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31/03/2007

Vous avez dit miracle ?

Répondu aujourd’hui aux questions de RTL sur Sœur Marie-Simon-Pierre, la petite religieuse qui a été miraculeusement guérie de sa maladie de Parkinson en priant Jean-Paul II, et qui déclenche ici et là, dans les médias, un scepticisme railleur. Sur les milliers de guérisons atypiques signalées depuis deux ans au postulateur de la cause de Jean-Paul II, l’Eglise, prudente, a écarté les cas fantaisistes (mystification, escroquerie, mythomanie), douteux (autosuggestion, choc nerveux, hypnose) ou étranges (actuellement inexplicables par la médecine) pour sélectionner un cas réellement, totalement, durablement inexplicable. Neurologues, psychiatres, graphologues ont été et seront encore consultés, plutôt deux fois qu’une, avant que le pape ne crie au miracle. Pour une raison simple : Benoît XVI, sur le dossier de son prédécesseur, n’a le droit ni à l’erreur ni au ridicule.

30/03/2007

Bayrou ne fait pas sondage

Quand Bayrou critique les sondages, il confirme les résultats du mien, que je vous livre en exclusivité :
- 100 % des hommes politiques critiquent les sondages quand ils ne leur sont pas favorables, mais les citent abondamment dans le cas contraire.
- 100 % des sondeurs accusent les journalistes de paresse et d’incompétence, mais jamais leurs patrons qui leur achètent des sondages à la pelle.
- 100 % des journalistes politiques critiquent la fiabilité des sondages, mais jamais leurs lecteurs qui se jettent quotidiennement sur leurs résultats.
- 100 % des hommes politiques, des instituts de sondage et des journalistes politiques oublieront toutes ces polémiques après l’élection et les reprendront, telles quelles, dans cinq ans.

29/03/2007

Il y a dix ans, François Furet

medium_FF.jpg François Furet est mort il y a dix ans. Il est heureux que les médias, stimulés par plusieurs livres à sa mémoire, rappellent la réflexion peu conformiste de cet immense historien curieux de tout avec lequel j’ai eu le privilège de nouer - sur le tard, hélas - une relation amicale.
Il habitait rue Montmartre, juste en face du café du Croissant où Jaurès fut assassiné. C'est là qu'en janvier 1995, je l’ai longuement interviewé pour L’Express sur les origines communes du fascisme et du communisme. Interview ô combien éclairante, à une époque où les maîtres penseurs interdisaient formellement de comparer les deux idéologies meurtrières du XXè siècle !
C'est grâce à des gens comme Furet qu'on peut risquer aujourd'hui cette comparaison sans se faire traiter… de facho !

28/03/2007

Radio Vieux

C’est une info que vous n’entendrez pas demain matin à la radio, et pour cause, mais qui en dit long sur notre société médiatique : en dix ans, la proportion des jeunes (de 15 à 24 ans) écoutant la radio a considérablement diminué : - 16,5 %, c’est énorme.
Les jeunes sont de moins en moins nombreux à lire des livres et à lire les journaux : c’est bien connu et c'est dramatique. Ils regardent de moins en moins la télévision, au profit de leur console vidéo, de leur lecteur MP3 et de leur ordinateur : c’est moins connu, mais c'est beaucoup moins grave.
Or, la radio, c’est kif-kif ! A part Fun, Europe2, NRJ, et encore. Instrument poussiéreux. Média de vieux. Des noms comme Elkabbach, Duhamel, Levaï, leur sont aussi inconnus que Zappy Max ou la Famille Duraton ! Qu’il paraît lointain, le temps où les gamins rentraient dare-dare après la classe pour écouter Salut les Copains

27/03/2007

Le 5ème homme

Derrière la bataille que se livrent Bayrou et Le Pen pour être le "troisième homme" de la campagne, se profile un gars tranquille, apparemment malin, buveur de bière et chasseur de lapin, chtimi et bien élevé, qui désarçonne les journalistes de la grande ville : Frédéric Nihous, candidat de Chasse, Pêche, Nature et Traditions,. De tous les petits candidats, je prends le pari que lui seul fera plus de 5 % des voix.
Il faut entendre les questions bêbêtes et les objections infantiles que lui adressent les journalistes parisiens, notamment les femmes (comme Anne-Sophie Mercier hier sur RTL ou Pascale Clark tout-à-l'heure sur Canal +), pour lesquelles un type qui se réclame de la "ruralité" ne peut être qu'un horrible viandard sanguinaire et macho ! Et ce bouseux, ce gueux ose s'en prendre aux élites que sont, justement, les journalistes parisiens !
Nihous , surprise de la campagne ? Peut-être bien. La campagne, lui, il connaît.

