Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/05/2010

Lire à Dijon ?

Lu dans le Bien Public une double page sur le "livre blanc" que la Jeune chambre économique de Dijon a consacré à la vie culturelle dans la capitale bourguignonne. Pas une ligne, pas un mot sur le livre, la littérature, l’édition, rien ! A Dijon, comme le disait récemment un des principaux responsables de la ville dans un accès de franchise, "le livre, on s’en fout !". Au grand désespoir des derniers libraires et éditeurs qui se battent, dans l’indifférence générale, pour que le livre ne disparaisse pas complètement du paysage dijonnais. Ainsi, depuis 2007, le Club des Ecrivains de Bourgogne réunit tous les mois, au Sofitel La Cloche, une bonne centaine d’amoureux du livre autour d’un grand écrivain : jamais aucun représentant de la mairie de Dijon, en trois ans, n’y a passé la tête. La littérature, combien de divisions ?

 

23/04/2010

Région : des élus à vie ?

Trente jours après le second tour des régionales, certains élus ayant opté pour d’autres mandats, on peut estimer que la composition des conseils régionaux est définitive. C’est là qu’on se rend compte, tous partis confondus, de la professionnalisation de ce petit monde un peu irréel que j’ai découvert, en Bourgogne, il y a dix ans. Une décennie plus tard, je retrouve les noms d’Alain Cordier (Vert), Michel Neugnot (PS), Jean-Paul Anciaux (UMP), Edouard Ferrand (FN) et quelques autres, qui en sont donc, au minimum, à leur troisième mandat de conseiller régional ! Ces hommes-là ont-ils tant de génie qu’ils sont irremplaçables ? Comment voulez-vous, dans ces conditions, que la démocratie reste vivante dans nos régions ?

22/03/2010

Le bilan des régionales

Que retenir de ces régionales ? Que François Patriat, en Bourgogne a brillamment remporté l’élection (mais qu’un électeur bourguignon sur 4 seulement a voté pour sa liste). Que le Front National a fait un fracassant retour dans le paysage électoral (mais qu’il a obtenu 40.000 voix de moins qu’aux régionales de 2004). Qu’au niveau national, le grand gagnant du scrutin est le PS (mais que le triomphe local de Ségolène Royal est une catastrophe pour sa direction). Comme quoi rien n’est simple en politique. La seule chose évidente, sans nuances, c’est que la droite a pris une branlée et que Sarko a du mouron à se faire, demain, pour les cantonales, les sénatoriales et les présidentielles…

21/03/2010

Un scrutin incompréhensible

Urne.jpgCe dimanche, second tour des régionales. Deux mois que l’on en parle chaque jour, de ces élections. Or personne - je dis bien personne, faites l’expérience, demandez autour de vous - personne ne connaît la règle du jeu. Personne - y compris les journalistes, y compris les candidats eux-mêmes - absolument personne ne sait comment se répartissent les sièges à la proportionnelle et à la plus forte moyenne quand il y a quatre listes départementales. Ce système est totalement absurde. Plus compliqué, tu meurs. Quand l'intelligence d’un mode de scrutin est réservé aux majors de polytechnique - et encore, pas tous - on peut raisonnablement s’interroger sur sa pertinence démocratique…

18/03/2010

Les Verts triomphent

Lu le communiqué triomphal publié par Europe Ecologie à propos de l’accord électoral passé avec le PS pour le second tour des régionales en Bourgogne. Quelle mouche a piqué François Patriat de faire autant de concessions à un groupuscule ultra-minoritaire qui ne représente que lui-même et qui n’a recueilli que 51 000 voix au premier tour ? (NB : la Bourgogne compte 1,5 million d’habitants). Le PS leur concède six places d'élus dont deux vice-présidences (encore les écolos trouvent-ils cela "injuste" !) et surtout quelques pans majeurs de leur programme : la condamnation du projet d’aéroport à Dijon, la "réorientaton" (sic) du pôle nucléaire de Bourgogne, etc ! Je sais bien qu’en politique, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, mais quand même…

17/03/2010

Je vote Cohn-Bendit !

