages avec minutie - tant il est vrai que le talent d’un journaliste, c’est d’abord le travail qu’il fournit en amont, sa connaissance personnelle du sujet, sa culture générale.
Aujourd’hui, nos patrons de presse virent systématiquement les journalistes de plus de cinquante ans : à quoi bon l’expérience, la culture, le caractère ? Mais nos patrons de presse ont-ils même entendu parler de Ryszard Kapuscinski ?

26/01/2007

L'Europe et le monde

Tombé sur une vieille conférence donnée au Collège de France par le philosophe Leszek Kolakowski, à qui vient d’être décerné le "prix de Jérusalem pour la liberté de l’individu". C’était en 1980. J’en avais noté cette phrase lumineuse sur l’Europe :
"L'Europe est encore fidèle à elle-même dans son état de détresse et d'incertitude. Si elle survit à la pression des barbares, ce ne sera pas grâce à une solution finale qu'elle découvrirait un jour, mais grâce à la conscience claire que de telles solutions n'existent nulle part – c'est cela, la conscience chrétienne."
Et celle-ci, désolante, mais qui a le mérite du réalisme :
"La première chose que le reste du monde désire de la culture européenne, ce sont les techniques militaires".

25/01/2007

Tu es Pierre...

L'abbé Pierre est mort. La presse unanime l'a déja canonisé. Les médias, nouvelle "vox populi" de nos sociétés modernes, ont fait de cet homme de foi un modèle pour les générations à venir. Et tant pis pour la laicité.
Au Vatican, silence radio, ou presque. Dans le confort de leurs dicastères, les monsignori font la fine bouche. Cet abbé-là, à la réflexion, était-il si convenable, avec ses déclarations politiquement incorrectes et ses tardifs aveux sur ses écarts de jeunesse ?
Comme si sainteté était synonyme de perfection ! A-t-on oublié, à Rome, que le premier grand saint de l'histoire, peut-etre le plus illustre, saint Paul, avait commencé sa carriere comme persécuteur de chrétiens ?

24/01/2007

Marre des sondages !

Marre de tous ces sondages débiles ! Marre de découvrir chaque jour dans la presse un "52-48" ou un "49-51" entre Ségo et Sarko, déclenchant des pages de commentaires savants et péremptoires, dont la conclusion est à peu près unanime : l’avenir tranchera.
C’est une double escroquerie : d’abord, la marge minimale d’erreur étant en général de 3 à 4 points, ces chiffres n’ont aucune signification ; ensuite, faut-il le répéter, tant que le premier tour n’est pas joué, les prévisions du second tour n’ont aucun sens !
Rappel : lors du dernier scrutin présidentiel, sur 62 sondages publiés entre janvier et avril, 62 donnaient, au second tour, une quasi-égalité entre Chirac et Jospin. On connaît la suite ! Apparemment, les médias ont déjà oublié ce fiasco historique.

23/01/2007

Certains cathos croient en Dieu

Il y a des catholiques qui croient en Dieu ! C’est l’enseignement principal du sondage publié ce mois-ci par le Monde des Religions. Etrange sondage, en vérité. L’an dernier, l’IFOP avait interrogé 30.000 personnes pour le compte d’un dossier passionnant publié par La Croix (mon blog du 14 août 2006). Cette fois, l’institut CSA a interrogé par téléphone 1.021 personnes s’étant déclarées "cathos" dans un échantillon général de 2.012. Comme ça, un peu au pif, pour voir.
Le résultat décoiffe : seulement 7 % de ces "cathos" pensent que leur religion est la bonne, 17 % pensent que Dieu n’existe pas (et 31 % "ne savent pas"), 26 % pensent qu’il n’y a rien après la mort, 30 % ne prient jamais et 67 % ne connaissent pas la Pentecôte !
La bonne méthode pour sonder les "cathos", est-ce bien la méthode des "quotas" ?

21/01/2007

Créons des emplois !

Ségolène Royal a promis de créer 500.000 "emplois tremplins" pendant son mandat. Chouette ! A Paris, cela ne dit rien à personne. Mais dans les régions, en Poitou-Charente comme en Bourgogne, on sait ce qu’est un "emploi-tremplin" : c’est un emploi plus ou moins utile, créé artificiellement, sur fonds publics, et qui coûte environ 18.000 euros par an à la collectivité (y compris la prime à l’association qui embauche et le crédit obligatoire de formation). Soit 90.000 euros sur 5 ans. Et c’est un minimum : l’ "emploi-tremplin" coûte 10 % de plus s’il est créé dans un secteur "prioritaire", et 25 % de plus dans un secteur "d’intérêt régional".
Créer 500.000 "emplois-tremplins", c’est donc dépenser environ 45 milliards d’euros. Hop, et voilà. Il suffisait d’y penser.
Comment ? La dette ? Quelle dette ?