26/03/2007

Les pouvoirs du président

La tendance, depuis quelques jours, est à la VIème République. D’Arnaud Montebourg à François Bayrou, sans parler de tous les petits candidats gauchistes, c’est à celui qui dénoncera avec le plus de virulence le pouvoir exorbitant accordé au président de la République par la Constitution de la Vème. C’est curieux : plus on se dit républicain, et plus on veut transformer le chef de l’Etat en reine d’Angleterre !
Il y a quand même une nuance : Ségolène Royal, par exemple, veut instaurer la VIè République, mais sans aller jusqu’à donner tout le pouvoir au premier ministre. Au fond, grosso modo, moins le candidat a de chances de devenir président, plus il veut réduire les pouvoirs de celui-ci !

24/03/2007

Allons z'enfants...

Si j’avais annoncé dans ce blog, l’an dernier, que la candidate socialiste aux présidentielles proposerait à ses compatriotes d’avoir chez eux, sous le poste de télé, un drapeau tricolore prêt à sortir pour les grandes occasions, on m’aurait gentiment conseillé d’arrêter le chablis !
J’hallucine. Alors que toute l'Europe célèbrera demain, avec faste, le 50è anniversaire du Traité de Rome, qui fut, en effet, le plus grand tournant de notre histoire récente, au même titre que l’institution de la Vè République par le général de Gaulle, les deux principaux candidats à l’Elysée se gardent bien d’en dire un traître mot, et rivalisent dans l’exaltation de l’exception française : l’un propose de constituer un ministère de l’identité nationale, l’autre réhabilite solennellement la Marseillaise !
Retranché derrière ses fameuses palissades en bois, le petit village gaulois va-t-il élire Astérix ou Falbala ?

23/03/2007

La nostalgie à l'affiche

Vu l’exposition sur les affiches électorales présidentielles, passage de Retz, à Paris, dont Le Monde a parlé jeudi. C’est vrai qu’elles nous manquent, ces affiches collées à la va-vite sur les palissades et les murs des bâtiments publics : nos enfants ne sauront pas ce que signifie recoller l’adversaire trois fois dans la même nuit, ni comment fixer une collerette au balai pour ne pas se mettre de la colle partout !
Intéressante rétrospective. La plus mauvaise campagne des trente dernières années restera celle de Jospin en 1995, au moins pour les slogans : "Avec Jospin, c’est clair" et "Le président du vrai changement" ! Pas mal non plus, l'affiche de Michel Crépeau "L'avenir en face" sans... son nom ! Mais le clou de l'expo est cette affiche de Giscard en 1981 : "Il faut un président à la France" - alors que la France avait un président : lui !

22/03/2007

Auxerre emblématique ?

medium_IMG_0418.JPG Les sondeurs sont fortiches. Ce matin, Stephane Rozès (CSA) a passé une partie de la "matinale" de France Inter à expliquer que l’émission se déroulait à Auxerre car cette ville "moyenne" (merci pour l'AJA) exprimait, en modèle réduit, la globalité de l’opinion française. Que Bayrou (24 %) y devance Royal (23 %) était donc fascinant !
Fadaises. Comment Auxerre peut-elle refléter le vote des Français quand celui qui la dirigea pendant plus de trente ans, Jean-Pierre Soisson, ex-jeune lieutenant d'un Giscard minoritaire, fut co-fondateur de l’UDF puis ministre d’Etat de Mitterrand, avant d'être réélu à 57 % des voix comme député UMP ?
Rozès finit par avouer qu’il avait proposé Chaumont, mais qu'Auxerre était plus près de Paris et que l’émission y coûterait moins cher...

21/03/2007

Pour voter, tapez dièse !

La machine à voter, que certains lobbies mercantiles veulent imposer à nos communes, est à la démocratie ce que la machine à confesser est à certaines communautés religieuses américaines : une pure aberration. A quoi bon, grands dieux, acquérir de telles machines qui vous privent de l’essentiel : dire bonjour, faire une plaisanterie, s’entendre dire "A voté !", s’entendre demander si, le soir, vous pourriez venir dépouiller... Voter, en France, est un acte quasi-religieux, reposant sur un rite solennel et obéissant à une liturgie immuable. Qui n’a pas tenu un bureau de vote une fois dans sa vie, ne sait pas ce qu’est la République : assister, debout, à l’issue du scrutin, au renversement de l’urne et au comptage des bulletins, est une vraie cérémonie. Et la faculté qu’a le curé - pardon : le président du bureau de vote - de demander un recomptage des bulletins en cas de contestation, c’est sacré !
Or le plus moderne des ordinateurs sera toujours, par nature, incapable de procéder au recomptage des bulletins !

