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08/09/2009

Restons entre hommes

La nouvelle aurait dû faire l’effet d’une bombe, provoquer le scandale, susciter de vigoureux débats dans les médias. Il n'en est rien. Silence radio, à part un ou deux entrefilets. Etrange, non ? Pourtant, c'est une sacrée info : réunis en "convent" à Lyon, vendredi, les 1 200 principaux responsables du Grand Orient de France ont voté contre l’ouverture de leurs loges aux femmes. Incroyable. La première obédience maçonnique française (50.000 frères) calque donc son règlement sur celui de l’Eglise catholique, qui interdit, elle aussi, aux femmes de devenir prêtres – encore leur permet-elle de devenir religieuses ! Cela ne manque pas de sel, le GO étant le principal bastion de l’anticléricalisme en France. On comprend mieux, au passage, pourquoi il y a si peu de femmes dans la vie politique française, notamment au Sénat…

07/09/2009

Le cumul vu du PAF

Le débat sur le cumul des mandats en dérange plus d’un. Car il est mené, dans les médias, par des journalistes politiques qui sont, eux-mêmes, de sacrés cumulards : tous les Barbier, Duhamel, Giesbert, Domenach, Zemmour, Joffrin, Aphatie, Hondelatte, Marie Drucker, Demorand, Roselmack, et j’en passe ! L’an dernier, leur doyen Jean-Pierre Elkabbach dirigeait et Europe 1 et la Chaîne parlementaire… Le temps que ces stakhanovistes consacrent à leurs émissions de radio ou de télé, ils ne le passent pas à diriger leur journal ou leur service, de même qu’un parlementaire ne travaille pas à l’élaboration de la loi quand il est dans son département ou sa ville. Et les postes qu’ils cumulent dans les médias sont autant de jobs qui ne peuvent être exercés par des plus jeunes. Je rigole.

06/09/2009

Le cumul vu de droite

Bachelot.jpgLa nécessité de combattre ce "mal français" qu’est le cumul des mandats électifs, lequel plombe et paralyse la vie démocratique du pays, ne chagrine pas seulement les parlementaires du PS, qui vont devoir abandonner, furibards, leurs mandats locaux. Du côté de l’UMP, la nouvelle règle qui interdit à un ministre de diriger un Conseil régional va en gêner plus d’un : Bachelot, Joyandet, Novelli, Pecresse, Darcos, tous candidats dans leur fief régional avec l’onction de leur parti, vont se retrouver, en mars 2010, devant une drôle d’alternative. De deux choses l’une : ou ils gagnent, et ils quittent le gouvernement. Ou ils perdent, et ils ne seront pas dans le gouvernement suivant. Dur, dur d'être un démocrate !

05/09/2009

Duel de dames à Dijon ?

Les choses vont vite en politique. Les dirigeants du PS n’ont pas encore finalisé leur règlement interdisant le cumul des mandats que les langues vont bon train. Si les parlementaires bourguignons membres du PS abandonnent leurs mandats locaux, qui va remplacer François Patriat à la Région ? Tout le monde pense à l’ancien ministre Christian Paul, qui en rêve depuis six ans, mais il est déjà député de la Nièvre ! Qui va remplacer Arnaud Montebourg au Conseil général de Saône-et-Loire ? Beaucoup pensent à Remy Rebeyrotte, le très strauss-kahnien maire d’Autun – mais devra-t-il quitter sa mairie ? Quant à la mairie de Dijon, pour remplacer François Rebsamen, les plus fins observateurs voient se profiler, au sein du PS local, un duel de dames : Colette Popard contre Françoise Tenenbaum. On en salive d’avance.

04/09/2009

Bon week-end, à lundi !

Les animateurs et journalistes de la télé et de la radio devraient faire un peu gaffe. Déjà, dans un grand froufrou médiatique, la plupart d'entre eux partent bruyamment en vacances vers le 10 juin, laissant leurs malheureux téléspectateurs et leurs auditeurs dépités se colleter, pendant deux mois et demi d’été, les programmes les plus anémiques et les rediffusions les plus éculées. Mais à peine rentrés, en septembre, les voilà qui lancent joyeusement des "Bon week end, à lundi !" dès le jeudi soir (Laurence Ferrari sur TF1, David Pujadas sur France 2, Christophe Hondelatte sur RTL), abandonnant à des "doublures" ou des "jokers" l’immense cohorte de leurs millions d’admirateurs ébaubis qui, eux, travaillent à plein temps…

03/09/2009

Rentrée littéraire

Et voici la rentrée littéraire. Deux livres figureront sans doute parmi les best-sellers de cet automne : Combien ça coûte, de Jean-Pierre Pernaut (chez Albin Michel), et A mon tour d’être sur le gril, de Marc-Olivier Fogiel (chez Plon). Aucun des deux n’aura le prix Goncourt, probablement, mais l’un et l’autre monopoliseront étals des vitrines, plateaux télé et colonnes des magazines. On imagine assez bien ce que contient le premier. Le second, c’est moins évident : y a-t-il tant d’événements, dans la carrière d'un animateur, qui méritent d’être portés à la connaissance du public ? Citation, tirée d’un récent TV Magazine : « J’ai toujours pensé que les gens de télévision qui racontaient leur vie à 40 ans étaient un peu ridicules ». Auteur du propos : Marc-Olivier Fogiel.

02/09/2009

Hommage à Kolakowski

Kolakowski.jpgQue s’est-il passé, cet été, qui ait échappé aux médias ? La mort de Leszek Kolakowski. Le polonais d’Oxford était un des plus grands philosophes de sa génération. Et il avait un humour dévastateur. Je l’ai interviewé plusieurs fois. Un jour, il m’a raconté une réunion de scientifiques organisée à Castel Gandolfo, chez Jean-Paul II, avec Czeslaw Milosz, Emmanuel Levinas et quelques autres grands esprits européens. Comme il s’ennuyait un peu, Kolakowski avait discrètement rédigé une fausse bulle papale, en latin de cuisine, prononçant l’excommunication de Levinas, qu’il n’aimait pas beaucoup. De gloussements étouffés en sourires de potaches, le papier est arrivé jusqu’au pape qui a éclaté de rire. Gamins, va !

01/09/2009

Le blogueur est de retour

aubry.jpgJ’ai bien écouté Martine Aubry à La Rochelle, et Ségolène Royal ce matin sur RTL. Le cumul des mandats, enfin, on y vient, le Parti socialiste va y mettre fin, et vite ! Voilà qui va redonner une image positive au PS. Voilà, aussi, qui va relancer l’intérêt pour la politique en Bourgogne : qui va remplacer le sénateur Patriat à la tête du Conseil régional ? Qui va remplacer le député Montebourg à la tête du Conseil général de Saône-et-Loire ? Qui va remplacer le sénateur Rebsamen à la mairie de Dijon ? Les élections, en Bourgogne, vont redevenir intéressantes. A moins que tout cela, ce soit du pipeau pour amuser les journalistes ? Quelle déception ce serait chez les militants ! Je n’ose y penser !