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04/12/2020

On l'appelait "VGE" (3)

vge_veil_giroud_sipa.jpgIl aura donc fallu sa disparition pour que les médias reconnaissent à Giscard un mérite non négligeable : quel président français, de gauche ou de droite, a fait plus que lui pour la cause des femmes ? Le divorce par consentement mutuel, la légalisation de l’avortement, le remboursement de la pilule par la Sécu, la création d’un ministère dédié à la condition féminine et ce choix symbolique de nommer, d’emblée, 5 femmes au gouvernement (et pas des potiches : Simone Veil, Françoise Giroud, Monique Pelletier, etc) : comprennent-elles, les jeunes militantes féministes d’aujourd’hui qu’à l’époque, toutes ces décisions étaient nouvelles, courageuses et surtout…concrètes !

03/12/2020

On l'appelait "VGE" (2)

1978 Giscardiens.jpgJ’ai essayé de rappeler, ce matin, à l’aube, sur CNews puis sur LCI, qu’en 1974, Giscard avait séduit, par sa modernité et sa volonté réformatrice, toute une génération qui allait durer jusqu’à nos jours - les Raffarin, Bussereau, de Sarnez, Madelin, Villiers, Bayrou, Longuet, et tant d’autres "giscardiens". Nul doute que tous ceux-là, au-delà de leurs parcours respectifs, auront à cœur de rappeler les profondes réformes que Giscard a opérées, notamment sur le plan sociétal, et qui ont constitué une vraie rupture dans notre histoire politique – rupture occultée par ce choc plus grand encore que fut l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981…

02/12/2020

On l'appelait "VGE"

Valery-Giscard-D-estaing-1975.jpgGiscard est mort. Il fallait s’attendre à ce que "VGE" nous quitte un jour. Après une vie bien remplie, dont le moment le plus fort aura été, bien sûr, sa victoire électorale en 1974 et le septennat qui a suivi. Président de rupture (les gaullistes ne s’en sont jamais complètement remis), il a inventé le slogan "centriste, libéral, européen" qui était une vraie profession de foi, et qui a rallié, à l’époque, beaucoup de jeunes (dont j’étais). Giscard a fait beaucoup pour moderniser la France et conforter l’Europe. Son tort est d’avoir été battu par Mitterrand en 1981 : l’histoire, injuste, l’a relégué loin, loin dans le monde d’avant…

23:55 Publié dans Blog | Tags : giscard, politique, vge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

26/09/2017

Ou bien l'Europe, ou bien les nationalismes

Macron Europe.jpgSavez-vous pourquoi j’applaudis le discours de Macron sur l’Europe ? Parce que j’ai effectué mes premiers pas de citoyen à une époque où ce discours aurait été applaudi, à quelques nuances près, par les deux derniers dirigeants français à avoir fait la guerre : Valéry Giscard d’Estaing (à droite) et François Mitterrand (à gauche). Que l’union des peuples européens soit la seule antidote aux nationalismes et aux populismes était pour eux une évidence. Aujourd’hui, les nationalismes et les populismes gagnent du terrain, le monde redevient dangereux, et je frissonne en entendant les Le Pen et les Mélenchon s’escrimer, à coup d’arguments simplistes, à faire bégayer l’Histoire.

14/03/2017

Macron, comme Giscard...

Macron-VGE.jpgIl y a tout juste deux mois, c'est-à-dire avant l’affaire Fillon, j’écrivais ceci : "Comparaison n'est pas raison, certes, mais quand même. Emmanuel Macron est en train de ringardiser le PS (à gauche) exactement comme Valéry Giscard d’Estaing, en 1974, avait ringardisé l’UDR (à droite). VGE avait connu, lui aussi, ces ralliements successifs de parlementaires inquiets de leur réélection à venir, donnant l’impression d’une dynamique irrépressible. Macron manque de structures partisanes, comme le jeune Giscard en son temps, mais il incarne, comme lui, quelque chose de neuf. Il est aussi isolé par rapport au Parti socialiste que VGE l’était par rapport aux bataillons gaullistes, mais il est en train de provoquer le même effet de bascule." Quelque chose à changer ?

14/01/2017

Comme Giscard en 1974...