mongolf Vezelay.jpgLa principale richesse de la région Bourgogne, à terme, c’est son patrimoine et ses paysages. Sa première ressource économique, c’est le tourisme. Les militants d’Europe-Ecologie, eux, veulent gâcher cet atout en implantant partout des éoliennes : "Je trouve ça très beau, une éolienne", explique leur tête de liste dans l’Yonne, Chantal Dhoukar. Ben tiens : pourquoi ne pas en mettre sur la colline de Vézelay, ou en haut de la roche de Solutré, où le vent souffle plus fort ? Je ne voterai pas pour elle. J’aurais bien voté, en revanche, pour Daniel Cohn-Bendit, qui a dit sur Canal +, le 5 mars : "La détérioration des paysages, y en a marre !" Il a raison, Dany ! Barrons la route à Europe-Ecologie !

 

 

14/03/2010

Patriat (17,95 %) gardera la Bourgogne

En Bourgogne, François Patriat (PS) est nettement en tête du scrutin : compte tenu du taux de participation, 17,95 % des électeurs bourguignons ont voté pour le président sortant (14,9% dans l'Yonne). Son adversaire François Sauvadet est battu : dans son propre département, la Côte d’Or, seulement 15,8 % des électeurs ont voté pour lui. Si seulement ces chiffres bruts pouvaient faire un peu réfléchir les élus locaux sur leur lien avec la population ! Dernière remarque : en Bourgogne, on retrouve exactement le même postulat qu’aux élections de 2004 : dès lors que la règle des 10 % des EXPRIMES permet au FN de se maintenir au 2è tour, la droite n’a AUCUNE chance de gagner. Et c’est le cas. Fin du coup.

12/03/2010

Et moi je voterai pour...

Panneau.JPGDimanche, premier tour des régionales. Je quitterai ce jour-là ma casquette de journaliste et j’irai voter, excusez mon esprit simple, pour les hommes et les femmes que je souhaite voir siéger au Conseil régional de Bourogne : Aurélie Berger, Guillaume Larrivé, Dominique Verien et Eric Gentis qui, dans l’ombre tutélaire d’Henri de Raincourt, tête de liste UMP-NC dans l’Yonne, permettront de régénérer un peu le petit milieu politique dijonnais, très fermé et peu productif. Je les connais bien, et je connais bien le Conseil régional. Je sais qu’ils y seront utiles.

 

10/03/2010

Et le gagnant est...

Si vous voulez savoir comment se passent les régionales en Bourgogne, lisez Paris n’est pas la France (Lattès, 2005). Rien n’a changé depuis le dernier scrutin. Patriat, Sauvadet, Neugnot, Juban, Anciaux, Paul, Ferez, ce sont grosso modo les mêmes candidats (avec des chassés-croisés, à droite, qui perturbent les électeurs) et les mêmes séquences : meetings inutiles faits pour les convaincus, débats télévisés à la limite de l’indigence, communication archaïque et inefficace, batailles dérisoires à coup de palmarès contestables, occultation générale des vrais enjeux régionaux, désintérêt des simples électeurs, etc. C’est la démocratie locale, la vraie. Si vous voulez savoir le résultat, allez directement à la fin du livre : c’est Patriat qui gagne.

 

28/02/2010

La petite musique des régionales

Intéressant papier publié vendredi dans L’Yonne Républicaine, dans le cadre des régionales, sur les anciens hospices de Vézelay, que le Conseil régional a rachetés pour en faire la résidence du prestigieux chœur Arsys-Bourgogne, dirigé par le chef Pierre Cao, et un centre dédié à la voix. Super. Vive la Bourgogne, terre de culture ! Et vive le Conseil régional ! L'article oublie trois petits détails : le chœur Arsys a été fondé et installé à Vézelay en 1998-99, non sans mal, par Jean-Pierre Soisson, alors président de la région ; à l’époque, les socialistes bourguignons traitaient Pierre Cao de "facho" (lui, fils d’un partisan des Brigades internationales !) ; enfin, en 2004, le PS critiquait encore durement cette création "élitiste" ! Mais qui s’en souvient ? Du passé faisons table rase !