20/03/2007

"N'ayez pas peur !"

Quand Sarkozy lance "N’ayez pas peur !" aux 10.000 jeunes venus l'écouter dimanche au Zénith, il a évidemment vu l’affiche qui, sur tous les murs de Paris, du bord du périph aux couloirs du métro, annonce le prochain spectacle de Robert Hossein sur Jean-Paul II.
L’affiche remet en mémoire la célèbre apostrophe du pape polonais, lancée de Rome le 22 octobre 1978 en direction de l’humanité tout entière. De quoi avaient peur les hommes de ce temps-là ? De la bombe, de la guerre, du progrès, de la science, de la maladie, du chômage, du lendemain, de l'avenir, de l’étranger, du voisin, de l’étranger, du cancer, de la mort, etc. Trois décennies plus tard, il faudrait ajouter : du terrorisme, du sida, des OGM, de la mondialisation…
A toutes ces peurs, Jean-Paul II opposait l’espérance en Dieu et la foi en l'Homme. Sarko aura du mal à faire mieux.

18/03/2007

Villepin châtelain ?

medium_2003-0.jpg Discrètement, Dominique de Villepin prépare sa reconversion. Il a recasé à peu près tous ses collaborateurs. Il a refusé la circonscription de l’Eure qu’on lui offrait sur un plateau. Professionnellement, il s’oriente vers un poste de haute responsabilité dans la "gestion de crise" du côté des Nations-Unies. Personnellement, il envisage de se retirer à la campagne et d’acheter le château de Prunoy (photo ci-jointe), à quelques kilomètres de la maison de campagne que sa famille possède déjà à Parly, dans l’Yonne. Un ancien château des seigneurs de Courtenay reconstruit en 1720, qui fut la propriété d’un certain duc de Montesquiou-Fezensac, ex-général de brigade de Napoléon ayant rallié les Bourbons en 1814, et devenu ambassadeur à Madrid – un destin à la Villepin…

17/03/2007

La gauche, la droite et la droite

Au jour le jour, les sondages traduisent de façon brouillonne les avancées et les reculs relatifs des différents candidats à l’Elysée. Mais sur une période longue, ils montrent aussi que la gauche, en France, pour la première fois depuis des temps immémoriaux, est en franche décrépitude.
Lors des présidentielles de 1974 et 1981, la droite et la gauche se partageaient l’électorat moitié-moitié, environ 50 % chacun. En 2002, on a constaté que la gauche (Jospin) représentait environ 1/3 des suffrages face à la droite (Chirac) et l’extrême droite (Le Pen), mais qu’elle disposait encore d'un appoint du côté de l’extrême gauche. Depuis quelques semaines, la gauche (env. 24 %) se retrouve approximativement à égalité avec la droite Bayrou (env. 24 %), la droite Sarko (env. 25 %) et l’extrême droite (env. 20 %), sans grandes réserves à l'extrême gauche - c’est-à-dire qu’elle ne représente plus qu’un quart de l’électorat. Bouleversifiant, non ?

16/03/2007

Comme disait le Général

"Nous sommes avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Il s’amuse, Eric Zemmour, dans le Figaro d’hier. C’est toujours jubilatoire de citer le général de Gaulle, auquel aujourd’hui tout le monde se réfère aveuglément.
Tiens, Eric, pour rigoler, voici une autre citation du général : "Le rôle de la France se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu’il est s’il n’était d’abord un pays catholique !" (27 juin 1959). Pas très politiquement correct, le grand Charles !
On pourrait aussi citer le président de la République française se rendant à Rome "témoigner de la fidélité de la France à son héritage chrétien". Mais là, ce n’est pas le grand Charles, c'est le grand Jacques (Chirac, 20 janvier 1996) !

15/03/2007

Chasse aux sorcières ?

Interviewé sur la chaîne France 24, ce jeudi, à propos de la loi de "lustration" qui oblige hauts fonctionnaires, universitaires et journalistes polonais à déclarer s’ils ont collaboré ou non avec la police politique communiste. Cette loi est contestable, évidemment, mais comment éviter que des centaines de scandales foireux continuent de pourrir l’atmosphère de ce pays pendant les vingt ou trente ans qui viennent ? Il est tellement difficile d’interpréter des montagnes d’archives policières aussi compromettantes que mensongères !
Voilà 17 ans que le sujet agite la Pologne et ses voisins, où le régime communiste a duré 45 ans. Ne hurlons pas trop vite à la "chasse aux sorcières" : en France, où le régime de Vichy n’a duré que 5 ans, on a mis plus de 40 ans pour juger les Bousquet, Touvier et autres Papon !

