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26/12/2020

Politesse radiophonique

eveque.jpg"Bonjour Monsieur". En ce jour de Noël, la journaliste de France Inter avait invité à son micro l’archevêque de Reims, Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale de France. A un médecin, elle aurait dit "Bonjour Docteur". A un avocat, elle aurait dit "Bonjour Maître". Mais là, non, elle dit "Monsieur", ignorant superbement que la politesse, depuis des siècles, invite à dire "Monseigneur" à un évêque. Au risque de choquer quelques centaines de milliers d’auditeurs qui, cathos ou pas cathos, disent naturellement "Ma Sœur" à une religieuse, comme ils disent "Maître" à un notaire, "Mon pote" à un vieux copain, et "Votre Majesté" à la reine d’Angleterre.

16/03/2020

La crise, comme un révélateur

coronavirus,respect,crise,politesseLe premier effet d'une crise, visible par tous, c'est la prolifération du gros con/mètre carré. C’est la soudaine multiplication des gestes égoïstes, violents, impolis, brutaux ou grossiers dans la rue, au marché, à la boulangerie, dans le train, dans l’escalier ou au garage. Vous savez, le type qui vous bouscule sans s’excuser, le malotrus qui vous coupe la priorité sans un regard, la pécore qui refuse de s’écarter de votre trottoir, le connard qui vous double dans la queue pour être sûr d’avoir son paquet de pâtes… La première victime d’une pandémie, c’est le respect de l’autre. Cela n’empêche pas de respirer, mais ça glace le sang.

07/05/2018

A Jupiter, Jupiter et demi !

Cruffin.jpgertains gestes, certaines attitudes en disent plus qu’un long discours. Le jeune député Ruffin, à qui l’on doit d’avoir rassemblé quelques milliers de personnes samedi à Paris pour faire sa "fête à Macron", avait accepté, en plein meeting, de répondre aux questions d'un journaliste de BFM-TV. Au moment où commence l’interview, son téléphone sonne. Le croirez-vous : il répond à son i-phone et, sans un regard, plante le confrère en direct ! Il n’y a pas mort d’homme, bien sûr. Mais une telle impolitesse, un tel mépris pour les téléspectateurs en disent long sur l’arrogance égocentrique de ces léninistes de pacotille. Et c’est Macron, justement, que ces gens-là surnomment "Jupiter" ?

10:58 Publié dans Blog | Tags : ruffin, insoumis, politesse, bfm | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

28/07/2012

Je suis un malotrus

 appels.jpgEn période de vacances, vous l'avez remarqué, les appels téléphoniques indésirables se multiplient, à domicile, surtout à l’heure des repas. La première fois, vous répondez : "Oui, je suis bien propriétaire de ma maison, mais je suis confus, je suis au travail et je n’ai pas le temps d’installer une éolienne dans mon jardin". La deuxième fois : "Excusez-moi, mais j’ai autre chose à faire que de discuter voltaïque." La troisième : "Pardon madame, mais je suis en train de déjeuner." Puis : "Non, je n’ai pas le temps !" A la douzième fois, vous raccrochez au nez de la fille, comme un malotrus. Jean-Jacques Rousseau avait raison : l’homme est bon, c’est la société qui le rend mauvais.

25/06/2011

A plus dans l'bus

 

RATP-logo.jpgLundi. Il pleut sur le carrefour Duroc. Le "70" s’arrête au feu rouge. Un petit signe amical au chauffeur et… Et rien. Le type me montre du doigt l’arrêt, là-bas, à 300 mètres. Sous son air grognon, il est mort de trouille, le gars, à la simple idée d’ouvrir la porte de son bahut loin d’un arrêt : peur d’être viré ? fusillé ? excommunié ? Trempé, je file sur le trottoir dans la direction ainsi gentiment indiquée, mais le bus, évidemment, va plus vite qu’un malheureux piéton… et repart sans m’attendre. On parle trop de l’humour corrézien, et pas assez de celui des chauffeurs de la RATP.

29/05/2011

Violence sociale

 

doigt-d-honneur.jpgLa violence sociale, ce n’est pas seulement la castagne dans les banlieues. Deux exemples vécus, cette semaine, à Dijon. Le docteur C… triture son planning trop serré, téléphone à l’épaule, pour tenter de ménager un rendez-vous "urgent" à un patient énervé : "Ou alors ce soir, tard, après mon dernier malade ?" Réponse excédée du quidam : "Ah ! Non ! Ce soir, il y a un match de foot !". Toujours à Dijon, toujours au téléphone, le restaurateur N…, une étoile au Michelin, répond à un client : "Les tarifs ? Eh bien, cher Monsieur, nous vous proposons un menu à 75 euros…" Clac, le client raccroche. Trop cher pour lui. On peut le comprendre, mais ne pouvait-il pas dire "Au revoir" ?

26/05/2008

Rappelez dans un mois !

Une série de petits faits récents, tous concordants, dans ma sphère professionnelle bourguignonne, m’ont confirmé qu’il est une différence qui s'accroît entre le public et le privé. Demandez un rendez-vous au pdg ou au directeur commercial d’une entreprise : vous avez le rendez-vous dans la semaine, il dure une demi-heure, et vous avez votre réponse, positive ou négative. Demandez un rendez-vous au président ou au directeur d’une collectivité publique : il est très occupé, il est charrette, rappelez dans un mois, il va vous recontacter, il n’est pas visible avant l’été, il n'a pas que cela à faire, rappelez après les vacances ! Est-ce à dire qu'élus et fonctionnaires d’aujourd’hui, sauf exceptions, sont particulièrement mal élevés ? Ou, curieusement, qu’on est davantage disponible quand on gagne de l’argent que quand on en dépense ?