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28/02/2007

500 signatures, c'est peu !

José Bové hurle au complot : les grands partis feraient pression sur les élus locaux pour les dissuader de lui apporter leurs signatures ! Voilà qui traduit une sacrée méconnaissance du terrain : comme si les 36.000 maires de France, notamment à la campagne, obéissaient aux ordres des état-majors parisiens !
Il est humilié, le moustachu bilingue : en ajoutant aux maires les adjoints des grandes villes, conseillers généraux, etc, on arrive à environ 47.000 signatures potentielles. Et lui, qui prétend incarner et rassembler la nation toute entière, n’est pas fichu de convaincre 500 élus ruraux de signer pour lui ?
Ce système n'est pas parfait. Mais ceux qui le critiquent doivent se rappeler qu'il a abouti, en 2002, à 16 candidatures présidentielles, et que c'était déjà beaucoup trop !

27/02/2007

Le débit de L.O.

A ce stade de la campagne présidentielle, je voudrais saluer le talent de trois candidates vraiment professionnelles, trois modèles oratoires ayant atteint le sommet de leur art : Laguiller, championne toutes catégories, mais aussi Voynet et Buffet. J’y ajouterais Taubira si elle n’était pas réduite au rôle de groupie de Ségo. Ces militantes-là sont d’extraordinaires mitraillettes idéologiques, réglées au millimètre, incroyablement huilées, ignorant les pannes, jamais à cours de munitions, quel que soit l’interlocuteur, 24 heures sur 24 : une réplique, un mot, une aspiration, ça part tout seul, tac-tac-tac, et les travailleurs, et les collectifs, et les chômeurs, et le smic-à-1500-euros-net, et tout ça. Le ton est déclamatoire, l’indignation frémissante, la vigueur infatigable, la dialectique irréfutable.
Le revers de la médaille, évidemment, c’est que personne n’imagine un(e) président(e) qui parlerait au nom de la France avec un tel débit de marteau-piqueur !

25/02/2007

Après Loïc Le Meur, qui ?

Attention, danger ! Dérive ! Dérapage ! La campagne électorale sera-t-elle bientôt réservée à tous ceux qui n'ont rien à voir avec la politique ? Je résume : Béatrice Schönberg et Marie Drucker écartées de l’antenne pour cause de relations coupables avec des élus de droite ; Alain Duhamel privé de parole parce qu’il a osé dire un jour sa préférence pour Bayrou ; et maintenant Loïc Le Meur interdit de chronique sur Canal + parce qu’il a exprimé sa préférence pour Sarkozy ! Quel est le prochain sur la liste : Eric Zemmour ? Catherine Nay ?
Ho ! Si le débat électoral se limite désormais aux militants masqués, aux journalistes sans convictions, aux amuseurs irresponsables et aux animateurs de gauche, il faut le dire ! Organisons tout de suite un grand débat entre Laurent Ruquier (Ségo), Patrick Sébastien (Bayrou) et Doc Gyneco (Sarko), et le tour sera joué !

24/02/2007

Et Rocard, Dumas, Joxe, Quilès ?

Et Michel Rocard, Pierre Joxe, Roland Dumas, Paul Quilès ? Et Louis Mexandeau ? La nouvelle équipe de campagne de Ségolène Royal, à l’évidence, n’est pas au complet. Gageons que ces éléphants-là rejoindront bientôt Pierre Mauroy, Yvette Roudy, Lionel Jospin et Pierre Emmanuelli dans le nouveau staff des pom-pom girls qui égaieront désormais les meetings de Ségo. medium_A_Malraux.JPG
En 1974, lorsqu’il sentit sa campagne vaciller face à celle de Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chaban-Delmas voulut montrer qu’il était bien l’héritier du général de Gaulle et le rassembleur de la droite gaulliste : il a fait appel à André Malraux. Ce fut un désastre.
Pour les plus jeunes, Malraux était l'auteur de… La Voie royale.

23/02/2007

Se faire élire ? Pouah !

