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17/06/2009

Objectif Régionales

Pendant que les médias glosent à n’en plus finir sur les récentes élections européennes, les professionnels de la politique, en coulisses, ne s’occupent plus que des régionales de 2010. La victoire de l’UMP, la déroute du PS et le faible score du Modem ont redonné à la droite l’espoir de reprendre des dizaines de sièges régionaux au PS, qui dirige actuellement 20 régions sur 22. Chez moi, en Bourgogne, où les socialistes règnent sans partage depuis 2004, la liste UMP a fait 28,8 %, et la liste PS seulement 19,2 % : près de 10 % d’écart, cela en fait rêver plus d'un ! J’entends sussurer les experts de l’UMP : si la gauche se divise, si le Modem éclate, si les écolos pataugent, si la droite est solidaire, si l’ouverture fonctionne, si, si, si, si…  

10/05/2009

L'Europe anonyme (suite)

C'était jeudi dernier, à Clamecy, dans la Nièvre. La candidate loale du Modem aux européennes, Isabelle Bonnicel, organisait un meeting avec le président départemental de son parti. Rendez-vous à 20 heures à l'ancienne poste. A l'heure dite, le correspondant de l'Yonne Républicaine se pointe : pour une fois que ce fichu scrutin prend un aspect concret ! Et là, c'est le choc. Le constat. Incontestable, imparable, sans appel. Il n'y a personne. Zéro participant. Pas un rat. Le désert. Ainsi vont les élections européennes. Chacun sait que le Modem aura un élu dans l'Est, et qu'il s'appelle Jean-François Kahn. C'est prévu comme cela. Les autres ? Des inconnus sûrs de ne pas être élus qui, bien sûr, font salle vide dans l'indifférence générale. Mais qui nous a concocté un mode d'élection aussi débile ?

09/05/2009

Demain à Saint-Sauveur

Photo St-Farg.JPGRendez-vous ce dimanche au Salon du livre de Saint-Sauveur, dans l'Yonne. Au programme, la présentation du dernier livre des Editions de Bourgogne : Il était une fois la Puisaye-Forterre, où tous les amoureux de cette petite région au nom compliqué mais aux paysages intacts retrouveront le passé mouvementé de ce territoire : les celtes, la bataille de Fontenoy, la guerre de Cent Ans, Jeanne d'Arc, le jansénisme, etc, etc. Sur la cover du livre figure le château de Saint-Fargeau (photo ci-dessus), un des lieux mythiques de la région avec le chantier médiéval de Guédelon. C'est la région de Colette et de Pierre Larousse : c'est dire si le livre y est vénéré ! A demain au salon !

19/04/2009

Ecrire avec les dents

Autun 09-1.JPGPassé le week-end au Salon du livre d’Autun, en Saône-et-Loire. J’aime bien Autun, qui est, avec Chalon et Auxerre, une des villes les plus sympas et les plus authentiques de toute la Bourgogne. Son maire, Rémy Rebeyrotte, un socialiste qui allie l’engagement social à l’intelligence économique, y est pour quelque chose. Son évêque, Mgr Benoît Rivière, aussi. Invité à signer mes Secrets du Vatican, j’ai dédicacé une cinquantaine de livres. Pas mal, en ces temps de récession où, de fait, les acheteurs de livres se font moins pressants. Message à l'attention des jeunes auteurs : ne vous faites aucune illusion, les lecteurs, aujourd’hui, il faut aller les chercher avec les dents !

09/04/2009

Une bouffée de littérature

Rouaud-2.JPGIl y a les amoureux des livres, et il y a les fondus de littérature. Jean Rouaud, invité hier à Dijon du Club des Ecrivains de Bourgogne, fait partie de la seconde catégorie. L’ancien vendeur de journaux devenu prix Goncourt en 1990 poursuit une œuvre littéraire exigeante, dont La femme promise est le dernier avatar. Pour l’apprécier, il faut se laisser prendre la main par l’auteur et le suivre aveuglément au seul son de ses mots, au seul rythme de ses phrases. En voilà un qui ne fait aucune concession au système mercantilo-télévisuel qui transforme les écrivains en perroquets ou en pizzaïoli. Nous avons passé une très belle soirée. Merci Jean, et bon vent !

