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16/02/2021

Sciences Po : mon souvenir à moi...

IEP.jpgPétaudière friquée et sexiste, lieu de pouvoir propice au viol, repaire de harceleurs machistes : les articles que je lis ici ou là sur Sciences Po me rendent perplexe. Moi qui suis entré dans cette école un peu par hasard, j’en ai gardé un souvenir différent : pendant trois années, j’ai appris des milliers de trucs, j’ai découvert des matières inattendues, je me suis forgé une culture politique, j’ai appris à parler en public, j’ai eu des profs remarquables, j’ai connu d’excellents maitres de conférence, j’ai fréquenté des milieux très divers, je me suis fait des amis formidables et j’ai acquis un diplôme sans lequel je ne serais jamais devenu journaliste. Bizarre, non ? Aurais-je raté quelque chose ?

19/04/2018

Bloquer Sciences Po ?

7a651asciences-po-bloquee.jpgQuand un étudiant de Sciences Po n’a pas conscience de la chance qu’il a de faire de telles études, quand il n’a pas révisé ses examens de fin d’année, quand il n’a aucunement l’intention de servir la République, quand il n’a pas très envie de se rendre utile au pays, quand il ne connaît rien à l’histoire des idées, quand il a renoncé à participer au développement du reste du monde, quand il n’a plus goût à l’engagement collectif, quand il n’a que mépris pour l’argent public, alors, en effet, il ne lui reste qu’une option : lever le poing, occuper le grand amphi de Sciences Po, crier des slogans débiles et dénoncer les violences policières. Logique.

17/04/2017

Sciences Po plébiscite Mélenchon !

sciences po G.jpgLu sur le site du Point une étude sur les préférences électorales des étudiants de Sciences Po qui en dit long sur la déconnexion entre les présumées "élites" françaises et la réalité du pays. Ainsi, à Sciences Po Grenoble, les étudiants votent Mélenchon à 46,98 % (visiblement, on n’y enseigne plus l’histoire), et à 50 % en première année ! A noter que Philippe Poutou y atteint 5,17 % des voix, soit davantage que… François Fillon (4,31 %). Ami employeur de la région Rhône-Alpes, drh de grosse boîte ou patron de Pme, vous êtes prévenu : si vous engagez un diplômé de cette prestigieuse école, il y a une chance sur deux pour que vous soyez assez rapidement arrêté, jugé et fusillé.

12/02/2017

La démocratie écornée

baillon.jpgJe lis que la direction de Sciences Po Bordeaux a récemment interdit de conférence Madeleine de Jessey, secrétaire nationale des Républicains et fondatrice de Sens Commun, en raison de ses opinions "réactionnaires". Quinze jours plus tôt, Sciences Po Paris avait annulé in extremis la conférence du journaliste américain David Satter parce que trop critique à l’égard de Poutine. A Bordeaux, la direction a cédé aux injonctions de l’extrême gauche locale. A Paris, la direction n’a pas voulu se brouiller avec le gouvernement russe. Et moi qui avais appris, pendant mes études à Sciences Po, que la liberté d’expression était un des fondements de la démocratie !

15/01/2012

Inculture générale

sc-po.jpgLu dans le Nouvel Obs la déconvenue de Pierre Bénichou, invité à former les étudiants de 2ème année de Sciences Po dans un séminaire consacré au "récit journalistique", et qui a découvert : que ses étudiants ignoraient tout de Céline, Lucien Bodard ou Jean Cau ; qu’il était vain de les faire choisir entre Raymond Aron et Delfeil de Ton ; que ces brillants élèves ne lisent plus jamais un journal papier, se contentant d’une synthèse numérique hebdomadaire ! Effaré, Bénichou ! Ainsi va le journalisme. Moi, aussi, quand j’ai appris qu’il n’y avait plus d’épreuve écrite de culture générale au concours d’entrée à Sciences Po, j’ai cru à une blague !

16/04/2007

Adieu à René Rémond

René Rémond était un maître. En histoire et en tolérance. En engagement chrétien et en ouverture aux autres. Comme beaucoup, je l’ai eu comme prof à Sciences Po, mais j’ai eu la chance de le côtoyer souvent, de colloques en salons du livre, de plateaux télé en cénacles cathos, des colonnes de La Croix à ma très modeste Histoire illustrée de la Droite française, qui lui devait beaucoup, naturellement. Nous étions devenus sinon amis – je n'ose dire le mot – au moins complices. En 2001, quand un groupe d’ex-giscardiens m’avait demandé de monter un colloque au Sénat sur le septennat de VGE, j’étais allé trouver René Rémond et il avait aussitôt accepté de prendre la présidence du barnum. Avec une simplicité exemplaire, une culture inépuisable, une curiosité touchante et une véritable gourmandise pour toute nouvelle aventure mêlant l’histoire et la politique.