Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/06/2008

Un moment de bonheur

77d55455527edf993ccd7be0d3d4df19.jpgDimanche soir, concert "Musique et Vin" au château du Clos de Vougeot. L’endroit est, avec Vézelay et Cluny, une des trois plus belles vitrines de la Bourgogne. Une sorte d’écrin exceptionnel, préservé et magique qui valorise l’art, transcende l’homme, élève l’âme. Quelques brillantissimes solistes du Metropolitan Opera de New-York (David Chan, Nick Eanet, Deborah Hoffman) y ont interprété en virtuoses des pièces de Mozart, Glück, Saint-Saens ou Kodaly, enchantant le célèbre cellier cistercien avant qu’une dégustation enharmonique de quelques grands bourgognes couronne ce moment de pur bonheur. Le corton et l’échézeaux qui suivent Mozart, c’est encore du Mozart.

24/05/2008

L'écrivain mis à nu

2a97b519db52e2407b103442f399b202.jpgIl y a de tout, dans l’édition régionale. Sauf des riches. Les auteurs locaux touchent, on s’en doute, des clopinettes. Tiens, je ne sais pas combien de livres vendra le dénommé Jean-Charles Cougny, de Poil, dans la Nièvre, qui sort un roman intitulé Trois brins de paille, mais je me fais du souci pour lui. J’ai reçu une petite pub de son éditeur, L’Ecir, qui résume la bio de l’auteur : "…connu dans sa région comme syndicaliste paysan et pour ses écrits dans le journal Vent du Morvan, il vit aujourd’hui à Poil". Eh oui. Ce brave soldat de la littérature régionale n’a plus rien à se mettre. Dure passion que l’écriture.

28/04/2008

La fin des "salons du livre"

Un par un, les "salons du livre" de ma région sombrent dans l’atonie. Hier, c’était le tour d’Autun, dans le Morvan. Dimanche dernier, c’était le salon de Sens. "Venez armé, aurait pu dire Victor Hugo : l’endroit est désert !" De moins en moins de public, de moins en moins d’auteurs - à part les professionnels du genre : Zappy Max, Maurice Joffo, André Gaillard, Nadine de Rotchild et quelques autres figures sympathiques, qui sont à la littérature ce que Nicoletta est au hip-hop et Pierre Tchernia à la télévision numérique. Manque de professionnalisme, manque de communication, manque d’ambition : de Dijon à Tonnerre, de Nevers à Monéteau, de gentils retraités reconduisent chaque année le train-train bénévole et poussiéreux d’une activité en déliquescence. Dans une indifférence générale qui tourne au tragique.

30/03/2008

Neuf en meurette

bff79928f352508dd3b55c37d2656191.jpgNeuf supernanas "expertes, entreprenantes et innovantes" qui se défoncent au service de l’art de vivre en Bourgogne, c’est un beau concept. Samedi soir, dans la splendide abbaye de La Bussière-sur-Ouche, Laurence, Catherine, Isabelle, Fabienne et les autres ont fait leur première soirée démonstration proposant en un seul parcours : concert, atelier d’art floral, atelier d’art de la table, dégustation vineuse, atelier de technologie culinaire, conférence historique, puis repas fin accompagné de quelques bouteilles de haute tenue. Pour leurs princes consorts ébaubis, que du bonheur ! Même le jambon persillé "déstructuré" et l’œuf en meurette "revisité" furent applaudis – et ça, en Bourgogne, c’est fort.

20/03/2008

La Bourgogne chamboulée

Retour en Bourgogne après dix jours d'absence. Les élections ont drôlement chamboulé le paysage. Si quelques maires sortants ont été superbement réélus (Rebsamen à Dijon, Ferez à Auxerre, Suguenot à Beaune, Nesme à Paray-le-Monial, Rebeyrotte à Autun), d’autres ont pris de retentissantes raclées (Auberger à Joigny, Neugnot à Semur, Fort à Sens, Breuillé à Toucy), gauche et droite mêlées. Il faut bien que certains s’en aillent pour que d’autres arrivent. La politique est comme la vie : cruelle, impitoyable, imprévisible. Globalement, en Bourgogne, la grogne anti-Sarko et les micmacs du Modem ont permis au PS de progresser sensiblement. En outre, sur quatre départements, au moins trois vont changer de patron. On verra ce que tout cela va donner, mais au moins, ça bouge !

15/03/2008

Jack Lang avec nous !