Les éléphants sont rentrés au bercail, en maugréant. Y compris Jospin. Le jour même où le dernier des chiraquiens entrait au Conseil constitutionnel. L’élection présidentielle n’aura donc fait pour l’instant qu'une victime : Dominique de Villepin. Exclu, marginalisé, battu, isolé, le premier ministre !
Il a lui-même donné la clef de son échec, sur RTL mardi, en qualifiant de "sottises" les rumeurs sur son parachutage aux législatives : "On ne peut pas passer six ans de sa vie aux USA, trois ans en Inde, etc, et briguer le suffrage. (…) On peut ne pas avoir l’ambition de tout le monde…"
Se faire élire, mener campagne, comme tout le monde ? Pouah ! "Etre obligé de serrer des mains sales !" disait naguère Theodor Herzl, un jour où il était peu inspiré. Il y a des hommes intelligents qui ne sont pas faits pour la République.

22/02/2007

Une coalition PS-UDF-Verts ?

Gardez-moi de mes amis… Daniel Cohn-Bendit apprécie beaucoup François Bayrou, avec lequel il a nombre de points communs. Mais la proposition qu’il lui a faite (dans Libération de ce matin) de constituer une coalition PS-UDF-Verts est un cadeau empoisonné, une grenade dégoupillée, une bombe à fragmentation ! D’abord parce que c’est cohérent : toutes les déclarations de Bayrou sur la nécessité de briser le clivage droite-gauche appellent exactement ce genre d’initiative nouvelle, qu’il peut difficilement écarter d’un revers de main sans se contredire. Or, une telle stratégie pulvériserait ce qui reste de l’UDF : y a-t-il un seul député UDF qui oserait se représenter aux législatives, en juin, sous le drapeau PS-UDF-Verts ? Absolument aucun. Pour une raison simple : leur électorat, massivement de droite, ne les suivrait pas, et ils seraient tous battus. Tous. Sacré Dany.

21/02/2007

L'infirmière et le commissaire

Ségo, lundi, sur TF1, a attiré 8,9 millions de téléspectateurs, Sarko en avait intéressé 8,2 millions. Bon. Plein de "vrais gens" ont pu s’exprimer : j’ai mal ici, je souffre là, j’ai besoin d’argent, ma fille déprime, mes parents vieillissent, etc. Bien. Quand c’est émouvant et participatif, c'est bon pour l'audimat.
Maintenant, ce qui serait bien, c’est qu’on commence à parler de la France. Et que les principaux candidats quittent, l’une sa blouse d’infirmière, l’autre son costume de commissaire de police, pour endosser enfin l’habit de chef d’Etat.
Pour cela, il ne serait pas absurde de les confronter à des journalistes capables de situer l'Iran et la Corée du Nord, sachant distinguer un sous-marin d’un porte-avion, et qui feraient passer leurs petits bobos et leurs problèmes familiaux après l'avenir du pays.

20/02/2007

Fin d'une époque

Attention, changement de génération ! Communisme et nazisme au rancart ! Papon est mort, Castro de se sent pas très bien, et Chirac va quitter la scène politique où il évolue depuis 40 ans…
La seule certitude concernant le duel Sarko-Ségo, c’est qu’il signifie l’abandon de toutes les références obligées : le Front popu, la Résistance, Vichy, Budapest, la guerre d’Algérie, Allende et le goulag ! Ségo n’était pas née au moment de l’appel de Stokholm, Sarko avait 13 ans en mai 1968. Ouf !
Quand on entend Chirac expliquer dans L’Inconnu de l’Elysée que, tout bien pesé, "le libéralisme est voué au même échec et conduira aux mêmes excès que le communisme", ce qui tient à la fois du non sens historique et de la confusion mentale, on se dit qu’il est temps de changer l’eau de l’aquarium et de passer à autre chose.

19/02/2007

Montebourg, le retour !