27/02/2010

Palmarès régional (suite)

François Patriat, président de la région Bourgogne, a raison de mettre en avant le palmarès de L’Expansion qui place la région en tête de son classement, il aurait tort de se priver de ce formidable argument électoral ! Mais il ne devrait pas en rajouter et dire qu’avant lui, la Bourgogne était un "mauvais élève" en matière de gestion. Faut-il lui rappeler que le même classement de L’Expansion, en 2004, avait fait l’objet d’une critique serrée, rédigée par le directeur financier du Conseil régional (qui fut aussi le sien), qui déclencha un long droit de réponse assorti des excuses du directeur du magazine : cette analyse impitoyable, montrait que l'enquête de L'Expansion, truffée d'erreurs de dates et de malfaçons statistiques, ne valait pas tripette !

25/02/2010

Ce qui bouge en Bourgogne

logo B.jpgComme ses confrères, La Croix publie cette semaine un dossier "Ce qui bouge en Bourgogne". La journaliste a choisi de consacrer son papier principal au thème des "cœurs de villages", ce mécanisme astucieux qui permet au Conseil régional de contribuer fortement à la revitalisation de milliers de bourgs ruraux. Bon sujet. Bon article. Sauf que ce mécanisme a été inventé par Jean-Pierre Soisson (UMP) il y a plus de dix ans, et que le PS, à l’époque, n’avait cessé de critiquer le système des "cœurs de village" en le qualifiant de "clientéliste". Avant que François Patriat (PS), successeur de Soisson en 2004, ne reproduise très exactement le même mécanisme !

23/02/2010

Les régionales en Puisaye

PUI-Cover.JPGC’est amusant comme la Puisaye, la petite région où j’habite au nord de la Bourgogne, se retrouve au cœur des élections régionales : d’abord elle a fourni des candidats à presque toutes les listes en compétition ; ensuite, les ténors de la campagne, à commencer par François Patriat, le président sortant, ne cessent d’y tenir réunions et meetings. Que ce territoire soit celui de Jean-Pierre Soisson, député du lieu depuis 40 ans, n’est évidemment pas un hasard, et contribue à expliquer cette étonnante vitalité politique. A tous, en tout cas, je conseille la lecture d’un excellent livre, Il était une fois la Puisaye-Forterre, paru aux Editions de Bourgogne !

 

18/02/2010

Jean-Claude Carrière à Dijon

JCC-Bouteille-1.JPGDélicieux Jean-Claude Carrière ! Hier soir, à Dijon, dans le cadre du Club des Ecrivains de Bourgogne, l’écrivain et scénariste a conversé avec un peu plus de cent personnes (malgré le manque de relais des pouvoirs publics locaux et une erreur de date dans le journal local !). Son dernier roman, Le chèque (éd. Plon), fut le prétexte à un bavardage subtil et chaleureux avec cet homme dont les parrains s’appellent Luis Bunel, Jacques Tati, Milos Forman, Peter Brook, et qui a signé quelque 150 scénarios, essais, adaptations, pièces de théâtre, dialogues, parmi lesquels nombre de chefs d'oeuvre et… une autobiographie intitulée Le vin bourru ! Merci Jean-Claude, vous serez toujours le bienvenu en Bourgogne !

16/02/2010

La Bourgogne dans la presse

Vive les régionales ! On va enfin parler de la Bourgogne dans les médias nationaux ! On va voir arriver à Dijon tel ou tel envoyé spécial parisien qui restera, en moyenne, trente-six heures sur place - pour prendre le pouls politique et social d'une région grande comme la Belgique. Sauf rarissimes exceptions, le confrère restera à Dijon où il aura pris ses rendez-vous entre la place de la Libération et la rue de la Préfecture. Il recueillera ainsi, en quelques heures, les précieuses citations de Patriat ou de Sauvadet dont il va truffer le papier qu'il a déjà à moitié écrit en lisant sa doc dans le TGV, puis il illustrera son reportage avec quelques images d'un candidat, de préférence écolo, sur un marché dijonnais. Avant de repartir pour la Normandie ou l'Aquitaine...

10/02/2010

Quels micmacs, les mecs !