9cbba0959fa3fb59df5c2e6adaa3b120.jpgDepuis jeudi soir, les éditeurs bourguignons sont bien visibles au Salon du Livre de Paris (stand G55), où leur ont rendu visite nombre de personnalités : ministres (Michel Barnier), anciens ministres (Jack Lang), grands candidats aux municipales (Françoise de Panafieu), personnalités du PAF (Patrick de Carolis, Ulysse Gosset, Bernard Poirette, etc), tous amateurs de livres et de... chablis. Une catégorie manque à l'appel : les élus de Bourgogne. A part Jean-Pierre Soisson, venu dédicacer son nouveau livre sur Paul Bert, aucun représentant du Conseil régional, du Conseil général, de la Mairie de Dijon, etc, n'a fait le déplacement pour soutenir les éditeurs locaux. Tant pis pour eux : le chablis était excellent.

14/03/2008

Rendez-vous au Salon du Livre

b5e88e951ada79f71536d44f20ed05c0.jpg Le Salon du Livre de Paris est une fête. Même si l'endroit est moche et bruyant, le hall 1 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles offre une promenade agréable et stimulante au milieu de ces milliers d'éditeurs et d'auteurs, parmi lesquels... les éditeurs bourguignons, bien sûr ! Nykta, D'Un Noir si Bleu, Spiralinthe, le Chemin de fer, Murmure et les Editions de Bourgogne vous attendent au stand G55 : vous ne pouvez pas nous manquer, nous sommes situés entre Robert Laffont et Actes Sud, c'est très chic ! En outre, c'est le seul stand où l'on vous offrira du bon chablis...

29/02/2008

Vive la France

093f2651af57b5163b12fab77ec2c978.jpgDenis Tillinac planchait ce soir à Dijon devant le Club des Ecrivains de Bourgogne. Un régal. Son Dictionnaire amoureux de la France est un excellent livre, et le Corrézien est aussi bon à l’écrit qu’à l’oral : sa déclaration d’amour à la France est éblouissante, charnelle, épicurienne et délicieusement nostalgique. D’Artagnan, saint Bernard, Emma Bovary, Maigret, Chirac : "La France est de loin ce que l’histoire-géo a tramé de mieux sur les cinq continents", dit-il avec une fougue à la fois juvénile et savante. Tillinac "a la France facile comme d’autres ont le vin gai". Et sa gaité est communicative. Merci Denis.

28/02/2008

Une info vraiment importante

Trop occupés par les écarts de langage de Sarko, les médias ne vous ont pas parlé de la conférence de Barcelone sur les conséquences du réchauffement de la planète sur le vin. Alors que c'est un sujet capital, angoissant, dramatique. Comment maintiendra-t-on, demain, le subtil équilibre entre le sucre et l’acidité qui fait la qualité d’un pommard ou d’un gevrey-chambertin ? Le seul réchauffement de 1° C de la température moyenne équivaut à un déplacement du climat d'environ 200 kilomètres vers le nord. Déjà, des producteurs de champagne achètent des terrains dans le Sussex et le Kent, en Angleterre. C'est sérieux, ça, bon sang ! Quand on fera du chablis au Danemark et du pouilly au bord du Rhin, il sera trop tard, pauv’cons !

14/01/2008

Proximité ou proximité ?

La politique sombre parfois dans le ridicule. Michèle Alliot-Marie jure ses grands dieux que la "police proche des gens" qu’elle va installer dans les banlieues à la satisfaction générale, n’a rien à voir avec la "police de proximité" que la gauche avait mise en place sous Jospin. Rien à voir, sauf que c’est la même chose ! En Bourgogne, on a le même cas : la gauche au pouvoir à la tête de la Région multiplie les contrats "Cœurs de village Plus" avec les petites communes, affirmant que cela n’a rien à voir avec le système contractuel que la droite, avant 2004, avait mis en place sous le nom de "Cœur de village". Rien à voir, sauf que c’est exactement le même dispositif !
Gnan-gnan-gnan : les politiques sont vraiment de grands enfants.

14/12/2007

La vie est courte

9df5b494bf9821dd68e2d3fd1938cbba.jpgAssemblée générale des Editions de Bourgogne, ce matin. Cinq bons copains en quête de plaisir, de création, de projets. Cinq nouveaux titres sortiront à partir du 1er février, dont une biographie de Paul Bert et une autre de Pierre Larousse. Editer des livres en région est un métier magnifique, qui touche à l’écriture, à l’histoire, à la psychanalyse, à la gestion financière, au marketing… et qui n’a qu’un inconvénient, un seul, celui de rapporter des clopinettes. Ce léger inconvénient, ce détail agaçant en découragerait plus d’un. Nous, nous l’oublions en tenant nos réunions annuelles dans des endroits de rêve : après La Charme à Prenois, Levernois à Beaune. La vie est courte, les amis…