Arnaud Montebourg est de retour. Le porte-parole de Ségolène Royal, après avoir purgé sa peine d’un mois de suspension, a retrouvé avec bonheur les couloirs de RMC, Canal +, Europe 1, etc. A tous ceux qu’intrigue le sémillant porte-flingue de la madone du chabichou, je signale la parution, ce lundi, d’une très bonne petite bio du député bressan écrite par le journaliste Rodolphe Bretin.
Avocat talentueux, orateur brillant, travailleur acharné, séducteur impénitent, agitateur d’idées à l’humour provocateur, Montebourg collectionne, en Bourgogne, les surnoms pas toujours bienveillants : Savonarole, d’Artagnan, Fouquier-Tinville, Don Quichotte, etc. Le trublion de la Bresse déroute, exaspère, conquiert, déconcerte. On comprend mieux, en découvrant son parcours, pourquoi son destin est à la fois prometteur et incertain. La "montebourde" de janvier justifie la conclusion du livre, intitulée "Au risque des médias". Car c’est bien la télé qui fait les carrières politiques aujourd’hui, surtout celle des porte-parole !

18/02/2007

La presse dans le collimateur

Difficile de défendre la presse, en cette période de dérapages quotidiens et d'hyper-sensibilité du public ! Deux exemples :
- Tous les journaux ont titré, en Une, sur la note des RG sur Bruno Rebelle, preuve que Sarkozy utilisait à son profit une "police politique" de nature totalitaire, etc, etc. Avez-vous lu, en Une des mêmes journaux, que la note des RG datait du gouvernement Jospin, que Rebelle avait finalement retiré sa plainte pour violation de la vie privée, et que l’indiscrétion venait d’un syndicaliste des RG militant à l’extrême-gauche ?
- Tous les journaux ont commenté l’interpellation de Sarkozy, sur TF1, le 5 février, devant 8 millions de téléspectateurs, par un rebeu victime de violences racistes de la part de CRS. Or, les accusations du type, qui n’a bizarrement pas porté plainte, n’ont pas résisté à l’enquête : tout porte à croire que c'était du pipeau. Qui l’a dit aux 8 millions de braves gens qui furent, à juste titre, indignés par ses propos gravissimes ?

17/02/2007

Il est ballot, Duhamel !

Il est ballot, Alain Duhamel. Déjà, en 2002, il co-écrit un livre avec Jospin, sans penser qu’il aura à commenter les propos tenus par Jospin dans un livre sur lesquels il touche des droits d’auteur ! En 2006, il publie un livre sur les futurs candidats en omettant… Ségolène Royal, ce qui entame sérieusement son crédit de spécialiste ! Et voilà qu’il explique benoîtement, dans un amphi de Sciences Po, qu’il votera Bayrou (ce dont, franchement, tout le monde se tamponne) : il n’a pas remarqué, l'expert, que, cette année, les vidéos "non autorisées" rythment la campagne sur internet ?
Il n’a surtout pas compris que, pour les patrons du PAF, tous les prétextes sont bons pour se passer des journalistes politiques, faibles générateurs d'audimat ? Place aux "vrais gens" qui disent n’importe quoi et aux amuseurs, genre Sébastien, qui s’engagent sans retenue aucune !
Schönberg, Drucker, Duhamel… Au suivant !

16/02/2007

Les questions des "vrais gens"

La tendance à faire interroger les candidats par des "vrais gens" renforce peut-être l’audimat, mais elle appauvrit le débat. Ainsi hier, face à Bayrou : la dame qui a perdu son mari dans d’atroces souffrances lui demande s’il va légaliser l’euthanasie ; le chauffeur de bus lui parle de l'insécurité ; la mère célibataire qui risque d’être expulsée de son logement lui demande ce qu’il pourra faire pour elle ; l’ouvrier d’Alcatel lui demande ce qu’il fera pour interdire le plan de réduction d’emploi dont il est menacé ; et le jeune agriculteur de Saône-et-Loire lui demande ce qu’il fera pour les jeunes agriculteurs quand il sera "président de l’Agriculture" ! Le lapsus est révélateur.
Dès que Gilles Leclerc - excellent journaliste politique - a repris le flambeau, il a refait de Bayrou un président potentiel, et non un super-magicien ministre de tas de trucs, confesseur humaniste et omniscient, candidat à… la finale de Questions pour un champion !