20/01/2007

On n'est pas là pour rigoler

Sanaa Al Aji, 29 ans, avait concocté pour son journal, l’hedbomadaire Nichane, un super dossier sur les blagues populaires qui font rire au Maroc. C’était sans compter sur l’intervention sévère des islamistes du Koweit, qui ont reproché à leur émir d’avoir visité un pays aussi dissolu : Sanaa Al Aji a été suspendue de son travail pour deux mois.
Arnaud Montebourg, 43 ans, porte-parole de Ségolène Royal, avait fait, sur le plateau de Canal +, un bon mot sur François Hollande, parfaitement dans le ton de la chaîne des Guignols. C’était sans compter sur l’intervention sévère des amis du premier secrétaire du PS, qui ont fait pression sur la candidate dudit parti : Montebourg a été suspendu de son job pour un mois.
Moralité : si tu veux te fendre la pêche, évite le Koweit, Rabat et la rue de Solférino...

19/01/2007

Hollande n'a pas de pot

medium_Couple_Royal.jpgHola, Hollande ! Apparemment, le premier secrétaire du PS n’est pas un familier d’internet, sinon il n’aurait pas attaqué le député Godfrain : il saurait que l’affaire de la SCI "La Sapinière" tournait depuis des mois sur le net. Imaginer un machiavélique complot ourdi par l’UMP, c’est de la parano type IVè République ! Moi-même qui vous parle, comme tout le monde, j’avais vu passer l’info dès le mois de décembre. Mais je n’en avais pas fait état sur mon blog, car je suis de la vieille école qui se méfie de ce qui circule sur le net, et qui considère qu’une info doit être vérifiée et recoupée, etc.
Si Hollande doit attaquer quelqu’un, c’est plutôt le patron de la Dépêche du Midi qui, le premier, a publié l’info. Aïe ! Hollande n’a vraiment pas de pot, en ce moment : il s’agit de Jean-Michel Baylet, patron du MRG, un de ses plus proches alliés !

18/01/2007

Faire payer les riches

Touchante unanimité des journalistes de gauche, toute la journée d'hier, sur le thème : "Les Royal paient l’ISF, et alors ?" C’était même le titre du débat de En aparté, l’émission de Pascale Clarke sur Canal +. Florilège : "De la mousse !" "Du rien du tout !" "Aucune importance !"
Ah bon. Etre assujetti à l’ISF, c’est probablement "sans importance" pour les Fabius, Strauss-Kahn, Lang, Badinter, Dumas, et nombre de journalistes vedettes de la capitale. Pas sûr que ce soit l’avis du militant socialiste de Laroche-Migennes ou de La Ciotat à qui le PS, depuis toujours, promet de "faire payer les riches" !
Comme l’a joliment dit Caroline Brun, sur Canal, hier : "Quand on attaque les deux cents familles, on vérifie d’abord qu’on n’en fait pas partie !"

17/01/2007

Jésus revient !

Ce sera le choc éditorial de la décennie. Deux ans après le phénoménal succès du Da Vinci Code, un livre va sortir, qui atteindra, à coup sûr, le même score. Théme : Jésus de Nazareth. Auteur : Benoît XVI en personne !
En deux tomes (I : du baptême à la Transfiguration ; II : de la Transfiguration à la Résurrection), le pape théologien va raconter qui était Jésus - le vrai, précise-t-on à Rome, celui de l’histoire, et non pas le Jésus caricaturé, nié ou idéalisé, modernisé ou postmodernisé, qu’on rencontre aujourd’hui au hasard des médias.
Jésus, personnage central du monde de l’année 2007 ? Plus fort que Napoléon, Mao, Tintin ou Loana ? Qui l'eût cru ?