VGE-74.jpgComparaison n'est pas raison, certes, mais quand même. Emmanuel Macron est en train de ringardiser le PS (à gauche) exactement comme Valéry Giscard d’Estaing, en 1974, avait ringardisé l’UDR (à droite). VGE avait connu, lui aussi, ces ralliements successifs de parlementaires inquiets de leur réélection à venir, donnant l’impression d’une dynamique irrépressible. Macron manque de structures partisanes, comme le jeune Giscard en son temps, mais il incarne, comme lui, quelque chose de neuf. Il est aussi isolé par rapport au Parti socialiste que VGE l’était par rapport aux bataillons gaullistes, mais il est en train de provoquer le même effet de bascule. Je n’aimerais pas être le vainqueur de la primaire du PS le jour où, façon Chaban en 1974, il ralliera Macron au second tour !

05/01/2017

Derrière les excès et les postures

valls-fillon.jpgSuite de mon blog d’hier. Si l’on veut bien prendre un peu de recul par rapport au pia-pia haineux et inculte qui caractérise aujourd’hui le débat public, on ne peut que donner raison à Giscard qui disait naguère : "La France souhaite être gouvernée au centre". Si l’on estime à 20-25 % le score de l’extrême-droite (le FN), et à 15-20 % le total de la gauche utopiste (trotskistes, PCF, Mélenchon, une partie des frondeurs), on retrouve en effet une grosse majorité "centriste" orientée plutôt à gauche (Valls, Macron) ou plutôt à droite (Bayrou, Fillon). Tout le reste est posture, excès, bêtise, cinéma, manip, dérision, artifice, copinage, calcul et télévision.

10:00 Publié dans Blog | Tags : 2017, centre, giscard, fillon, valls | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

29/09/2016

Giscard, le vieux sage

Valery-Giscard-d-Estaing.jpgJ’ai beau le connaître depuis 1974, Giscard continue de m’impressionner. L’autre soir, dans un dîner de vieux amis réunis par Jean-Pierre Raffarin, l’ancien président a fait un petit tour de la situation en France, en Europe et dans le monde : difficile d’être plus lucide et plus limpide ! Une certitude : si le débat public, notamment dans les médias, était de ce niveau, la France serait moins divisée, apeurée, énervée et fragilisée dans la tempête qu’elle traverse. Tempête dont elle ne se sortira, assure VGE, que si elle retrouve la volonté et les moyens de redonner forme à l’Europe, sa seule chance de n’être pas, demain, un simple jouet dans les mains des Américains et des Chinois…

10:38 Publié dans Blog | Tags : giscard, vge, europe, raffarin | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

30/01/2015

Un "duel" dévastateur

 ina-giscard-chirac-_.jpgVive la télé ! Le "duel" Giscard-Chirac diffusé hier soir sur France 5 était un remarquable documentaire. Notamment sur les années 1975-76.. A plusieurs reprises, on y surprend le regard du jeune Chirac chargé d'une haine irrépressible pour ce président qu'il ne supportait pas – et qui, pour sa part, ne le comprenait pas. Ainsi va l'histoire des hommes et des ambitions. Si Chirac n'avait pas tout fait (mais vraiment tout, le film d'hier est, sur ce plan, ahurissant) pour faire battre Giscard en 1981, il est clair que François Mitterrand ne serait jamais devenu président de la République. Et que toute la face du monde...

00:06 Publié dans Blog | Tags : giscard, chirac, duel, mitterrand | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

07/07/2011

Autour de Roger Chinaud

roger-chinaud.jpgUn moment de vraie amitié, en politique, c’est rarissime. Hier, au Sénat, pour sa cravate de commandeur de la légion d’honneur, l’ami Roger Chinaud (qui fut député du XVIIIè arrondissement de Paris et vice-président du Sénat) avait rassemblé la "génération Giscard", celle de 1974, soit quelque deux cents personnes heureuses de cet intermède. Il y avait là Raffarin, Longuet, Soisson, Bussereau, Augier, Novelli, Juppé, Blanc, Barrot, Raincourt, Lehideux et quelques dizaines de parlementaires, anciens ministres, journalistes, compagnons des bons et des mauvais jours. Une parenthèse chaleureuse dans un monde de brutes. Merci Roger !