15/02/2007

Quand Bayrou sera président...

Si François Bayrou est élu président de la République en mai, son premier ministre s’appellera Pascal Lamy. Pas besoin d’être grand clerc pour décrypter le portrait-robot que le candidat de l'UDF a tracé devant Arlette Chabot, ce soir, sur France 2 : "pas forcément un centriste", "un Jacques Delors plus jeune", etc. C’est le secrétaire général de l’OMC, ancien dircab de Delors, social-démocrate mais pas antilibéral, à la fois mondialiste et tiers-mondiste, à la fois catholique, républicain et européen, qui correspond au profil. Et qui serait, en effet, un bon choix.
On a aussi compris que Borloo figurerait parmi ses ministres, mais pas Douste-Blazy. On a bien noté, enfin, que sous Bayrou, le gouvernement ne compterait que 15 ou 16 ministres. Là, je me marre - autant qu’en entendant Ségolène promettre qu’il n’y aura pas d’ancien ministres dans le sien !

14/02/2007

Aux ordres, les journalistes ?

Les journalistes français sont-ils indépendants ? Seulement 30 % de la population répond par l’affirmative. Selon le sondage annuel Sofres-La Croix, près des 2/3 des Français soupçonnent les journalistes de céder aux "pressions des partis politiques et du pouvoir" et aux "pressions de l’argent". Effrayant constat qui explique, en partie, la faiblesse de la presse et la crise de la démocratie dans notre pays.
La faute aux journalistes ? Evidemment. Il n’y a qu’eux pour expliquer que cela n’est pas si grave ! Ils savent bien, eux, allons, qu'ils ne sont pas aux ordres. Joli tacle de Dominique Quinio, directrice de La Croix :
"La vocation des journalistes est d’assurer la médiation entre ceux qui savent déjà et ceux qui ne savent pas encore. Apparemment, ils sont considérés comme plus proches des premiers que des seconds."

13/02/2007

On n'y avait pas pensé

Ce qui frappe, dans les 100 propositions de Ségolène, c’est le côté "y a qua". Augmenter de 10 % par an le budget de la recherche, de 5 % les petites retraites, de 5 % les allocations aux handicapés, porter le SMIC à 1500 euros, doubler l’allocation de rentrée scolaire, ouvrir 500.000 emplois-tremplins, créer des dispensaires, des emplois-parents, un service public de la petite enfance, un autre de la caution logement, etc, etc. Bon sang mais c’est bien sûr ! Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ?
Les électeurs, qu’ils trouvent Ségolène sympathique ou antipathique, ne croient évidemment pas au père Noël. Faut-il vraiment établir ces catalogues absurdes de mesures virtuelles ? Ou bien, comme Villepin, vouloir inscrire dans la Constitution l’obligation de réduire la dette ? Comme si litanies et incantations rendaient les choses plus faciles !

12/02/2007

La vie des autres

medium_VdA.JPGToutes affaires cessantes, il faut aller voir La Vie des autres, de Florian Henkel von Donnersmarck. Un grand, grand film. Mi-espionnage, mi-policier, mi-historique. Le scénario est un bijou. Les acteurs sont tous parfaits. Le sale métier de la Stasi, la police politique au service du régime communiste est-allemand, dans les années 80. Un drame politique et psychologique, avec la touche d’humanité splendide qui transforme l’ombre en lumière et le communisme en mauvais souvenir.
On me permettra une réflexion personnelle : j’ai passé quinze ans de ma vie à arpenter ces pays-là, justement à cette époque. J’ai bien connu Berlin-Est, et je peux l’affirmer : en plus de son intensité romanesque, ce film est parfaitement, minutieusement, terriblement exact…

11/02/2007

Une campagne "nulle" ?