16/01/2007

Salauds de riches

"Je n’aime pas les riches !", a lancé récemment, à deux reprises, François Hollande. Pas de bol, sa petite camarade vient d’avouer, sous la pression de l’opinion, qu’ils possédaient un appart à Boulogne, une maison à Mougins, une autre maison dans les Deux-Sèvres, et qu’ils figuraient, du coup, parmi les 2 % de Français qui paient l’ISF !
Qu’un couple d’énarques gagne correctement sa vie, cela n’est pas choquant. Que leur fortune ait été constituée exclusivement avec de l’argent public, bon, ce n’est pas rare dans un monde politique dominé par les fonctionnaires. Mais, bon sang, qu’ils l’assument !
Pour un couple qui aspire aux plus hautes responsabilités de la République, franchement, ces petites cachotteries ne sont pas de mise. Y aura-t-il d’autres révélations de cet ordre ?

15/01/2007

Sarko citant Jaurès...

Sarko citant Jaurès, j’ai bien aimé. Le même Sarkozy aurait pu citer, pour le fun, un autre grand homme de gauche critiquant la façon dont les partisans de Marie-George Buffet veulent redistribuer les richesses sans se donner les moyens de les produire : "Les communistes (…) se trompent. Leur répartition tue la production. Le partage égal abolit l'émulation. Et par conséquent le travail. C'est une répartition faite par le boucher, qui tue ce qu'il partage. Il est donc impossible de s'arrêter à ces prétendues solutions. Tuer la richesse, ce n'est pas la répartir. Résolvez les deux problèmes, encouragez le riche et protégez le pauvre, (...) en deux mots sachez produire la richesse et la répartir ; et vous aurez tout ensemble la grandeur matérielle et la grandeur morale ; et vous serez dignes de vous appeler la France !"
Qui a écrit cela ? Ni Fabius ni Strauss-Kahn : c’est Victor Hugo, dans les Misérables. En 1862.

14/01/2007

Un sacré sacre

Le "sacre" de Sarkozy. Quel journal français n’a pas titré sur cette formule facile, ce week-end, validant ainsi la spécificité monarchique de nos institutions ? Que ce sacre se déroule à la porte de Versailles, du reste, n’est pas anodin.
La France est une monarchie républicaine. Qui peut nier que de Gaulle et Mitterrand ont été des monarques ? Ils ont incarné la nation, protégé leurs sujets, défendu le territoire, garanti la justice. Ils n'ont pas guéri les écrouelles, parce que, depuis 1789, cela ne se fait plus. Pour être juste, cela ne se fait plus non plus dans les vraies monarchies : Espagne, Royaume-Uni, Luxembourg, Pays-Bas, Suède, Norvège, Danemark…
Sauf que dans les vraies monarchies, la situation est plus saine : c’est le premier ministre, réellement responsable devant le Parlement, qui gouverne ! Qu'en pense Madame Royal ?

13/01/2007

Joseph qui ?

Il y a quatre personnalités politiques de premier plan, aujourd’hui, en France : Jacques Chirac, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et Joseph Daul. Qui ça ? Daul ? Jamais vu dans les médias français ! Absent chez Ruquier, triquard chez Ardisson, inconnu chez Fogiel !
medium_JD.JPG Joseph Daul, 59 ans, agriculteur et alsacien, avait été une des têtes de listes UMP aux dernières européennes. Il vient d’être élu président du PPE, le plus important groupe politique du Parlement européen (264 députés, 10 premiers ministres en exercice). Il n’y a pas un seul grand sujet, un vrai, un de ceux qui influent réellement sur la vie de nos concitoyens, qui ne passe pas désormais par ses mains...
On comprend TF1, France 2 et les autres : Besancenot est tellement plus mignon, Autain tellement plus jolie, Steevy tellement plus drôle, Taubira tellement plus exotique, Joe Starr tellement plus sulfureux, etc, etc…

12/01/2007

Debré président ?

Jacques Chirac va-t-il nommer son fidèle complice Jean-Louis Debré à la tête du Conseil Constitutionnel en février ? A priori, il n’y a aucune raison : Debré est président de l’Assemblée nationale jusqu’en juin ; il n’est pas le plus compétent pour ce poste ; il ne s’entendra, dans l’avenir, ni avec Ségo ni avec Sarko ; sa nomination, visiblement, n’est soutenue par personne ; et, surtout, des mauvaises langues vont encore dire que Chirac veut ainsi se protéger de tout coup fourré judiciaire quand il aura quitté l’Elysée. Les gens sont méchants.
La seule raison qui pourrait s’imposer, c’est que le président du Conseil constitutionnel n’a pas le droit d’intervenir dans les médias, et qu’on n’entendra plus Debré, comme sur RTL l’autre jour, afficher sa formidable arrogance envers les journalistes et son abyssal mépris à l’égard de leurs auditeurs. Ce serait toujours ça de pris.