14/03/2007

A gauche doute !

Enterrée, Ségolène ! Passée par pertes et profits ! La vive polémique entre Fabius et Strauss-Kahn, qui captive davantage que les meetings de la candidate du PS, est terriblement révélatrice du doute qui envahit la gauche. Les deux dirigeants socialistes, catastrophés par la campagne de leur ex-rivale, se battent désormais pour prendre la tête du parti après le désastre annoncé. Objectif : ramasser les morceaux en mai, les recoller à l'occasion des législatives de juin, devenir le chef de l’opposition et se positionner pour la présidentielle de 2012.
Et si Bayrou bat Royal au premier tour ? Et s’il devient président ? Aucune importance : Fabius et Strauss-Kahn sont tellement persuadés que Bayrou est de droite que cela ne change rigoureusement rien à leurs calculs.
L’après Ségo a commencé !

13/03/2007

Ségo cite saint Paul

Quelle bonne âme a fait lire à Ségolène l’épître de saint Paul aux Galates ? Dans son apologie de la "nation" (qui en fera sourire plus d’un, mais c’est un autre débat), la candidate du PS explique : "La nation ne distingue ni blanc ni noir ni jaune, ni catholique ni athée, ni juif ni musulman…" Il est facile de retrouver son inspiration dans cette fameuse adresse de Paul de Tharse : "Il n'y a ni hommes ni femmes, ni Juifs ni Grecs, ni hommes libres ni esclaves…" La filiation est manifeste, d’autant que les "Galates" auxquels s’adresse l’apôtre, ce sont évidemment les "Gaulois", socle historique de cette "nation française" célébrée aujourd’hui par l’ancienne élève des chanoinesses de l’institution Notre-Dame à Epinal. Tout se tient.

12/03/2007

La quille, saint Jacques !

Un moment rare d’émotion, d’élégance, de reconnaissance et de consensus républicain : il faut que Chirac, à 74 ans, annonce qu’il ne se représentera pas aux présidentielles (tu parles d’un scoop) pour que le monde politico-médiatique lui rende un hommage quasi-unanime sur le thème "Honneur à celui qui a fait don de sa personne à la France". Hé ! Ho ! Il n’est pas mort ! Je repense à la sublime saillie d’André Santini en sortant des obsèques de Mitterrand à Notre-Dame : "On n’en a pas fait autant pour Giscard !"
Un moment rare dans un monde de brutes. L’immense majorité des personnalités qui rendaient ce vibrant hommage à Chirac ce matin savent que la politique est un univers impitoyable. Et pour cause : ce sont exactement les mêmes qui l’ont traité de tous les noms pendant quarante ans !

11/03/2007

Je trotskiste et signe

L’affaire des signatures tourne à la mauvaise farce. Des maires, et non des moindres, procèdent à un tirage au sort symbolique devant les journalistes : "Et le gagnant est … Olivier Besancenot !" D’autres vendent leur précieux paraphe à l’encan pour financer la réfection de leur monument aux morts ou le banquet annuel de l’amicale des boulistes de leur commune !
Le comble, c’est que le premier candidat ayant recueilli ses 500 signatures, ce week-end, est… un obscur ouvrier du sud-ouest dont personne ne connaît ni le nom ni les propositions, si ce n’est la référence au fameux révolutionnaire barbichu ayant fondé l’armée rouge en 1918 et inventé le concept de "révolution permanente" - ce qui est, il faut le reconnaître, tout un programme !
Voilà au moins une certitude : va falloir changer de système.

08/03/2007

Femme des années 80

La "Journée de la femme", ancienne fête soviétique généralisée à tout l'Est en 1946, avalisée par l'ONU en 1977 et importée en France au début des années 80 (par l'Union de la Gauche évidemment), avait un objectif social : obliger les camarades machos du Kremlin et leurs affidés (pas une femme au politburo en 70 ans !) à offrir un bouquet de fleurs, le 8 mars, aux esclaves prolétariennes assurant leur secrétariat.
Si au moins cette fête servait à éradiquer les violences sexistes qui surmergent nos banlieues : quand j'apprends que dans le 9-3, environ 4 jeunes filles sur 10 sont victimes de graves violences sexistes (proportion insensée), je me dis que les bonnes vieilles célébrations léninistes à la gloire de "celles sans qui nous ne serions rien" n' ont décidément pas fait avancer le schmilblic !