Les listes régionales sont closes. Non sans mal. Pauvres électeurs, qui ne comprennent rien aux micmacs politiciens ayant animé, tous poignards dégainés, à gauche comme à droite, la constitution de toutes ces listes ! Ainsi, en Côte d’Or, on trouve sur la liste du Modem l’ex-porte-parole de l’UMP (Danielle Juban) dont le récent transfert a rendu furibard le chef de file de la liste UMP-Nouveau Centre (François Sauvadet) lequel, aux dernières régionales, sous la bannière UDF de François Bayrou, avait fait battre en Côte d'Or la liste UMP emmenée par la même Danielle Juban pour le compte du président sortant (Jean-Pierre Soisson) lui-même co-fondateur de l’UDF ! Vous suivez ? Pour être juste, une autre fois, je vous parlerai des bisbilles surréalistes ayant agité le PS, le MRG, le MRC et le PC, qui ne sont pas tristes non plus…

08/02/2010

Bourgogne : le vote des libraires

En Bourgogne, les libraires ne voteront pas pour la liste Patriat. Les socialistes se sont fait élire en 2004 en promettant la gratuité des livres scolaires. Ils ont tenu leur promesse : ce ne sont plus les parents d’élèves, mais les lycées qui achètent directement les manuels. Ils se les procurent auprès de centrales d’achat moins chères que les libraires locaux, comme leur commande la législation sur les marchés publics. Le résultat est doublement catastrophique : d’abord, les libraires bourguignons ont perdu entre 30 et 40 % de leur chiffre d’affaire, quelques-uns ont fermé boutique, beaucoup d’autres sont au bord de la faillite ; ensuite, plus grave, on ne voit quasiment plus aucun adolescent bourguignon, à l’automne, entrer dans une librairie !

03/02/2010

La Bourgogne, quel classement ?

 A l’approche des régionales, comme d’hab, on va jouer au jeu des palmarès. Les magazines, pour augmenter leurs ventes en province, "évaluent" les régions les unes par rapport aux autres. Il y a six ans, L’Expansion avait placé la Bourgogne, dirigée par Jean-Pierre Soisson, en 15ème position, ce qui lui avait valu les quolibets de son challenger François Patriat. Cette année, Capital place la Bourgogne, dirigée cette fois par Patriat, en 22ème position ! C’est donc au tour dudit Patriat de protester et d’attaquer la fiabilité des chiffres cités par le journal, tandis que son nouveau concurrent François Sauvadet s’engouffre dans la brèche et dénonce l’impéritie de son adversaire. C’est un jeu, vous dis-je. Données incomplètes, chiffres obsolètes, ces classements n’ont à peu près aucune valeur. Mais ils créent de l’animation et font vendre du papier…

 

16/01/2010

Lisez Foenkinos !

Cov Délicatesse.jpgLisez Foenkinos ! Lisez La Délicatesse, sont huitième roman, paru chez Gallimard. Comme les invités du Club des Ecrivains de Bourgogne, vendredi soir, à Dijon, vous rencontrerez un écrivain, un vrai, qui maîtrise parfaitement les émotions et les sentiments ; un conteur, aussi, qui parle de lui-même avec une drôlerie salutaire ; un séducteur qui adore jouer au gendre idéal ; un provocateur sémantique qui ne recule devant aucune audace ; un amoureux de la vie qui a tout l’avenir devant lui. Foenkinos a raté de peu l’attribution d’un prix littéraire, cette année, ce sera pour la prochaine fois. Il a le temps. Hier, à Dijon, il nous a  fait passer un très, très bon moment. Merci David !

18/12/2009

L'islam à Dijon

M Chebel-09.JPGPassionnants échanges, hier, à Dijon, entre Malek Chebel et les 80 personnes qui avaient bravé la neige à l’invitation du Club des Ecrivains de Bourgogne. L’ami Malek, qui vient de sortir sa propre traduction du Coran chez Fayard, nous a parlé avec passion d’un islam raisonnable, généreux, pacifique et compatible avec la République. Au point de minimiser les dérives anxiogènes de l’islamisme et de ses variantes fondamentalistes, voire terroristes ? Malek Chebel ne nie pas les problèmes, les excès et les peurs. Mais il appelle les politiques à ne pas céder, par démagogie ou faiblesse, devant la pression des ultras. Parce qu’il n’y a pas d’autre choix que d'aider les tenants de "l'islam des Lumières".