30/03/2009

Dijon et ses réseaux

Terrifiant, le supplément que L’Express, cette semaine, consacre à Dijon et à ses "cercles d’influence". On y découvre à quel point une petite ville provinciale de 150.000 habitants peut s’étouffer elle-même sous le poids de ses réseaux de connivence : 7 clubs "Lions", 6 clubs "Rotary", une CGPME toute-puissante où "on s’entraide et on fait des affaires entre nous", comme dit crûment son président - lequel peut exiger, sans que personne ne proteste, le limogeage d’un journaliste local qui ne lui revient pas ! Sans parler, toutes obédiences confondues, de 24 loges maçonniques (c'est beaucoup) qui recoupent, dans la clandestinité, autant de magouilles petites-bourgeoises, de favoritismes occultes et de complicités politiques pas toujours avouables. A lire L'Express, tout cela ne fait pas de Dijon une ville très ouverte...

14/03/2009

En direct du Salon du livre

Panneau Bourg.JPG Six éditeurs bourguignons au Salon du livre de Paris ! Six courageux, six valeureux représentants d'une région tristement sous-développée sur le plan éditorial. Comparée à la région Paca, de l'autre côté de l'allée K, nous faisons pâle figure. La Bourgogne, au patrimoine culturel incomparable, compte deux fois moins d'éditeurs que le seul département des Bouches-du-Rhône ! Mais nous sommes là, à présenter vaillamment nos livres, nos BD, nos poèmes, nos romans, avec la bénédiction de la Drac, le soutien du CRL et la sympathie active de quelques journalistes influents. Mais, comme l'an dernier, dans la plus grande indifférence... des élus bourguignons. Le livre, en Bourgogne, combien de divisions ?

06/03/2009

L'humour de l'académicien

DF tribune-2.JPGEmouvant, déchirant et pétillant Dominique Fernandez ! Hier soir, à Dijon, l'auteur de Ramon était l'invité du Club des Ecrivains de Bourgogne, à l'occasion de ce livre étonnant et magnifique qu’il a écrit sur son collabo de père. Simple, drôle et réactif, le nouvel académicien : son TGV ayant plus d’une heure de retard (c’est désormais une habitude à Dijon), il a participé en direct sur son portable, depuis sa place de train, à l’émission de France Bleu Bourgogne dont il était l’invité, Les Grandes personnes, avant de sauter du train et, portable à l'oreille, de courir terminer le dernier quart d’heure dans le studio qui, par chance, est à côté de la gare de Dijon-Ville ! Il en rit encore. Merci pour votre humour, Dominique !

18/12/2008

Lisez Jacques Dupont !

Choses bues.jpgLe Club des Ecrivains de Bourgogne reçoit ce vendredi à Dijon (18h15 à l'hôtel La Cloche) le journaliste Jaques Dupont, du magazine Le Point, qui a obtenu le prix "Livres en Vignes 2008" avec son livre Choses bues (Grasset). Remarquable bouquin, qui se lit d'une seule traite. La façon dont l’auteur raconte sa propre découverte du vin et ses balades dans le Bordelais, la Champagne ou la Bourgogne, révèle un véritable écrivain. Son style est gouleyant. Sa réflexion a de la cuisse. Et son humour reste longtemps en bouche. Comme disent les critiques : à lire de toute urgence !

06/12/2008

Hommage à saint Hubert

Magnifique soirée, ce soir, au Clos de Vougeot. Le "chapitre de la Saint-Hubert ", animé par la Confrérie des chevaliers du Tastevin, a commencé par une messe à l’église de Gilly-les-Citeaux, avec chorale et trompes de chasse. Le célébrant, Mgr Jean-Michel di Falco, devait être intronisé le soir, avec d’autres personnalités. L’évêque de Gap a hésité : est-ce bien la place d’un évêque, ce dîner rabelaisien épicé de dégustations vineuses, de sketches égrillards et de chansons à boire ? Certes, le premier miracle du Christ, dans l’Evangile, est d’avoir changé l’eau en vin, mais quand même ! Di Falco a été rassuré en apprenant qu’un autre "monseigneur" avait été intronisé avant lui dans ce haut lieu cistercien : le nonce Angelo Roncalli, qui est devenu… pape.