25/11/2007

La Bourgogne à Colmar

f34dc437a10e424b0f97d3fb7d116093.jpgCe week-end, les principaux éditeurs bourguignons (L’Armançon, Mutine, Nykta, Terre en vues, etc) se sont retrouvés à Colmar. Un beau salon du livre (16.000 m2 d’allées et de stands où même le monde associatif a l’air professionnel) dans une bien belle ville, comme on aimerait en voir plus souvent. L’Alsace, en matière éditoriale, est beaucoup plus dynamique que la Bourgogne, vieille terre de passage qui se contente, le plus souvent, de regarder les trains passer. Dijon, pourtant, est une bien belle ville, elle aussi, mais ses élites – ses élus, ses journaux, ses profs, ses loges, ses clubs – manquent furieusement d’ambition. Est-ce parce que les Alsaciens sont plus exposés aux réalités européennes ?

03/10/2007

La Bourgogne amputée

7ce1f440462bdb4c6ddd0ec325efac81.jpgBourgogne Magazine met la clef sous la porte. C'est un nouveau recul de la presse écrite, mais c'est surtout une très mauvaise nouvelle pour la Bourgogne : ce magazine de terroir (et de qualité) était un des rares liens fédérant les quatre départements de cette immense région qui va de la banlieue de Paris à celle de Lyon. Pas très solidaire, la région Bourgogne. Les collectivités publiques savaient que la publication battait de l'aile : personne n'a levé le petit doigt. Le conseil régional de Bourgogne, qui dépense des millions en communication, n'avait même pas abonné ses propres services à la seule publication de la région qui fût vraiment "bourguignonne". On ne va quand même pas aider une entreprise privée ! Quand les élus locaux parlent de dynamisme, de convivialité, de culture et de solidarité, je me marre.

01/08/2006

La PAC, c'est le bouquet !

Si vous empruntez la petite route qui relie La Ferté-Loupière à Saint-Romain-le-Preux, aux confins de la Puisaye, dans l’Yonne, ne ratez pas le champ en jachère qui suit, sur la droite, le dernier virage avant la nationale. Arrêtez-vous sur le bas-côté, entrez dans la prairie et composez donc un joli bouquet de fleurs des champs. En toute liberté. Gratos. Centaurées, cosmos, eschositzias, œillets, lavatères, soucis, zinnias : servez-vous ! Ad libitum !
Voilà une initiative qui rassure sur l’avenir du genre humain. Au lieu de laisser dauber les méchantes langues sur les subventions européennes qu’ils touchent pour ne pas cultiver leurs terres, les agriculteurs d’ici transforment leurs jachères obligatoires en tapis de fleurs multicolores, vivantes et libres de droit. Histoire de montrer que l’argent de la PAC ne profite pas qu’à eux. Astucieux, non ?

04/07/2006

Un duel de Gascons

Vu de l’étranger, c’est une vraie info franco-française. Et une jolie bagarre en perspective. Le département des Landes a décidé de s’appeler désormais Landes-de-Gascogne. Furieux qu’on puisse lui disputer l’identité gasconne aux yeux du reste du monde, son voisin le Gers va demander à s’appeler Gascogne tout court. Que ne ferait-on pas pour attirer les touristes anglo-saxons fascinés par les Trois Mousquetaires !
Qu’on se rassure, rien de tout cela n’aboutira. Il y a cinq ans, en Bourgogne, le département de Saône-et-Loire – un nom difficile à vendre aux Japonais, on en conviendra – avait déclaré urbi et orbi qu’il s’appellerait dans l’avenir Bourgogne du sud : le tohu-bohu médiatique déclenché par cette annonce officielle a davantage fait parler de ce sympathique département en trois semaines que pendant tout le XXème siècle !

19/06/2006

Matés, les TOS !

Qui se souvient encore de l’énorme mouvement de protestation qui bloqua la France au printemps 2003 ? J’ai raconté dans Paris n’est pas la France (Lattès, 2005) les foules en colère défilant quotidiennement sous les fenêtres du Conseil régional de Bourgogne derrière des forêts de drapeaux rouges et noirs, proférant de terrifiants slogans contre le scandaleux transfert aux collectivités territoriales des fameux "TOS", ces fonctionnaires attachés aux lycées et aux collèges qui étaient jusque là payés par l’Etat.
Eh bien, l’affaire est réglée. A Dijon, le Conseil régional vient de procéder discrètement à l’intégration de 1.800 "TOS" aux lycées bourguignons. Un vote à la quasi unanimité, et sans la moindre manif. Un vrai miracle !
Comment a-t-on procédé ? On a relevé les primes des "TOS" de 50 % et on les a alignés sur le régime indemnitaire des personnels de la Région. Coût pour le contribuable bourguignon : 4,5 millions d’euros.
Tout ça pour ça !