01/11/2010

La balle au centre

borloo.jpgPourquoi Borloo est-il donné favori pour Matignon ? Parce qu’il incarne le centre droit, et que toutes les élections, en France, se gagnent "au centre". Or, la place est libre. Bayrou ? Carbonisé depuis l’entre-deux-tours de 2007. Boutin, Villepin, Dupont-Aignan ? Trop à droite. Morin, Arthuis, Bourlanges ? Pas au niveau. Raffarin ? Pas assez motivé. Et pourtant ils existent, ces 12 à 15 % d’électeurs constituant le courant "libéral, centriste et européen" qui fit gagner Giscard en 1974. Le problème, c’est qu’en 1974, le FN faisait 0,75 % des voix ! Et que Borloo, si c’est lui, devra se coltiner deux ou trois poids lourds "sécuritaires" qui lui rappelleront tous les matins que dans centre-droit, il y a droit.

17/12/2009

Nostalgie giscardienne

LivreRoger.jpgPour comprendre les ressorts profonds de la politique au jour le jour, les clivages essentiels d’un petit monde quasiment incapable de se réformer, il faut lire le livre de Roger Chinaud : De Giscard à Sarkozy – Dans les coulisses de la Vè (éditions de l’Archipel). D’où vient ce tropisme social-libéral qui taraude souvent, en coulisses, des gens aussi différents que Jean-Pierre Raffarin, Marielle de Sarnez, Alain Madelin, Gérard Longuet, Henri de Raincourt, Dominique Bussereau, Axel Poniatowski, Jean-Pierre Soisson ou, bien qu’il s’en défende, François Bayrou ? L’ami Chinaud raconte très bien ces années 1973-1978 où le giscardisme, c’était, mais oui, la réforme et la modernité ! Souvenirs, souvenirs…

23/03/2007

La nostalgie à l'affiche

Vu l’exposition sur les affiches électorales présidentielles, passage de Retz, à Paris, dont Le Monde a parlé jeudi. C’est vrai qu’elles nous manquent, ces affiches collées à la va-vite sur les palissades et les murs des bâtiments publics : nos enfants ne sauront pas ce que signifie recoller l’adversaire trois fois dans la même nuit, ni comment fixer une collerette au balai pour ne pas se mettre de la colle partout !
Intéressante rétrospective. La plus mauvaise campagne des trente dernières années restera celle de Jospin en 1995, au moins pour les slogans : "Avec Jospin, c’est clair" et "Le président du vrai changement" ! Pas mal non plus, l'affiche de Michel Crépeau "L'avenir en face" sans... son nom ! Mais le clou de l'expo est cette affiche de Giscard en 1981 : "Il faut un président à la France" - alors que la France avait un président : lui !

01/02/2007

Le regret de Barre

medium_Barre_R.JPG Raymond Barre, c’est le Mozart de la vie politique. Sa petite musique est plaisante et originale. Il ne se fond pas dans la mode, il invente, il se fiche du tiers comme du quart, il dit exactement ce qu’il pense, et il en jubile. Invité chez Elkabbach pour la sortie de ses Mémoires (parues chez Fayard), il dit tranquillement son grand regret pour la France : que Giscard n’ait pas pu faire son second septennat ! Il explique qu’en 1974, Mitterrand (battu à 0,5 % des voix) et Chirac (qui lui fournit ces 0,5 %) considéraient tous les deux que VGE, au fond, était un usurpateur, et que le pouvoir devait leur revenir, à eux, à tout prix. C’est exactement ce qui s’est passé : le couple infernal Mitterrand-Chirac a régné de 1981 à nos jours. Vingt-six ans !
Etonnez-vous, dit Barre, que les Français veuillent un renouvellement !

26/10/2006

Bercoff au piquet !

Intéressante prestation de Giscard chez Mireille Dumas, hier, à l’occasion de la sortie du tome III de ses Mémoires. Dommage qu’en introduction, le journaliste André Bercoff ait expliqué, péremptoire, que VGE s’était coupé du peuple en 1981, la preuve : dans les grands dîners, il ne supportait pas d’avoir de vis-à-vis, vous vous rendez compte !
D’abord, Bercoff se trompe : la rumeur portait, à l’époque, sur le fait que Giscard exigeait d’être servi le premier. Ensuite, si l’ancien patron de France Soir avait simplement vérifié son information en téléphonant à l’intendant de l’Elysée, M Hennequin, qu’on joint au 01.42.92.81.00, il se serait épargné la réponse assassine de Giscard : "C’est débile !"
Au piquet, Bercoff ! VGE a commis suffisamment de vraies erreurs, sur ce plan, pour être exonéré des ragots les plus éculés !