Pourquoi 70 % des Français considèrent que la campagne électorale est "nulle" ? Parce que c’est facile de le dire : le mot est simple, court, et dispense de réfléchir. C’est la culture télé : une émission commence à ennuyer, on dit "c’est nul" et on zappe. Les sondeurs devraient d'ailleurs compléter leur traditionnel "Ne sait pas" par deux autres catégories de réponses : "Comprend rien à rien" et "S’en tape complétement".
Car la campagne n’est pas nulle ! En France, la culture politique est réelle, le personnel politique est de qualité, l’information est riche et omniprésente. Le problème, c’est que ce trop-plein d’expertises, d’émissions, de sondages, de réflexions, de promesses, d'analyses et de débats participatifs ne répond pas à la question que se posent, mine de rien, beaucoup de gens : "C’est pas le tout, mais on fait comment ?"

09/02/2007

L'équité, quelle blague !

Le CSA a demandé aux chaînes de télé, depuis le 1er décembre, de faire preuve d’"équité" envers les candidats aux présidentielles. Il suffit de zapper un peu pour constater que cette recommandation ne s’applique qu’aux journaux télévisés des grandes chaînes (TF1, France 2, France 3) mais que pour tout le reste, elle s’apparente à une vaste blague ! De la Matinale de Canal + au plateau de Laurent Ruquier en passant par les Guignols, sans parler d’ En Aparté et de nombreux autres programmes, la quasi totalité des animateurs, chroniqueurs et amuseurs du PAF sont à l’unisson : Le Pen est le diable, Villiers est un crétin, Sarko est un facho et Bayrou est un neu-neu. Le reste, ça se discute.
On calcule les JT à la seconde près, mais on ne comptabilise pas les borborygmes de Doc Gyneco en faveur de Sarko, ou la bourde de Montebourg reprise en boucle, ou les promos de bouquins parus sur tel ou tel, ou les imitations assassines de Laurent Gerra, qui, cela crève les yeux, n'ont rien à voir avec la campagne électorale !

08/02/2007

Claire Chazal à son tour...

Claire Chazal va devoir se mettre en congé de télévision. C’est aujourd’hui la règle pour toute présentatrice qui vit avec un homme impliqué dans la campagne présidentielle comme Béatrice Schönberg, épouse d’un ministre radical, ou Marie Drucker, compagne d'un élu local UMP. Comment Claire Chazal pourrait-elle continuer à commenter sur TF1 les meetings où Philippe Torreton s’enflamme, à la tribune et devant les caméras, pour Ségolène Royal ? Sauf à penser que la punition ne s’applique qu’à celles qui couchent à droite ?
Je propose de confier à une commission spécialisée – présidée par une personnalité qualifiée, genre Bernard Kouchner – l’examen de la vie privée de toutes les femmes journalistes, et de ne garder que celles qui fréquentent des boulangers, des viticulteurs et des experts comptables.
Les femmes seulement, bien sur. Les journalistes hommes, eux, ils font ce qu’ils veulent. Faut pas déconner.

07/02/2007

Un procès... caricatural

Il n’y a pas à tergiverser : dans un régime de liberté d’expression, on doit pouvoir publier des caricatures représentant Mahomet, ou Jésus, ou un rabbin, ou le pape, ou un imam. Point barre.
Cela autorise-t-il, sur le plan de la morale publique, ou de la conscience personnelle, tous les débordements sectaires ou irrespectueux dont le procès de Charlie Hebdo nous gratifie chaque jour ? Et le chantage médiatique auquel se livre le rédacteur en chef dudit hebdo ?
Selon la Sofres (Le Pèlerin de demain), entre 76 % et 79 % des Français estiment inacceptable de se moquer publiquement d’une religion, de ses représentants, de ses croyants ou de son fondateur. Cette opinion-là aussi doit être respectée, non ?