29/11/2008

Dijon la mal aimée

"Chaque fois que je vais à Dijon, je régresse", a écrit l’écrivaine Camille Laurens, qui est née dans cette ville "fermée comme un visage crispé" (sic). Curieux comme les grands écrivains d’hier comme d’aujourd’hui ont détesté Dijon. Les auteurs du livre La Bourgogne dans les beaux textes (Ed. de Bourgogne, 2008) ont eu beau chercher : quand un Henri James ou un Henri Miller parle de Dijon, c’est pour en dire du mal. Dure, dure, la littérature sur l’ancienne nécropole des Ducs de Bourgogne ! "Mourir à Dijon, c’est un pléonasme", écrit encore Camille Laurens, qui a cité un jour, dans Libération, son ancien prof de philo : "Vivre à Dijon, c’est un oxymore". Il faut rattraper cela. Je lance un appel : Editeur cherche textes littéraires positifs sur Dijon…

15/11/2008

Michel Quint à Dijon

M Quint - 0.JPG Le Club des Ecrivains de Bourgogne recevait à Dijon, hier soir, le romancier Michel Quint, pour la sortie de son livre Max (Perrin). Prof de théâtre, ce ch’ti du Pas-de-Calais a décollé, en l’an 2000, avec son magnifique et tout petit roman Effroyables jardins, (Joelle Losfeld), 25 traductions étrangères, 1 million d’exemplaires vendus. Ses romans policiers ont pour toile de fond le procès Papon, la Résistance, la guerre d’Algérie, la tuerie des JO de Munich en 1972. Sa dernière intrigue se greffe sur l’arrestation de Jean Moulin en 1943. Que du lourd. Que de l’humain, aussi. Le succès de Quint tient à sa façon de rappeler que l'histoire, c'est d'abord des hommes. Une très belle soirée. Merci Michel.

10/11/2008

Avec 70.000 euros par mois...

On m’a reproché d’avoir daubé, ici même, sur le salaire de Laurence Ferrari (70.000 euros par mois). Soyons clair : à titre personnel, je n’ai évidemment rien contre Laurence Ferrari, qui est, en plus, sans conteste, une bonne professionnelle. Mais, mille pardons, en tant qu’éditeur régional soumis à la loi du marché et à un secteur culturel en crise, je ne peux m’empêcher de faire un calcul assassin : avec la même somme, au lieu de passer mes nuits et mes week-ends à grignoter 200 euros ici, 800 euros là, pour éditer péniblement une demi-douzaine d’ouvrages par an, je pourrais éditer tranquillement… 23 livres par mois ! Soit 276 livres par an. Soit près de dix fois la totalité de la production littéraire de l’ensemble des éditeurs de la région Bourgogne...

29/09/2008

Bourguignons sans complexes

Si la fête "LIvres en Vignes", ce week-end, de l'avis unanime, fut un grand succès, c'est en partie pour la raison suivante : elle a mêlé dans une osmose sympathique et naturelle, sans distinction, non seulement une ribambelle d'écrivains prestigieux (voir mes blogs précédents), mais aussi des éditeurs parisiens (Claude Durand, Manuel Carcassonne, Anthony Rowley, Denis Maraval, etc), des auteurs régionaux (Jean-François Bazin, Didier Cornaille, Claudine Vincenot, Lucette Desvignes, etc), des éditeurs bourguignons (Gérard Gautier, Pascal Arnaud, France Baron, Marie-Thérèse Mutin, David Demartis, etc), des journalistes nationaux animant les débats (Bruno de Cessole, Isabel Pasquier, Frédéric Valloire, etc), le tout sans aucun complexe ! Abolir le clivage Paris-Province n'est pas si évident...

07/09/2008

La Bourgogne à l'ONU !

La Bourgogne sera bientôt membre de l’ONU. Le précédent du Kossovo lui permet de l’espérer. Après l’Abkhazie et l’Ossétie du sud, on verra bientôt le Waziristan, le Somaliland, le Haut-Karabakh, la Transnistrie et quelques autres s’engouffrer dans la brèche et revendiquer leur indépendance. Pourquoi pas la Bourgogne ? L’ancien duché scandaleusement annexé par Louis XI à l’Etat français en 1477 est plus peuplé et plus viable que tous ces peuples qui ne savent même pas ce qu’est un tire-bouchon. Il suffit qu’une colonne de chars russes s’approche de Dijon, qu’une poignée de miliciens morvandiaux mettent le feu à quelques voitures et que l’armée française, après réflexion, renonce à bombarder le Kremlin.

28/07/2008

Une info venue du Creusot

La crise de la presse, dramatique pour la démocratie, est évidemment due à des raisons sociologiques et économiques, mais aussi à des raisons… journalistiques. Si les journaux faisaient de la bonne information, moins routinière, moins superficielle, moins utilitaire, ils gagneraient des lecteurs, comme l’ont prouvé, en Bourgogne, Le Journal du Palais et l’Indépendant de l’Yonne. Comme le prouve surtout, depuis quelques mois, le site www.creusot-infos.com, animé au Creusot par le journaliste Alain Bollery, qui est devenu le premier site d’information de la région : 300.000 pages lues ou affichées par jour, 45 à 50.000 visites quotidiennes ! Son secret : il donne des infos et renouvelle son site 6 fois par jour. Un journaliste qui fait de l’info : étonnant, non ?

27/07/2008

A lire au mois d'août

66e1239622b50b4c6bd35b4612aec77a.jpgSi vous aimez la littérature et la Bourgogne, "La Bourgogne dans les beaux textes" est un petit livre qui se déguste comme un paquet de bonbons : on pioche au hasard, et on se régale. Véronique Bedin et Julien Feydy, historiens amoureux de la Bourgogne et du beau langage, y ont rassemblé une quarantaine de textes historiques, témoignages, lettres, récits de voyages, qui racontent cent Bourgognes différentes, depuis le poème célèbre de Sidoine Apollinaire sur les Burgondes jusqu’aux souvenirs d’Henri Vincenot ou de Jean d’Ormesson, en passant par les admirables textes autobiographiques de Chateaubriand, Colette, Henry Miller ou Jacques Lacarrière Un étonnant florilège. Bonne lecture.

15/07/2008

Ma première lettre de délation

Je ne voulais pas y croire, pensant, évidemment, que ces moeurs-là étaient révolus. Eh bien, à Dijon, cela se pratique encore. On m’a transmis, de deux sources, une lettre me dénonçant aux autorités locales pour les opinions "scandaleuses" que j’exprime dans les journaux et sur ce blog, exigeant, tenez-vous bien, mon exclusion du conseil d’administration du Centre régional du Livre (CRL). Je vous jure que c’est vrai. Il paraît que l’auteur du poulet, un ancien journaliste à la retraite boycotté par tous les professionnels du livre de la région, n’a pas supporté d’avoir été rejeté et humilié aux élections dudit CRL (1 voix pour lui, 26 voix contre, c’est un peu dur, en effet). Alors il balance, il éructe, il vitupère, il dénonce, il venime contre le monde entier. J’ai encadré le document : c’est ma première lettre de délation !

07/07/2008

L'élitisme, voilà l'ennemi !

La gauche et la culture, parlons-en. En arrivant à la tête de Dijon, en 2001, le socialiste François Rebsamen avait déclaré que l’Auditorium (une salle de niveau international) était une réalisation "élitiste". En arrivant à la tête de la région Bourgogne, en 2004, le socialiste François Patriat avait estimé que le chœur régional Arsys Bourgogne (de qualité européenne) était une création "élitiste". En arrivant à la tête de la municipalité de Montbard, en 2008, la socialiste Christelle Sylvestre a déclaré que le nouveau musée consacré à Buffon (l’enfant du pays) était "élitiste" (elle préférerait évoquer, tenez-vous bien, le passé industrieux de la cité !). Quant au nouveau maire de Sens, le radical de gauche Daniel Paris, il vient de déclarer que l’hébergement par la ville de l’ensemble baroque La Fenice était de nature "élitiste". Camarades prolétariens, s’il vous plaît, arrêtez d’assassiner Mozart !

27/06/2008

Loiseau des vignes

4c07df414a2da890d12251a3d5ddc911.jpgDéjeuné avec Dominique Loiseau dans son nouveau restaurant de Beaune. Voilà une femme attachante, une battante, une inventive. Non seulement elle a surmonté le drame épouvantable que fut le suicide de son mari Bernard (en 2003) en reprenant les rênes d'un groupe imposant (8 M € de CA), mais elle s’est battue pour conserver sa troisième étoile à Saulieu (grâce à son chef Patrick Bertron), tout en ouvrant un nouveau restaurant à Beaune, Loiseau des Vignes, où l’on sert les grands crus… au verre ! "Au restaurant, les gens ne choisissent pas tous le même plat, pourquoi devraient-ils boire le même vin ?" Il suffisait d'y penser. Dominique a le regard de ceux qui ont connu le pire, et le sourire de ceux qui vous offrent le meilleur.